Peugeot : Seconde tentative pour le moteur hybride

Beaucoup de personnes le savent, le groupe PSA va enfin proposer des versions hybrides dans certains de ses véhicules. Aujourd'hui, Peugeot nous en dit plus sur cette transition. Cette fois-ci, ils partent sur une base PureTech (essence donc) accouplé à un moteur électrique. Le plein de technologies est fait, et sera disponible dans un an, à l'automne 2019.

L'hybride et PSA, jusqu'à aujourd'hui, ça faisait deux. Non pas que les systèmes ne fonctionnaient pas bien (c'était tout le contraire), mais le concept de mélanger électrique et diesel n'était pas très catholique. C'était en 2011, sur le Peugeot 3008, que la première Hybrid4 est apparue. Un moteur 2.0 HDi de 163 chevaux sur le train avant, un moteur électrique de 37 chevaux sur le train arrière, permettant d'avoir une puissance combinée de 200 chevaux donc (le tout pouvant fonctionner selon plusieurs modes de conduite). Mais échec, pourquoi ?

Chronique d'un raté

Qu'on ne se voile pas la face, c'était un coup foireux. Installé d'abord sur la 3008, puis sur les 508 (SW RXH, puis berline) et sur la Citroën DS5, l'hybride diesel n'a pas fort bien marché. Tout d'abord, c'était un principe totalement différent que le projet 2019. Les anciennes hybrides se rechargeaient en roulant, ce qui pouvait donner la comique autonomie de 4 km en ZEV (full électrique). Au final, le véhicule consommait autant si l'on choisissait l'Hybrid4 ou le moteur diesel 163 chevaux, soit un bon 6,5 litres en roulant gentiment.

De plus, si on voulait rouler un temps soit peu écolo, il fallait tout de même se farcir la BMP6, une boîte robotisée ne brillant que par sa lenteur et ses chocs. Bon, ils l'ont quand même remplacée à un certain moment, mais ce n'était toujours pas la gloire. SOIT. Les autres désavantages étaient évidemment le prix, bien plus élevé, et le volume de coffre impacté par les batteries. Mais bon, mode sport, à fond sur les gazs... Et ça pousse !

Et maintenant, ça va marcher !

Enfin, espérons-le pour eux. Le diesel, tout d'abord, est boudé. On le sait. Et l'hybride, c'est la mode. Ici, Peugeot nous dévoile quelques arguments qui nous plaisent assez bien. Dès l'automne 2019 sortiront les motorisations hybrides sur le 3008 (nous présumons que le 5008 aussi), la 508 et sa dérivée hybride. Nous avons aussi pu voir que le Citroën C5 Aircross sera proposé avec les mêmes moteurs, tandis que nous présumons (encore une fois) que le DS 7 Crossback sera de la partie.

Et on sait que ça va mieux marcher. En 2018, nous sommes prêt pour la révolution hybride. Tout le monde l'a compris, la Toyota Prius en premier (et ce, depuis plus de 20 ans). Mais le mieux, c'est le plug-in. Même si ce n'est pas si écologique (on en reparle après), ça permet aux nouvelles Peugeot de faire 50 km en full électrique (au cycle WLTP). On accouple le tout à une nouvelle boîte e-EAT8, et on a un cocktail parfait.

Plus de choix

Disponible sur 3 modèles Peugeot, berline, break ou SUV, avec deux transmissions (2 ou 4 roues motrices) et deux puissances différentes, avec toujours 4 modes de conduite. Ainsi, Peugeot veut renforcer le choix dans sa gamme, eux qui croient toujours autant en diesel (et ils ont peut-être bien raison !). Et, si vous continuez à lire cet article, vous allez en tomber des nues !

Il y aura entre 3 et 5 modes de conduite proposés avec ces hybrides : le mode Zero Emission (full électrique), le mode Sport (à fond les ballons), le mode Hybrid (passage automatique en électrique et inversement), le mode 4WD (transmission intégrale sur 3008) et le mode Comfort (sur 508, mêlant l'hybride et la suspension pilotée). Et Peugeot promet une expérience hybride complète, avec l'amélioration de l'i-Cockpit, mais aussi de MyPeugeot, avec la possibilité de lancer une charge à distance, ou de consulter l'autonomie restante !

Peugeot 3008 GT, pour de vrai !

À sa sortie, qui remonte à octobre 2016, la version la plus haut de gamme (et la plus "sportive") du Peugeot 3008 était (et est toujours) nommée GT. Lors de notre essai, Anthony avait souligné le confort et l'excellent comportement du châssis du Peugeot 3008 GT, tandis que Thomas n'admettait pas que l'appellation "GT" soit associée à un SUV Diesel. Développant 180 chevaux, le 2.0 BlueHDi était en effet le fleuron de la gamme. Ce ne sera plus le cas l'an prochain. On s'accroche !

Une puissance jamais atteinte par Peugeot sur un modèle de série ! Pas moins de 300 bourrins, dans un SUV Peugeot. Croyez-moi, il est capable de les prendre, et je connais le véhicule ! C'est assez dingue, plus qu'une 308 GTI. Sur base du 1.6 PureTech de nouvelle génération, passé à 200 chevaux, avec deux moteurs électriques de chacun 110 chevaux (un sur chaque essieux), sa puissance combinée est donc de 220 kW, soit 300 chevaux. Tout est réunit : un SUV avec une transmission intégrale à essence, appelé GT, avalant le 0 à 100 km/h en 6,5 secondes, Thomas sera content !

Rejetant 49 grammes de CO2 par kilomètre, le Peugeot 3008 GT Hybrid4 se dit être le mieux placé sur le marché. Il faut savoir qu'une version Hybrid, 2 roues motrices, arrivera un peu plus tard, offrant la bagatelle de 225 chevaux.

Peugeot 508 & 508 SW, papa pressé !

Pas de version 300 chevaux pour la 508, mais bien 225 chevaux. Plus réaliste, la berline et le break risquent de se vendre beaucoup en hybride. La batterie, d'une moins grande capacité, offrira la possibilité de couvrir 40 kilomètres en tout électrique. L'avantage est que la capacité du coffre est identique aux versions thermiques.

La motorisation hybride, moins "exclusive" sur cette gamme de véhicules, sera proposée sur les niveaux de finition Allure, GT Line et GT.