Le 25 Août 2018, par Anthony Perrier
Depuis hier, Bugatti a enflammé la toile avec son nouveau modèle, baptisé "Divo". Toujours le W16 quadri-turbo de 1 500 chevaux également présent sur la Chiron, mais cette fois-ci, un effort surhumain a été fait sur le poids de l'auto, avec une impressionnante réduction de poids de 35 kg par rapport à la Chiron. Soit presque autant que cet oncle éloigné après son régime drastique de deux semaines.
Bien que la ligne générale de la Chiron soit reconnaissable, tous les éléments de la carrosserie ont été revus et offrent à ce modèle une nouvelle identité. Cependant, le châssis reste inchangé, tout comme le moteur. Pas question donc de parler d'un nouveau modèle à proprement parler, il s'agit finalement d'une version plus "sportive" de la Chiron, plus orientée plaisir de conduite et efficacité en courbes, le tout avec une nouvelle robe. Pour prouver sa détermination à abandonner la course à la vitesse sur ce modèle, le constructeur français a décidé de brider la vitesse maximale de la Divo à... 380 km/h en raison d'un carrossage retravaillé. Le W16 de 8.0L développe donc toujours ses 1 500 chevaux pour 1 600 Nm de couple, merde, plus que mon HDi... Ceci dit, le plus gros du travail a été fait sur l'aérodynamique. En effet, l'appui maximal a été augmenté de 90 kg par rapport à celui de la Chiron, offrant donc 456 kg à 380 km/h.
Vous l'aurez compris, je ne suis pas un aficionado de ce genre de véhicule, mais maintenant que j'ai vidé mon sac dans les paragraphes plus haut, je peux reprendre mon sérieux et parler des vraies innovations techniques. Le design de l'auto a été entièrement retravaillé, et désormais, l'aspect de vaillante GT de luxe est passé aux oubliettes. Nous sommes devant ce qui pourrait ressembler à une voiture de course du futur finalement. Son regard est métamorphosé et est désormais reconnaissable entre mille avec ces crochets de LED d'une épaisseur de seulement 3,5 centimètres. A l'arrière, les optiques rappellent ceux de l'Aston Martin Vulcan, puisque la technologie employée semble identique.
En ce qui concerne l'intérieur, clairement calqué sur celui de la Chiron, il arbore de nouvelles touches de bleu de manière asymétrique. Le côté conducteur sera presque entièrement bleu tandis que le côté passager sera plus neutre et gris, avec seulement quelques légères touches de bleu.
Comme indiqué dans l’introduction de cet article, la vitesse maximale de la Divo est bridée à 380 km/h. Ce chiffre peut sembler extrême, mais rappelons tout de même qu'il l'est moins que celui offert par la Chiron, qui est capable de monter jusqu'à 420 km/h. Cette performance réduite est expliquée en raison de valeurs de carrossage modifiées, afin d'accroître les performances en courbes. Le poids total de la voiture a été diminué de 35 kg, notamment grâce à l'usage de jantes en alliage léger, d'un échangeur air/air en fibre de carbone, d'un système audio allégé et grâce à la suppression d'un certain nombre de matériaux isolants. La voiture reste donc luxueuse malgré ces améliorations, qui pourrait très certainement encore perdre du poids. Laissez-moi une scie, une visseuse et quelques embouts et je vous promets une baisse d'une cinquantaine de kilos encore !
Bien que nous n'ayons pas encore d’informations concernant d'éventuels temps au tour, nous pouvons d'ores et déjà dire que la Divo a été 8 secondes plus rapide qu'une Chiron sur le circuit de maniabilité de Nardo, en Italie. Comme cité plus haut, le châssis a été revu pour améliorer les performances en courbe, avec de nouveaux réglages d'amortissement et de direction, ainsi que de carrossage. L'aileron arrière fait également parti des grosses nouveautés. Avec une impressionnante largeur de 1,84 m, il fait encore mieux office d'aérofrein et participe grandement à l'amélioration des performances d'appui.
Nous attendons de voir ce que ce modèle donnera sur piste contre ses concurrentes réellement taillées pour la piste. Seulement 40 exemplaires seront produits, déjà tous vendus, pour un prix de 5 000 000 € HT, soit près de 6 000 000 € TTC.
Mordu de voitures depuis ma plus tendre enfance, j'ai d'abord fondé mon propre blog avant de rejoindre celui-ci en 2016. Grâce à lui, j'ai pu prendre en main quelques unes de mes autos favorites, et grâce à vous, ce n'est pas prêt de s'arrêter. Adepte de la philosophie "light is right", je préfère une 205 Rallye à une Audi A8 Limousine. |
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Anthony Perrier |