Le 22 Septembre 2017, par Thomas Drouart
Les Autolib, c'était une chouette idée : cela permettait aux parisiens qui ont dit NON à la voiture personnelle, de pouvoir se déplacer sans subir les transports en commun. Ainsi, on pouvait aller à peu près partout en Île-de-France, sans trop de contraintes. Sauf qu'après six années de mise en service, les Bolloré Bluecar sont un peu défraîchies. Pire encore, le service est lourdement déficitaire. Ce qui laisse des doutes quant à son avenir...
Initialement, le concept de l'autopartage avait toutes les cartes en main pour réussir. Sauf que plusieurs paramètres ont été largement sous-estimés. Actuellement, il y a près de 150 000 abonnés en Île-de-France et les 4 000 Autolib ont parcouru 51 millions de kilomètres en 2016.
Certaines ont été utilisées soigneusement, mais d'autres ont fortement souffert. Plusieurs raisons expliquent cela. Tout d'abord, il y a ceux qui prennent les Bollore Bluecar pour des poubelles, ceux qui n'hésitent à embrasser chaque trottoir, à coller un peu trop près les autres voitures. Certaines Autolib ont pris feu, beaucoup ont été accidentées plus ou moins fortement...
Face à cela, les ateliers ne chôment pas. Outre les réparations, il faut sans cesse améliorer les véhicules : renforcer les pare-chocs et les rétroviseurs, améliorer les habillages pour qu'ils vieillissent mieux...
Forcément, cela a un coût, avec un déficit, estimé jusqu'en 2023, de près de 180 millions d'euros, qui devra être remboursé. D'une manière ou d'une autre...
Ces petites citadines de moins de 4 mètres de long disposent de trois portes et quatre places. Elles ne sont pas peintes, la tôle est à l'état brut. Construites à l'économie, elles sont proposées en deux versions. Il y a la classique, celle que vous croisez la plupart du temps. Puis l'utilitaire. On la reconnaît à son coffre en plastique noir, son absence de sièges arrière et à la grille derrière les places avant.
Il s'agit uniquement de voitures électriques, disposant d'une batterie de 30 kWh pesant 300 kg. Cela permet une autonomie comprise entre 150 et 200 km, avec une vitesse de pointe de 110 km/h. Chaque voiture se récupère dans une borne, où la recharge en électricité est possible.
Ces voitures sont d'une qualité assez basse, avec des plastiques de mauvaise qualité, dans le but de limiter au maximum l'usure. L'équipement est par ailleurs faible. Pas de climatisation, mais un écran central avec fonction GPS.
Rien n'est moins sûr. Cependant, la concurrence de plus en plus féroce du covoiturage et le développement de solutions alternatives pourraient continuer à faire chuter davantage encore la rentabilité des petites voitures grises d'Autolib.
Alors nous avons l'idée d'imaginer comment il serait possible de recycler les Autolib, pour le meilleur, comme pour le pire.
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J'ai fondé PDLV à 13 ans, c'était il y a... Pas mal de temps ! Ma passion pour l'automobile n'a fait que s'intensifier. Depuis, ce blog a bien prospéré et nous permet de vivre notre passion à 100%. Mon pêché mignon ? Les Fiat Panda 100HP, les Porsche 911 Type G et les brochettes bœuf-fromage. Je m'intéresse à tout ce qui roule, même si mon allergie au diesel me rapproche bien souvent du pistolet vert. |
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Thomas Drouart |