Le 28 Mai 2017, par Thomas Drouart
Personne n'est à l'abri d'un incident de parcours. Dans cet article, nous verrons les solutions qui s'offrent à vous si malheureusement, il vous arrivait d'avoir un accident avec une voiture assurée au tiers. Serez-vous indemnisé(e) ? Qui prendra en charge les dégâts infligés à autrui ? Qui paiera pour cet abribus embrassé par votre pare-choc ? On vous dit tout.
Tout d'abord, sachez qu'il existe trois niveaux d'assurance possible pour votre véhicule. Je ne vais pas m'éterniser là-dessus mais simplement faire ce petit rappel. Nous ne nous intéresserons ici qu'aux deux premiers cas. Le tout-risque est spécifique, avec une meilleure prise en charge, à tous les niveaux.
• Le tiers : c'est la formule la moins onéreuse, le minimum imposé par la loi, c'est-à-dire la responsabilité civile. Elle vous assure des soins en cas d'accident mais ne prendra pas en charge votre véhicule endommagé. De même, le vol, l'incendie ou autre dommage ne sont généralement pas couverts.
• Le tiers + : cette formule offre une protection supplémentaire, notamment en vous assurant en cas de vol. Toutefois, les dégâts que vous pourriez subir sur votre véhicule seront entièrement à vos frais. Le tiers + peut aussi être appelé formule intermédiaire.
• Le tout-risque : la plus importante formule est aussi la plus onéreuse. Votre véhicule est assuré même en cas d'accident responsable (mais avec une franchise).
Que vous soyez assuré au tiers ou au tiers +, le constat sera le même pour vous. Un paramètre est toutefois à prendre en ligne de compte : la responsabilité de l'accident. Que vous soyez en tort (responsable de l'accident) ou en droit (non responsable), le bilan sera différent.
Rassurez-vous, le fait d'être assuré au tiers assure que la victime sera indemnisée, même si elle est blessée. Dans ce cas, il vous suffit de remplir un constat à l'amiable et d'envoyer votre exemplaire à votre assurance. S'il y a des blessés, prévenez la gendarmerie et les secours au besoin.
Concernant votre véhicule, en revanche, vous ne serez pas indemnisé(e), c'est une perte pure. S'il n'est plus en état de fonctionnement et que votre assurance gère le dépannage, il pourra être amené dans le lieu de votre choix. Mais inutile de réclamer le moindre centime : l'assurance au tiers ou intermédiaire vous en prive.
Vous n'aurez pas de franchise à payer mais vous serez impacté(e) d'un malus de 25% pour l'année suivante d'assurance.
Dans ce cas-là, le fait que vous soyez assuré au tiers ou en tout-risque n'aura aucune incidence : vous serez indemnisé(e), tant pour vos éventuelles blessures que pour les réparations ou le remplacement de votre véhicule.
Mais attention à bien remplir les cases du constat. Ces dernières ont plus d'importance que le schéma puisqu'elles définissent les responsabilités.
Dans ce cas, vous êtes forcément responsable de cet accrochage. Ne partez pas en faisant comme si de rien n'était. Certes, les dégâts sur votre véhicule ne seront pas pris en charge pas votre assurance, mais vous avez une responsabilité à propos du mobilier public que vous avez endommagé. Il peut s'agir d'une glissière, d'un bâtiment ou d'un abribus.
Dans ce cas, contactez la mairie pour établir un constat, où l'organisme étant propriétaire du bien endommagé. N'oublions pas que certains lieux sont équipés de système de vidéo-surveillance et qu'il est facile de retrouver le responsable d'un dommage.
Au niveau de votre assurance, vous n'aurez pas de franchise à payer, mais un malus de 25% sur votre prochaine échéance d'assurance.
Toutefois, analyser le coût de réparation du bien endommagé. S'il est faible, mieux vaut éviter de passer par votre assurance auto.
Avec une assurance au tiers, ou tiers +, les dégâts subis par votre véhicule sont à votre charge, si vous êtes responsable de l'accident. Vous devrez alors réparer votre voiture seul, ou avec l'aide de professionnels.
Enfin, si le coût de réparation est supérieur à la cote de voiture, une procédure VEI (véhicule économiquement irréparable) sera enclenchée. Il vous faudra alors acquérir un autre véhicule, à vos frais.
S'assurer au tiers, c'est accepter de perdre son véhicule en cas d'erreur de conduite. Mais c'est aussi une importante source d'économies car l'écart entre tiers et tout risque peut atteindre 40%, parfois davantage encore. Quand votre voiture est peu onéreuse et/ou ancienne, il s'agit là d'une solution intéressante.
Ne fuyez pas ! La bonne réaction est soit d'attendre le retour du propriétaire, soit de laisser vos coordonnées sur le pare-brise. Ce dernier vous contactera pour trouver une solution. Il pourra soit de ne pas y donner suite s'il juge les dégâts mineur, soit accepter une indemnisation à l'amiable, soit établir un constat avec vous.
Vous avez accidenté seul(e) votre voiture et vous accusez un autre conducteur pour être indemnisé(e)... C'est une pratique encore répandue mais très risquée. Il faut savoir qu'un expert sera mandaté pour examiner votre véhicule. Il décèlera sans peine la supercherie et vous risquez gros. Ne fraudez jamais.
Malheureusement pour vous, sans coupable identifié, vous n'aurez aucun recours.
Absolument ! N'hésitez pas à comparer les différentes offres, à opter pour une formule au kilomètre si vous roulez peu mais aussi à négocier. Plusieurs options peuvent être choisies, comme la protection juridique, les frais d'avocat, l'assistance 0 km ou encore la mise à disposition d'un véhicule de prêt en cas d'immobilisation du vôtre.
Non, ce n'est pas possible. De même, n'omettez jamais de le déclarer à votre nouvel assureur. Pour payer moins cher, vous pouvez par exemple opter pour un véhicule moins puissant et plus ancien.
J'ai fondé PDLV à 13 ans, c'était il y a... Pas mal de temps ! Ma passion pour l'automobile n'a fait que s'intensifier. Depuis, ce blog a bien prospéré et nous permet de vivre notre passion à 100%. Mon pêché mignon ? Les Fiat Panda 100HP, les Porsche 911 Type G et les brochettes bœuf-fromage. Je m'intéresse à tout ce qui roule, même si mon allergie au diesel me rapproche bien souvent du pistolet vert. |
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Thomas Drouart |