Le 5 Octobre 2018, par Etienne Deketele-Kestens
Quand on vous dit "Grande routière Premium", trois grandes voitures vous viennent à l'esprit : BMW Série 5, Mercedes Classe E et Audi A6. Ce phénomène de germanisation de l'automobile, qui est bien triste, est infondé. Lorsque l'on ouvre un peu les yeux, il est simple de remarquer que notre marché automobile regorge de concurrentes, et la nouvelle Lexus ES en est une.
ES, c'est un nouveau nom dans la gamme du constructeur japonais. Hé bien non ! La Lexus ES est en effet commercialisée en 1989, pour terminer sa brève carrière deux ans plus tard. En effet, ce n'était qu'une Toyota Vista renommée. La deuxième génération est alors arrivée, et s'en est suivi un succès commercial plus ou moins bon, pour un véhicule vendu uniquement dans le nord de l'Amérique et au Japon. L'ES va-t-elle vraiment démarrer maintenant ?
PDLV est là pour remettre de l'ordre dans les esprits ! Lexus possède une berline, prénommée IS, pour combattre les Série 3 et autres. Auparavant, nous passions directement à la GS, concurrente des A6 et tutti quanti. Mais, comme l'ES a quand même pris plus de 6 centimètres en longueur, la faisant passer maintenant à plus de 4,90 mètres, elle s'apprête à effacer la GS du catalogue. Pourtant restylée il y a 2 ans, l'ancienne grande routière tire donc sa révérence dans nos contrées, afin que Lexus ne propose pas deux modèles dans le même segment.
C'est ce qu'apporte réellement cette nouvelle Lexus ES. Si nous nous amusons à la comparer, esthétiquement, avec les germaniques, la jap' l'emporte haut la main ! Vue de face, elle en impose. La calandre reprend une forme assez inédite, dans laquelle les phares, au design époustouflant, viennent s'intégrer parfaitement. La signature lumineuse de la marque de luxe de Toyota est très recherchée aussi, avec ces feux de jours en forme de flèche, les trois LEDs pour les phares, le clignotant en L et, petit signe américain, le catadioptre latéral est aussi présent. Il est à savoir que la nouvelle ES proposera une finition F Sport (une première pour ce modèle), qui change la calandre, passant du chrome complet à un tressage très réussi.
La face arrière est moins agressive que devant. On retrouve une jointure chromée entre les deux feux, cette matière s'invitant aussi sur le bas du pare-chocs. Les dessins dans les optiques reprennent aussi des formes de L en LEDs, le bloc courant sur le profil de la berline. La finition F Sport ajoute, cependant, un becquet, la rendant moins "berline à papa". De côté, la voiture cache bien sa longueur, ce qui est une qualité, grâce à des lignes fluides et travaillées. Les extrémités retombent brutalement, une histoire de tendance chez le constructeur nippon. Allez, avouons que cette Lexus ES est très réussie !
L'intérieur, lui, reste quand même fort sombre. Il n'empêche que la qualité de finition a l'air très bonne. L'impression d'espace intérieur à l'air très grand, grâce à l'insert en aluminium, courant sur les portières. La présentation est chouette, malgré, comme dit avant, que c'est un peu tristounet. Il y a tout de même du relief, avec cet écran central, d'une diagonale de 12,3 pouces, flottant, avec une horloge à ses côtés (signe de luxe). Le bon point est que la climatisation se régule indépendamment de l'écran, avec des boutons et molettes, toujours plus pratiques et accessible en conduisant. Notons qu'un pad est disponible pour la navigation sur ce grand écran.
Le volant est peut-être un point négatif de l'intérieur. D'une forme ronde basique, avec l'insert F Sport si la finition est sélectionnée, il a l'air agréable à prendre en main, mais la surpopulation de boutons sur ses branches font peur, mais doivent passer avec l'habitude. Le rendu esthétique est cependant moyen. Derrière, se retrouve une autre dalle, en lieu et place des compteurs. Il y sera sûrement plus pratique que des aiguilles, pouvant combiner toutes les informations du système hybride. À noter l'insertion (osée) des modes de conduite via un commodo, à tester pour voir l'accès à celui-ci. Mention spéciale pour les sièges, superbes !
Il faut le croire. Alors que la ES sera disponible ailleurs avec deux moteurs essence atmosphériques (3.5 V6 de 250 chevaux, 2.5 de 197 chevaux) ainsi que la version hybride. Nous n'hériterons que de cette dernière, le groupe Toyota n'investissant plus que dans la solution essence/électrique en Europe, pour l'instant en tout cas. Il vous faudra donc aller au moins en Russie pour vous procurer une Lexus ES avec un moteur purement essence, qui, eux, bénéficient d'une nouvelle boite automatique à 8 rapports. Hé bien, pour nous, ça sera donc l'ES300h, avec ce fameux 2.5 litres, déjà repris sur le Toyota RAV4, pour ici sortir 218 chevaux.
C'est sûrement pour cela que la marque luxueuse japonaise n'est pas si connue que les allemandes, bien qu'appréciée par le public. Même si leurs motorisations hybrides sont les meilleures (tant que maintenant, mais ce depuis pas mal d'années), il est dur pour un modèle de n'évoluer qu'avec une seule motorisation. La puissance est dans la moyenne, certes, revendiquant seulement 4,7 litres par 100 km (NEDC corrélé), mais certaines entreprises désirent des grosses voitures avec des petits moulins, quitte à se traîner, et d'autres préfères les grosses cylindrées. La Lexus ES, une voiture sage sous le capot, sauvage dans le design.
De la Smart à la Bentayga, je peux dire que je suis complètement obsédé par le monde de l'automobile. Intégrer l'équipe de PDLV et pouvoir vous donner ma vision des nouveautés chaque jour est quelque chose de génial pour moi. Ma "carrière" de blogueur a débuté il y a quelques années, et ceci, cumulé à mes études en mécanique auto, me permettront de vous proposer un contenu de qualité, tout en gardant le côté décalé cher à PDLV. |
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Etienne Deketele-Kestens |