Le 27 Octobre 2018, par Etienne Deketele-Kestens
"Née sur la piste, faite pour la route", telle est la devise de l'Audi R8. La Supercar de la marque aux anneaux passe par la case mise à jour, après le concept du Mondial de Paris. Deuxième phase de la seconde génération, elle succède à la précédente, n'ayant eu qu'une carrière de 3 années. Mais quels sont les éléments modifiés ?
Audi et son classicisme éternel, qui est, en fait, le propre du groupe Volkswagen. La R8, en soit, a déjà 11 ans. La deuxième génération ne date que de 2015, mais la concurrence est rude en face, et il faut toujours faire plus. McLaren est champion incontesté dans cette catégorie, ne cessant de modifier sa gamme, culminant maintenant avec la 720S (ayant remplacé la 650 S), et, plus récemment, la 600LT (évolution de la 570 S), mais ils sont dans la même cour que Porsche, Aston Martin, ou bien même Ferrari. Mais, quels arguments peut donc bien apporter une R8 re-renouvelée contre de vraies nouveautés ?
Au niveau de l'esthétique, elle devient encore plus méchante, sans non plus bouleverser les codes (comme d'hab). La nouvelle signature lumineuse Audi est incluse dans les phares de la phase 1, tandis que l'on retrouve une prise d'air (si c'en est réellement une) sous le capot, comme sur la dernière A1. Le bouclier est noir, très noir, tandis que le spoiler un peu relevé s'amuse à rendre un air encore plus méchant à cette sportive. A l'arrière, l'effet est toujours plus renforcé. On aimerait bien garder le meilleur pour la fin, mais les ÉNOOOORMES sorties d'échappement nous font vraiment craquer ! Le becquet reste le même, les feux reçoivent des améliorations, et une grande pièce en nid d'abeille couvre la largeur entière du pare-chocs arrière. En tant que marque de fabrique, la R8 conserve ses prises d'air latérales peinte différemment du reste de la carrosserie. Notons aussi ces deux nouvelles teintes, que vous pouvez voir sur les photos : le Bleu Ascari, et le Gris Kemora, en Coupé comme en Cabriolet.
Vous avez bien lu, la dernière Audi R8 conserve son moteur V10. Son appellation est FSI, et les fans du groupe allemands (mais pas que...) savent que quand il n'y a pas de ''T'' dans une appellation moteur, il n'y a pas de... Turbo ! On a donc affaire à un moteur atmosphérique. Il y a de quoi être content, surtout lorsque l'on se doute qu'une électrification (totale ?) va arriver, nous l'avions vu il y a 3 ans, avec la R8 e-Tron. Les 10 cylindres en V ont donc été poussé au bout du bout, pour délivrer pas moins de 570 chevaux pour 550 Nm de couple. Pire ! Une version Performance ? Mais oui, 620 chevaux et 580 Nm ! La transmission Quattro et la boite S-Tronic à double embrayage sont montés d'office. Du côté des perfs, le 0 à 100 km/h est annoncé en 3,4 secondes pour la version "de base", et 3,1 secondes pour la Performance. Ajoutons à cela un dixième de seconde et vous aurez le même chrono, mais pour le Spyder. Vitesse maxi : 330 joyeux km/h !
Hé bien non, la sportivité d'un véhicule ne se fait pas que dans le moteur. C'est que beaucoup de personnes pensent, et heureusement que les constructeurs savent que c'est faux. Pour sa dernière R8, Audi a modifié bien d'autres éléments. La suspension a été modifiée pour offrir une meilleure stabilité, tandis qu'une direction assistée électrique donne un meilleur ressenti de la route (ou de la piste), pour une réponse au coup de volant dite "plus précise". Les Allemands vous proposent aussi de nouveaux modes d'adhérence (sec, mouillé et neige (REALLY ?!)), et un système de freinage accru (selon le moteur, appelé "ESC") pour gagner 1,50 mètres sur le freinage de 100 à 0 km/h, et plus de 5 mètres pour le 200 à 0 ! En option, des disques en céramique sont disponibles, et ils doivent coûter bonbon, si vous voyez ce qu'on veut dire... Enfin, une barre stabilisatrice en fibre de carbone et polymère renforcé pourront alléger votre supercar de 2 kilos... Seulement, me direz-vous... Oui, mais optez pour les jantes ultra-légères de 20 pouces, montées avec des pneus très performants, cela vous fera encore gagner quelques grammes ! Ha, la politique du surcoût... Au pire !
De la Smart à la Bentayga, je peux dire que je suis complètement obsédé par le monde de l'automobile. Intégrer l'équipe de PDLV et pouvoir vous donner ma vision des nouveautés chaque jour est quelque chose de génial pour moi. Ma "carrière" de blogueur a débuté il y a quelques années, et ceci, cumulé à mes études en mécanique auto, me permettront de vous proposer un contenu de qualité, tout en gardant le côté décalé cher à PDLV. |
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Etienne Deketele-Kestens |