Volkswagen T-Roc Cabriolet : Allier l'inutile à l'agréable...

Surprise générale : Volkswagen nous a levé le voile sur une nouvelle version de son T-Roc. Non, ce n'est pas la bodybuildée R, mais bien un cabriolet ! Au menu, 3 portes, une malle en guise de coffre, et uniquement 4 places. Cela n'est pas sans nous rappeler un certain ancien concurrent anglais, parti à la retraite pour cause de flop complet...

En pleines vacances, quoi de mieux que de se réveiller, et de voir dans les unes des journaux : Volkswagen lance un T-Roc Cabriolet. Après avoir cru à un mensonge, voilà que je me rends compte que c'est vrai. Il était donc temps pour moi de m'atteler à un article qui ne va pas plaire à la production. Le T-Roc n'étant déjà pas un SUV très pratique, il l'est encore moins en version cab', et renie toujours autant l'ADN VW.

Le concept inutile du SUV cabriolet

Pour rappel, un SUV est un Sport Utility Vehicule. Une voiture pratique, mais esthétique. Aujourd'hui, avec le dévoilement du T-Roc Cabriolet, Volkswagen va trahir ces initiales et en faire un véhicule totalement impraticable. En effet, le nouveau venu sera donc un SUV 2 portes, avec une malle minuscule en guise d'accès au coffre. Déjà, nous ne comprenons pas vraiment d'où vient cette idée. Le souci est que le T-Roc Cabriolet sera le seul cabriolet au catalogue allemand, comme la Beetle a tiré sa révérence, et que la Golf VIII ne se déclinera pas en cabriolet. 

Et pourtant, Volkswagen, tentant (pour une fois) d'être original, n'est pas le premier à avoir eu cette idée. Range Rover a lancé le concept, avec son Evoque Cabriolet. Recette identique, vraiment. Sauf que, avec un prix d'entrée démarrant à plus de 51 000 €, la clientèle s'est faite très rare. Le seul avantage est que ce Range Evoque Cabriolet sera un véhicule rare, car il aura été produit qu'à 9 000 exemplaires, et ne sera jamais renouvelé. Ici, Volkswagen veut que sont SUV découvrable soit dédié au grand public. Est-ce que cela fonctionnera pour autant ?  

Un T-Roc décapotable, rien de plus ?

Bah pas vraiment, non. Cette déclinaison reste assez élitiste, proposant uniquement deux finitions : Style et R-Line. Des versions axées haut-de-gamme, donc, mais nous devrons toujours piocher dans la liste des options pour obtenir un petit must, comme les compteurs numériques, par exemple. Esthétiquement, la malle arrière s'embourgeoise avec l'arrivée d'un petit becquet. L'intérieur, lui, est le même que le T-Roc que nous connaissons depuis 2 années maintenant. Il peut être coloré, mais n'est pas respectueux de l'héritage Volkswagen. Les plastiques ne présentent pas bien du tout, et compte tenu du prix de base, c'est très dérangeant.

Aussi, au niveaux des motorisations, uniquement deux blocs essence seront disponibles : le 1.0 TSi 115 et le 1.5 TSi 150 chevaux. La DSG7 est disponible en option. Autant nous comprendrons la seconde proposition, mais le trois pattes n'est pas vraiment une bonne solution à nos yeux. Nous noterons donc l'absence de diesel. 

Vous parliez d'aspects pratiques ?

Il n'y en a aucun. Déjà, la capote en toile noire se rabat en 9 secondes (quand même) à une vitesse maximale de 30 km/h. Vous n'aurez droit qu'à une stricte 4 places. Les sièges arrières sont accessibles comme sur un coupé, en rabattant les sièges avant. Lorsque le toit est rangé dans son compartiment, il ne devrait pas y avoir de gêne. Ceci dit, une fois le toit en place, il faudra se courber fameusement pour y accéder. La place centrale, dédiée de base au dépannages, n'est donc plus de la partie, car on perd quelques dizaines de centimètres en largeur à l'arrière. Et, enfin, pour ce qui est du coffre, la malle donne accès à 284 litres de chargement, soit 161 litres d'amputés par le toit et son architecture. Le Volkswagen T-Roc Cabriolet tient plus du véhicule plaisir que quotidien. Mais un SUV plaisir en maximum 150 chevaux n'est pas vraiment envisageable. Alors, juste pour la frime ?

L'avis de PDLV !

Il est bien plus que mitigé. Rien ne change par rapport à un T-Roc classique, excepté les prix qui risquent de grimper. Le poids aussi risque d'augmenter, à cause de l'architecture d'un cabriolet. Nous espérons donc que le groupe VAG s'est préparé à ramasser le râteau de la décennie, comme Range Rover ou encore Nissan (avec le Murano) ont eu droit. Nous sommes ceci dit en droit de nous poser une question : pourquoi ne pas avoir recréé une nouvelle Beetle, ou bien décliner la future Golf (dont on espère vous parler bientôt...) en cabriolet ? Elles auraient sûrement eu un plus beau succès que ce T-Roc, qui ne change rien en extérieur (excepté un becquet...), ni en intérieur (pas à la hauteur de la rigueur allemande)... Une finition spéciale (du style Rip Curl) serait vraiment à envisager pour paraître plus sympathique. Wait and see...