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Histoires de constructeurs automobiles #9

Histoires de constructeurs automobiles #9

L'automobile a toujours fasciné. Certains et certaines ont décidé de pousser leur passion jusqu'à créer leur propre marque de voitures. Dans tous les cas, c'est la concrétisation d'un rêve qui a suivi un cheminement parfois semé d'embûches. Nous retracerons ici le parcours de quatre de ces hommes et de ces femmes qui ont fait évolué l'automobile.

Chaque article Histoires de constructeurs vous permet de retracer l'histoire de quatre de ces protagonistes. Pour ce neuvième numéro, nous nous intéresserons aux fondateurs des marques Alpina, Lincoln, Mini et Shelby. Vous risquez d'être surpris...

Histoires de constructeurs automobiles #9

Dates
Né le 1er août 1936 en Allemagne.

Sa passion
La création de la marque Alpina est assez atypique. Otto Rudolf Bovensiepen a fondé Alpina en 1949. Il s'agit d'une entreprise créant des machines à écrire. La firme est prospère grâce à des innovations, comme le modèle semi-portable qui répondait aux exigences de la population. Son fils, Burkard Bovensiepen a toujours baigné dans cet univers et s'intéresse à la mécanique. Après ses études, il réalise un double carburateur Weber de son invention, blasé des piètres performances de la BMW 1500 de 75 chevaux de son père. C'est dans l'usine de ce dernier que le projet verra le jour ! Repéré par BMW, il sera embauché comme ingénieur châssis et officiera notamment sur la Z8. Dès lors, il s'attèle à la préparation et l'optimisation des performances, pendant sept ans.

Sa marque
Et puis tout va très vite. L'entreprise de son père est sur la pente descendante, alors Burkard y installe ses locaux et opère un changement. Désormais, ce seront des voitures qui seront préparées dans cette usine. Il déménage rapidement, face à la croissance des demandes. Dans un premier temps, il ne produira pas ses véhicules mais se contentera d'optimiser des modèles de BMW actuelles. Puis arrive le statut de préparateur. Si les bases sont d'origine BMW, elles sont intégralement revues d'un point de vue mécanique. L'homme mise sur le couple élevé de ses moteurs, des consommations plus basses que les modèles Motorsport et un équipement très complet. Le succès est là et les commandes s'enchainent. Plusieurs modèles sont toujours en production aujourd'hui, comme les B3 et B4 qui sont des Série 3 et 4 revues, XD3 (X3), B6 ou B7 pour les Série 6 ou 7.

Ses secrets pour réussir
Pour beaucoup, Alpina n'est qu'un préparateur mais c'est pourtant bien le statut de constructeur automobile que cette marque allemande a reçu. Burkard Bovensiepen a fait le choix de travailler sur des bases qu'il apprécie pour apporter son savoir-faire. Et ça marche !


Anecdote
Burkard Bovensiepen affectionne tout particulièrement son modèle de jante phare : une pièce composée de 20 branches. Elles sont depuis le symbole esthétique majeur des réalisations de la marque.

Histoires de constructeurs automobiles #9

Dates
Né le 16 février 1843 à Danville et mort le 26 mars 1932 à Détroit, aux États-Unis.

Sa passion
Henry Martyn Leland n'a jamais voulu construire des automobiles. Son enfance est difficile au milieu des années '50. Son père est conducteur d'un chariot attelé à huit chevaux. Déterminé à aidé sa famille, il crée des machines pour simplifier la vie de ses parents, comme une machine pour dépiauter les soles. Travaillant en usine, il s'engage par la suite dans l'armée avant d'être recalé et de devenir mécanicien. Il officie alors sur des machines diverses et parvient à une qualité de précision tenant du micromètre. Rapidement repéré, il a développé de nombreux outils, comme une tondeuse à cheveux. Il est arrivé progressivement à s'intéresser aux vélos avant de travailler sur une boîte de vitesse. Ford s'intéresse à son travail et l'homme découvre des opportunités, comme celle de travailler sur sa propre voiture...

Sa marque
Henry M. Leland travaille alors sur les Cadillac et se fait remarquer par le créateur de General Motors, qui le convoque pour travailler sur un moteur V8 dérivé de l'aviation. Il refuse et préfère créer sa propre marque, probablement en guise de revanche. Lincoln, en hommage au président Abraham Lincoln, voit le jour en 1917. Elle propose un modèle de luxe, la Lincoln N de 1920, concurrente directe des Cadillac. Malheureusement, les coûts de revient sont élevés et il faut un repreneur après cinq ans d'activité. C'est finalement Henry Ford qui acceptera de reprendre la marque, convaincu du potentiel d'Henry Leland. Ford a revisité la recette et Leland préfère démissionner en 1922. Il s'éteindra 10 ans plus tard.

Ses secrets pour réussir
Malgré une jeunesse difficile, Henry Martyn Leland a su faire des choix importants dans sa vie, croire en lui et en ses capacités. Malheureusement, les difficultés l'ont suivies durant toute sa vie et Lincoln n'aura connu que cinq courtes années sous son ère.


Anecdote
Henry M. Leland avait un mode de vie sain, sans alcool ni tabac. Comme toute sa famille, il appartenait à la religion Quaker. Dans son usine, il était réputé pour toujours avoir une bible dans les mains et n'hésitait pas à sermonner ses employés inattentifs.

Histoires de constructeurs automobiles #9

Dates
Né le 18 novembre 1906 en Turquie et mort le 2 octobre 1988.

Sa passion
Contrairement à d'autres constructeurs, Alex Issigonis n'a pas été passionné par l'automobile dans sa plus tendre enfance. Né en Turquie, il émigre en Angleterre à ses 16 ans. Malgré une aversion pour les mathématiques, il a parvient à décrocher un diplôme.
Il travaille alors dans l'industrie automobile et se passionne pour la mécanique qu'il découvre alors. Après plusieurs mois Humber, il arrive chez Morris pour participer à des projets. C'est un élément déclencheur. Alec Issogonis est nommé chef de projet. À cette même époque, Morris et Austin fusionnent et souhaitent étendre leur gamme vers le bas, pour toucher un public plus large. Après un bref détour chez Alvis, Alec revient chez le groupe Morris-Austin, alors dénommé BMC et répond à l'appel d'offre.

Sa marque
Alec Issigonis a toujours été un inventeur et ses premiers croquis préfigurant la Mini sont très semblables à ceux de la version de série. Le but était de réaliser un modèle plus compact que la Morris Minor et Issigonis remplit parfaitement le cahier des charges. Il adapta son projet, réduisant la taille des jantes de 14 à 10 pouces et adopta un format compact. La Mini est alors née et ce fut le modèle britannique le plus vendu de tous les temps avec plus de 5 millions d'exemplaires. Débutée en 1959, sa carrière ne s'est achevée qu'en 2000. Directeur de BMC, Alec a été anobli par la reine Elisabeth II en 1969. Néanmoins, son penchant est resté pour la Morris Minor, qu'il trouvait plus aboutie.

Ses secrets pour réussir
Alec Issigonis est un personnage assez hors norme et qui avait ses idées bien arrêtées. Le stylisme n'était pour lui pas une priorité. Il était ingénieur et c'était sa plus grande fierté. Pas fan des équipements de confort, il n'accordait pas de réelle importance au superflu, préférant l'essentiel. Père de la Mini, il a fait en sorte d'en faire un modèle abouti et répondant aux attentes de la population. Cette petite traction accueille quatre personnes sans chichi et pour une somme modique : tel était l'objectif. Mais il ne se doutait sûrement pas du succès qu'il s'apprêta à engendrer à l'aube des années '50...


Anecdote
"Les maths, c'est l'ennemi de tout homme réellement créatif", mentionna-t-il lors d'une interview. Détestant les conventions, il préférait innover à partir d'une page blanche. C'est grâce à cela qu'il tira son épingle du jeu et se trouva en charge du projet Mini.

Source infos : classic-sport-cars.net

Histoires de constructeurs automobiles #9

Dates
Né le 11 janvier 1923 au Texas et mort le 10 mai 2012 au Texas.

Sa passion
Dès son plus jeune âge, Carroll Shelby s'est passionné pour l'automobile. Avec son père, il assistait à de nombreuses courses. D'abord pilote d'avion lors de la seconde Guerre Mondiale, il s'intéressera au transport routier puis arrivera dans l'exploitation pétrolière. Après un élevage de poulet malheureusement décimé à cause d'une maladie, il décide de tout arrêter et de revenir à sa passion première : l'automobile. Et plus particulièrement le sport auto. Il débute en piste sur une MG TC avant de toucher à tout type de modèles. Sa progression est rapide et l'emmènera aux 24 Heures du Mans où il décrochera la première place en 1959 avec Aston Martin. En 1961, il cesse la compétition et se recentre sur les modèles de série avec un objectif : produire un modèle trois fois moins cher qu'une Ferrari... Capable de battre cette dernière !

Sa marque
En 1961, Carroll Shelby crée son entreprise éponyme et étudie le projet Cobra, consistant à créer un roadster rapide sur base d'AC Bristol. Aidé par un directeur de chez Ford et Goodyear, son projet voit le jour rapidement. Après 3 ans de développement, la Cobra Daytona devance la Ferrari 250 GTO en compétition : le pari est remporté. L'homme tisse alors de forts liens avec Ford puisqu'il est chargé de développer une version plus agressive de la Mustang, la Shelby GT350. Il travaille aussi dès 1965 sur la préparation de la Ford GT 40 Mk II. Sa carrière sera ponctuée de modèles à succès, notamment en compétition avec son écurie All American Racers. C'est également à lui que l'on doit les prémices de la Chrysler Viper.

Ses secrets pour réussir
Déterminé, persévérant et passionné de mécanique, Carroll Shelby a mis toutes les chances de son côté pour réussir. Après avoir travaillé dans différents domaines, il a choisi de ne pas se laisser affecter par ses échecs pour aller de l'avant et entreprendre ce dont il a toujours rêvé.


Anecdote
Au début des années '80, Carroll Shelby a subi une transplantation cardiaque réussie. Reconnaissant, il a créé une fondation pour récolter des fonds pour aider les enfants ayant besoin d'un nouveau cœur.

Source infos : motorlegend.com

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J'ai fondé PDLV à 13 ans, c'était il y a... Pas mal de temps ! Ma passion pour l'automobile n'a fait que s'intensifier. Depuis, ce blog a bien prospéré et nous permet de vivre notre passion à 100%. Mon pêché mignon ? Les Fiat Panda 100HP, les Porsche 911 Type G et les brochettes bœuf-fromage. Je m'intéresse à tout ce qui roule, même si mon allergie au diesel me rapproche bien souvent du pistolet vert.

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Thomas Drouart

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