Le 15 Octobre 2015, par Thomas DROUART
En 1985, Maranello se porte bien. La 308 dont le succès a dépassé les espérances se retire au profit de la 328. Dans les grandes lignes, rien ne change... Mais en y regardant de plus près, on découvre un modèle abouti qui a su évoluer efficacement. Mais qu'en est-il vraiment ? S'agit-il d'une Ferrari 308 restylée dans un but commercial ou d'un réelle nouveauté ?
Modèle | |
Moteur | 3.2 V8 270 chevaux |
Dimensions | 4,26 x 1,73 x 1,12 mètre |
Masse | 1 320 kg |
Commercialisation | 1985 - 1989 6 068 exemplaires |
Côte moyenne | 105 000 € |
0 à 100 km/h | 6"3 |
Vitesse max | 260 km/h |
Consommation | 13,4 l/100 km |
Date et lieu | 26 septembre 2015, Le Mans |
Un grand cru. Oublions le rationnel, le préconçu et le monde du raisonnable. Oublions les conventions et franchissons la barrière qui sépare le conducteur lambda du puriste. Car la Ferrari 328 n'a rien de sage, ni même d'économique, c'est une sportive brute et tellement excitante qui n'a qu'une vocation : avaler le bitume et offrir de vraies sensations de pilotage. Avant d'analyser sous toutes les coutures notre belle italienne, intéressons-nous à son pedigree et ses ascendantes. C'est en 1975 que Ferrari commercialise la 308, un coupé sportif à moteur V8 qui ouvre un nouveau marché à la marque. Aboutie techniquement, elle offre des sensations uniques et une brutalité qui fait tout son charme. Popularisée par la série Magnum, son design séduit un public fortuné mais étonnament large, au point que cette belle italienne parvient à tripler les volumes de ventes de la marque et à lui offrir de belles perspectives d'avenir.
Partiellement, puisque c'est avec ce modèle que Ferrari inaugure un fonctionnement en deux temps concernant les sorties de ses nouvelles productions : un modèle au style novateur suivi d'un modèle restylé en profondeur. Présentées au salon de Francfort, les Ferrari 328 GTB et GTS ne sont donc pas de réelles nouveautés mais plutôt l'aboutissement et l'optimisation des 308. Les changements opérés sont nombreux, tant d'ordre cosmétique que mécanique. Commençons par le contexte, la gamme comprend alord quatre modèles ; les redoutables 288 GTO, la vieillissante 308, la quatre-places Mondial et la Testarossa. Ferrari souhaite renforcer son image et s'inspire de la récente Testarossa (conçue en 1984) pour le design la 328.
au profit de boucliers enveloppants intégrant toujours les phares escamotables mais affichant un design plus moderne et harmonieux, sans renier l'esprit original. Les 308 GTB (coupé), 308 GTS (cabriolet) et Mondial 3.2 (4-portes) bénéficient ainsi d'une belle unité et séduisent rapidement le public. De nouvelles jantes sont aussi proposées avec un déport plus fin, un style plus épuré et le passage de 14 à 16 pouces. Le style est typique des années '80 avec une ligne harmonieuse mais toujours des pièces en plastique brut à différents endroits.
dépassant à peine les 1,3 tonnes, de quoi garantir un bon feeling malgré une direction à crémaillère pouvant manquer de répondant. Les suspensions revues et l'utilisation de barres anti-roulis effacent ces quelques désagréments. Au final, le bilan demeure positif, Ferrari a travaillé sur différents points, comme les amortisseurs pour aboutir à un comportement équilibré, qui malgré trois décennies demeure plaisant et pas dénué de charme.
Il s'agit du précédent V8 3.0 litres de 308 réalésé avec augmentation de la cylindrée, de nouvelles soupapes et bougies. Le vilebrequin reçoit de nouveaux pistons améliorant la compression tandis que les radiateurs d'huile développés spécifiquement pour la 328 améliore le refroidissement. 270 chevaux sont désormais proposés avec un couple de 304 Nm, des chiffres supérieurs à 12 et 17 % à la 308. Pour l'Italie, les 328 GTB et GTS recevront un moteur turbo n'affichant que 254 chevaux mais des accélérations franches grâce à un couple réhaussé. La 328 GTS plus particulièrement, est fortement appréciée. Il ne s'agit pas d'un réel cabriolet mais plutôt d'une découvrable, seule solution possible pour faire homologuer une voiture sans toit aux États-Unis où les normes en matière de sécurité sont impitoyables.
1 344 GTB sont sortis de chez Maranello alors que les GTS furent 6 068. Un engouement pour la version découvrable qui s'explique par une ligne travaillée et le marché californien qui se l'est arrachée. Il faut dire que la GTS a tout pour plaire. La custode arrière est remplacée par une grille en plastique noire qui ne dénote pas. Comme à chaque fois chez Maranello, la sonorité du bloc moteur est travaillée avec soin. Dans le cas de la 328 GTS, la conduite cheveux au vent permet en prime de profiter pleinement de la mélodie du V8. Un concert inlassable capable de monter dans les aigus comme d'offrir des sons graves et rauques.
ble manuellement, composé en fibre de verre ou vynile suivant l'année afin de gagner du poids et faciliter sa pose et dépose. Mais il était aussi possible de choisir un toit en dur, plus confortable pour une utilisation quotidienne. L'un d'eux bénéficie d'un élégant double bosselage. L'entretien de la Ferrari 328 GTS est certes onéreux mais demeure correct à la vue du modèle. Les pneus en 16 pouces (205/55VR16 à l'avant et 225/50/VR16 à l'arrière) se dénichent à des prix raisonnables, la distribution aux alentours de 1 500 € tous les trois ans et une vidange annuelle. La moindre casse, en revanche, peut facilement faire grimper douloureusement la note. Mais une Ferrari s'achète en connaissance de cause et certainement pas pour faire des économies. Bien que la cote de la 328 GTS ne cesse de croître !
Il y a fréquemment des 328 GTS sur le marché de l'occasion mais attention à ne pas tomber sur un mauvais exemplaire. L'état mécanique doit être bon ainsi que la carrosserie qui ne doit pas avoir de choc. Privilégiez un exemplaire avec un carnet d'entretien à jour sans être trop regardant sur le kilométrage, qui ne doit pas vous effrayer. Une 328 ayant une courroie de distribution récente est un gain de temps et d'argent ! Comptez 105 000 € pour une Ferrari 328 GTS en bon état et un budget assez conséquent pour l'entretien, le carburant et l'assurance.
3 arguments |
3 contre-arguments |
Ligne travaillée Performances et sonorité Poids contenu |
Finition intérieure Tenue de route Entretien onéreux |
Référence article : AD06 • Version 3.1
AB22 * Ferrari 328 GTB '85 - Palais-de-la-Voiture.com
La Ferrari 308 se retire en 1985 et c'est la 328, à la cylindrée poussée qui prend la relève. Esthétiquement, peu de changements... Car ces derniers sont surtout en profondeur. Mais alors, la ...
http://www.palais-de-la-voiture.com/2014/10/ab22-ferrari-328-gtb-85.html
AD04 * Ferrari Testarossa '88 - Palais-de-la-Voiture.com
En quête de la perfection, Ferrari produit à partir de 1984 la Testarossa. Symbiose du passé, elle aguiche bon nombre de passionnés au point de devenir durant les années '80 l'une des voitures...
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AG31 * Ferrari 599 GTO - Palais-de-la-Voiture.com
Ferrari 599 GTO . Gran Turismo Omologato. Trois mots et surtout trois lettres chères à Ferrari : GTO. Après une 599 XX tant exclusive (30 exemplaires) qu'onéreuse (1 500 000 €), la firme au c...
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