Le 25 Février 2016, par Thomas DROUART
C’est une affaire plutôt embarrassante qui mérite d’être connue du plus grand nombre :
celle d’une casse moteur survenue sur une Lamborghini Gallardo LP 560-4, dernière
évolution du fameux V10 5.2l dont la réputation et parfois même la fiabilité font
régulièrement l’objet de critiques et de plaintes. Mais qu’en est-il dans ce cas ?
Une prise en charge est-elle possible ?
Le 5.2 V10
Quand Lamborghini a placé le premier V10 de son histoire sous le capot de la Gallardo à partir de 2003, les retours étaient positifs, très enthousiastes même puisque ce bloc s’est avéré très démonstratif et un régal tant au point de vue de ses performances que de sa sonorité. Au fil du temps, quelques cas de casses moteurs ont fait leur apparition sur internet mais étrangement aucunes suites ne furent explicitement données...
Puis en 2008, alors que la Gallardo reçoit un lifting et une mise à jour du V10 pour atteindre 560 cv, Audi reprend ce bloc moteur pour équiper son break de chasse RS6 et 1 an plus tard pour sa version la plus radicale de la R8, alors les 2 véhicules les plus puissants et performants de la marque aux anneaux.
La vidéo ci-dessus est on ne peut plus explicite, on y voit clairement Pascal (prénom d’emprunt) au volant de sa Lamborghini Gallardo LP 560-4 à allure soutenue mais jamais dans l’excès, jusqu’à ce que survienne la casse caractérisé par un bruit sourd accompagné de fumée provenant de l’arrière de la sportive italienne. Rapidement l’enquête est lancée, le moteur est extrait et un expert est dépêché afin de déterminer les causes exactes de l’incident.
L’analyse du moteur, tout comme les photos du rapport d’expertise présentées en fin de vidéo témoignent incontestablement des causes de la casse. En effet, le carter est nettement percé à trois endroits, les fixations de bielle ainsi que la bielle sont détruites et le piston est endommagé. Dès lors, craignant à juste titre un défaut de fabrication, Pascal demande une analyse de l’acier.
Le rapport d’analyse est sans appel, il s’agit bien d’un défaut de fabrication reconnu par les experts. Cependant aucun accord ni terrain d’entente n’est véritablement trouvé entre Lamborghini et Pascal qui est privé de sa supercar depuis maintenant plus de 28 mois !
Soucieux de la tournure des évènements et conscient que ce dossier n’est peut-être pas un cas isolé, Pascal décide de rendre publique son histoire et envisage de contacter les médias et la presse spécialisée, mais dans un souci de transparence, il décide toutefois d’en informer Lamborghini qui, cette fois, ne tarde pas à se manifester en interdisant formellement à Pascal de divulguer des informations sur ce dossier (alors qu’aucune close de confidentialité n’a été signée ni même demandée) en le menaçant même de poursuites et faisant mention des peines encourues pour «chantage», soit : 5 ans d’emprisonnement et 75 000 € d’amende.
Dès lors, la communication entre la firme italienne et Pascal est rompue. Audi a depuis pris le relai sur ce dossier. Que va donner la suite des évènements ? Difficile à dire. Toujours est-il que Pascal a fait le bon choix d’oser dire haut et fort ce dont il est victime. Cela servira sans doute à d’autres propriétaires de ce V10 à prendre les devants. Ne dit-on pas qu’il vaut mieux prévenir que guérir ? Un site internet a été spécialement créé, sur lequel vous pourrez suivre l’avancée de l’histoire ainsi que les contacter. »
http://www.scandalelamborghini.com/ |