Le 1 Avril 2017, par Anthony Perrier
C'est un retour presque inespéré que s'apprête à faire la Peugeot 206. La célèbre citadine commercialisée dès 1998, restylée en 2003 puis en 2009, va revenir sur le devant de la scène. Mais pourquoi cela ? Que va-t-elle apporter face à une concurrence nettement plus moderne ? Nous avons enquêté.
Renseignements pris, c'est lors d'un remaniement, dans les usines de Mulhouse, où sont assemblées les 208, que la découverte a été faîte. Un important stock de pièces initialement prévues pour les 206+ a été découvert. Ainsi, ce sont pas moins de 42 000 châssis qui étaient entreposés, en attendant un éventuel ferraillage.
Plutôt que de leur réserver ce funeste sort, Jean-Pierre Millan, ingénieur chez Peugeot, a préféré réserver une autre alternative aux 42 000 châssis. "Plutôt que de les jeter, nous avons décidé de les valoriser et de relancer temporairement la production du modèle 206". Un choix très étonnant puisque la petite citadine qui s'apprête à fêter ses 20 ans, n'est plus en production depuis 2013.
"Nous avons nommé ce produit 206++. C'est en quelque sorte l'aboutissement final du modèle 206. Un caractère plus affirmé, une modernisation fine, tout en préservant l'ADN qui a fait le succès de ce produit", ajoute le responsable.
Mais l'argument principal, c'est surtout de lutter dans le segment du low-cost, qui comprend déjà Dacia et bientôt MPM Motors. En rentabilisant la 206, Peugeot va ainsi pouvoir s'immiscer dans ce cercle très fermé.
Esthétiquement, la 206++ a fait l'objet d'une modernisation profonde. La partie avant dispose d'un pare-choc tout nouveau, directement repris des modèles actuels. Au programme, une immense bouche béante habillée de fines touches de chrome et un logo qui prend place au dessus. Les antibrouillards (en option) prennent désormais place sur les côtés, au niveau des feux de jour. Un ensemble plutôt harmonieux qui offre un regard plus frais à la 206 !
Au niveau du profil, aucune modification notable. Hormis les pare-chocs, la caisse a été directement reprise à la 206+. Notons à l'arrière un pare-choc qui fait l'impasse sur l'épais bandeau en plastique brut. Cela explique les 2 centimètres en moins en longueur de la 206++. Le feu antibrouillard arrière est remonté de quelques centimètres pour un faciès plus moderne. Elle ne fait pas ses 20 ans !
Enfin, les feux arrière sont désormais entièrement teintés en rouge.
Sous le capot, deux motorisations seulement. Mais point important : il s'agit de mécaniques de dernière génération. On retrouve ainsi le récent 1.2 litre PureTech essence de 68 chevaux, ou bien le diesel 1.6 BlueHDI développant 75 chevaux.
Deux moteurs qui rendent la 206++ nettement plus attrayante. Bien sûr, cela ne permet pas de cacher quelques éléments qui vieillissent. Ainsi, le freinage est toujours assuré par de petits tambours à l'arrière, tandis que les suspensions sont assez fermes.
Dans l'habitacle, le temps semble s'être arrêté. Pour tirer les coûts vers le bas, Peugeot n'a laissé que le strict minimum. Si la direction demeure assistée, les vitres avant comme arrière sont manuelle, il n'y a plus de climatisation ni même de radio (en option). L'assise est directement reprise de la 206+, pas de changement à ce niveau là.
En revanche, vous avez peut être remarqué sur le capot, la disparition des aérations sur la partie haute-droite. Cela s'explique par l'implantation des moteurs modernes, entrainant une réorganisation complète du bloc.
Si le bilan semble assez positif, il y a un argument qui devrait plaire au plus grand nombre : le prix d'appel. Effectivement, ce dernier débute à 5 990 € avec le moteur PureTech, et 6 990 € en diesel. Deux prix très bien placés, rendus possibles par le fait que les châssis étaient déjà existants.
Alors forcément, Peugeot se positionne désormais en maître incontesté du low-cost, avec une économie de plus de 2 000 € face à une Dacia Sandero moins bien équipée encore.
Le site internet de Peugeot est clair : il n'y a qu'une finition mais des options. Il est en effet possible de configurer à la carte sa 206++ en optant par exemple pour une peinture métallisée, une sellerie cuir ou encore des jantes alliage empruntées à la Peugeot 108.
Équipements de série | Équipements optionnels |
Projecteurs halogènes Feux diurnes à LED Verrouillage centralisé des portes ESP Jantes tôle avec enjoliveurs 5 airbags Stop & Start | Peinture métallisée (+ 420 €) Toit ouvrant électrique (+ 1 400 €) Roue de secours (+ 60 €) Régulateur de vitesse (+ 100 €) Sellerie cuir (+ 800 €) Jantes alliage 15 pouces (+ 350 €) Climatisation manuelle (+ 390 €) Vitres avant électrique (+ 190 €) Feux antibrouillards avant (+ 100 €) |
Mordu de voitures depuis ma plus tendre enfance, j'ai d'abord fondé mon propre blog avant de rejoindre celui-ci en 2016. Grâce à lui, j'ai pu prendre en main quelques unes de mes autos favorites, et grâce à vous, ce n'est pas prêt de s'arrêter. Adepte de la philosophie "light is right", je préfère une 205 Rallye à une Audi A8 Limousine. |
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Anthony Perrier |