Le 15 Novembre 2018, par Etienne Deketele-Kestens
Les Sport Utility Vehicles, familièrement appelés SUV, ne cessent de s'agrandir, vous le savez déjà. Même les marques ne partageant pas du tout cette philosophie s'y mettent. Nous pouvons citer les Bentley Bentayga, Lamborghini Urus, le Maserati Levante (dont nous avions pris le volant), et même le futur Ferrari Purosangue (alors que le directeur n'en voulait pas...). C'est au tour d'Aston Martin de nous présenter son DBX !
Quand je suis rentré dans la rédaction de PDLV, on m'a dit : "Nos lecteurs sont très difficiles (et je confirme !), et détestent les SUV !". Or, je ne fais que de parler d'eux. Ne m'en voulez pas, les constructeurs ne font rien pour m'aider... Donc, j'essaie de limiter les articles sur ces monstres qui n'ont pas leur place en ville parce que trop gros, ni dans les bois parce que trop précieux... Sauf qu'ici, les anglais d'Aston nous font quelque chose de différent...
C'est en ce magnifique mercredi 14 Novembre qu'Aston Martin nous dévoile les premiers clichés de son DBX. C'est en fait depuis 2015 que nous savions que la marque anglaise nous préparait un véhicule de la sorte. Lorsque l'on avait vu le concept du DBX, on a juste pensé à une DB9 rehaussée, et donc à un véhicule recyclé et totalement inutile. Il servait en fait de recherche de style pour la DB11... Ce concept, nous l'avions presque oublié alors que le DBX revient sous une tenue de camouflage haute en couleurs. Et force est de constater qu'il ne ressemble quasiment pas au concept, et c'est tant mieux ! De plus, il semblerait que nos voisins d'outre-Manche sont très pressés de nous le montrer. En effet, produit dans le Pays-de-Galle, il a été mis à l'épreuve d'une drôle de manière dans un secteur non-identifié à deux pas de l'usine.
Comme nous venons de le dire, l'Aston Martin DBX est assez différent d'une DB11, ou tout autre modèle de la gamme. Évidemment, le camouflage nous empêche de voir quoi que ce soit de manière potable, excepté les signatures lumineuses. Certes, la face avant est très Aston, surtout avec cette calandre énorme reprise à sa sœur coupée, arborant la forme d'une auto dessinée à main levée par un enfant de 4 ans et demi. Mais c'est très joli ! Les optiques avant sont ressemblant aussi à la sportive, dans les grandes lignes en tout cas. Tandis qu'à l'arrière, c'est un gros craquage. On parle de craquage, parce que le tag sur le hayon donne en français : "Ne pas craquer sous la pression". Bah désolé les gars, mais c'est plus qu'un craquage ici... Déjà, on a 6 ronds dans les extrémités du pare-chocs (3 de chaque côté), dont quatre pour les feux et deux pour les échappements (donc moteur thermique !!!). Leur disposition est douteuse, et le dessin du LED fait penser à une italienne... Après, le hayon a une forme de bélier... Aston Martin nous a intégré un aileron de coupé dans la ligne. On a du mal à s'y faire.
Lorsqu'on la regarde de profil, c'est à ce moment que l'on se dit qu'Aston s'est complètement lâché. Alors que tous les constructeurs aiment faire des lignes fuyantes pour, finalement, ressembler à un coupé, les anglais nous la font à l'envers. La DBX commence par un long capot, plus ou moins plat, mais avec un museau des plus verticaux. Le premier point étonnant est que le pare-brise aborde une forme verticale, lui aussi. Il monte haut et nous annonce une garde au toit suffisante. Elle devra l'être aussi à l'arrière, si Aston Martin respecte son prototype. Le toit ne plonge pas dans le hayon, mais seulement la portière. Techniquement, une bonne habitabilité à l'arrière aussi.
Et là, boum ! D'un coup, le hayon nous prend un angle à 45°. Un becquet de coffre tente d'étier la ligne, tandis que le faux spoiler (type aileron de requin) méchant fait retomber la ligne au sol. Chacun ses goûts. On peut aussi remarquer sur ce flan que l'Aston Martin est chaussée par des Pirelli P-Zero, chaussés sur de belles grandes jantes de 22", ce qui nous permet de belles glisses !
Quand les autres vont faire mumuse sur le Nürb pour dire de se montrer, hé bien l'Aston Martin DBX enfile sa veste de bûcheron et va sillonner des sentiers forestiers. Alors, pas de jantes tôlées, pas de pneus 4 "Mud & Snow" Uniroyal, et ça roule à fond ! C'est en voyant le teaser filmé ci-dessous que vous pourrez constater que les anglais sont fous, mais que ce véhicule peut être utilisé dans des conditions moins civilisées.
Il faudra attendre fin de l'année 2019 pour que ce DBX soit dévoilé. On ne sait pas trop à quel segment il s'attaque car nous n'avons pas encore ses dimensions, ni ses spécifications techniques au niveau du moteur. Comme dit plus haut, on remarque que ce sera via un essence (peut-être le V12, oh sweet dreams...). MAIS, le nouveau SUV Aston Martin sera construit dans l'usine de Lagonda St Athan, ultra luxueuse, mais prête à devenir "La Maison de l’Électrification". Ce DBX risque d'avoir une variante e-DBX, 100% électrique ou au moins hybride. A voir. En tous cas, on vous laisse sur cette vidéo où le pilote a bien dû se marrer, tout en restant sérieux... Ils promettent en tout cas de tester ce bébé dans toutes les conditions possibles et inimaginables !
De la Smart à la Bentayga, je peux dire que je suis complètement obsédé par le monde de l'automobile. Intégrer l'équipe de PDLV et pouvoir vous donner ma vision des nouveautés chaque jour est quelque chose de génial pour moi. Ma "carrière" de blogueur a débuté il y a quelques années, et ceci, cumulé à mes études en mécanique auto, me permettront de vous proposer un contenu de qualité, tout en gardant le côté décalé cher à PDLV. |
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Etienne Deketele-Kestens |