Polestar 1 : mais qui est-elle vraiment ?

Autrefois, Polestar était pour Volvo ce qu'est M pour BMW ou AMG pour Mercedes-Benz. Vous l'aurez compris, c'était le département sportif de la marque suédoise. Mais, en 2017, Volvo annonce que Polestar prendra son indépendance. C'est chose faite depuis juin de l'an passé, avec la promesse de 3 modèles, nommés "1", "2" et "3".

Il est à savoir que cette nouvelle marque sportive luxueuse (à la suédoise) ne se basera plus sur des modèles existants. Ils vont donc créer trois véhicules. La Polestar 2 sera une berline typée très GT, et la Polestar 3 sera un SUV (évidemment). Nous, nous connaissons la Polestar 1, qui est un coupé 2+2 places. Nous allons en parler dans cet article. Évidemment, Volvo va continuer à user du savoir-faire de sa sous-division pour motoriser ses modèles, comme la S60, qui recevra une amélioration de son T8.

Pure électrification pour la Polestar 1

Quand un sous-traitant prend son indépendance, tout commence par une refonte de l'entreprise. Une nouvelle équipe directrice est donc créée, et se chargera d'assumer l'afflux que va provoquer leurs modèles. Car il faut avouer qu'ils sont très bien réalisés. Sur notre blog, vous n'aurez vu qu'une version Photoshopée par le patron Thomas, mais c'est ici que vous la verrez en vrai (na !).

Volvo, nous les connaissons bien pour leurs 5 cylindres, en essence comme en diesel. Leur efficacité et leur solidité ont fait leur réputation, mais aussi celle de la marque. Mais, encore et toujours pour des raisons d'homologations, il a été mis à la trappe (alors qu'il est repris chez Audi par les RS3 et consorts). C'est dommage, surtout que, pour une sportive comme la Polestar 1, ce sera un 4 cylindres, aidé par deux moteurs électriques. Mais nous y reviendrons.

Un design aguicheur

Les photos transmises par Polestar sont très "Sweedish like". En effet, le décor est toujours (très) sobre. Pour cause, ils sont malins, ça met leurs véhicules en valeur ! Et ici, la 1 se démarque de toute la concurrence. Ce coupé repose sur de bonnes bases. En mesurant plus de 4,58 mètres de long pour 1,92 mètre de large, elle en impose et c'est voulu. Il s'inspire à 300% du Concept Volvo Coupé de 2013, en reprenant la majeure partie des lignes, et donc, du design actuel Suédois. Du coup, tous les traits sont tirés, ce qui fait que la voiture parait très longue, très large, et, de fait, très basse. Les jantes de 21", disponibles en 3 teintes (grises diamantées, noir gloss ou noir mat) rappelle le tempérament sportif.

Alors, oubliez, les suédois savent faire autre choses que des breaks carrés et des meubles ! Le capot est traditionnellement long, plat, et se termine par une calandre complètement verticale. Le museau intègre le nouveau logo Polestar, formant, à l'aide de deux "becs", une croix. La face avant est massive, avec un design très américain de la grille d'aération. Les optiques avant ont le dessin en T des DRL, alors que le boucliers reçoit les aérations dans les extrémités, en dessous des phares.

À l'arrière aussi, nous retrouvons les codes stylistiques, mais ils ne s'en cachent pas. Nous ne parlons plus de feux, mais d'une œuvre d'art, copiant à peu près la même philosophie que la S90. Cette forme en C des deux côtés consiste en étirer de nouveau les traits, pour en faire une apparition plus large. Ajoutez un bouclier noir, mais pas trop frappant, et vous aurez un design Suédois !

Un intérieur luxueux

Luxueux, mais pas spécialement sportif. La manière de créer un véhicule sportif, chez les Scandinaves, est tellement plus classique intérieurement que dans l'Europe Centrale, contrairement à l'extérieur. Oubliez les surpiqûres rouges, oubliez la ligne de trajectoire sur le volant. Tout respire le luxe, y compris les sièges baquets, entièrement garnis de cuir et disponibles en blanc ou en noir. La planche de bord est en cuir gainé, et le devant intègre un motif en carbone, assez discret, et c'est même le mieux. L'écran central est assez grand, et est 100% made by Volvo. Notons aussi le volant, les aérateurs, le sélecteur de vitesse et même le tweeter musical étant très typé constructeur suédois.

Vous l'aurez compris, le tout est donc très sobre. Ne disons pas classique, car c'est très bien assemblé, très beau. Mais, honnêtement, l'intérieur de cette Polestar 1 prouve vraiment deux hypothèses : soit la marque ne sait pas trop où elle se trouve et elle fait du sportif en étant très luxueux, soit ils jouent les suédois innovateurs (ce qu'ils ont toujours fait). La deuxième option est la plus plausible.

Y en a sous la pédale !

Comme nous le disions plus haut, pas de 5 cylindres mythique, mais pas de 6, ni de 8 non plus. C'est le dernier 2 litres 4 cylindres essence de chez Volvo, officiant déjà dans la plupart de leurs modèles. Pour culminer à 600 chevaux, il est évident que ce n'est pas un atmosphérique... Il est turbo compressé, évidemment. Mais, malgré tout ça, sans les deux moteurs électriques, développant chacun 109 chevaux (80 kW). Ajoutons à cela un petit générateur de 46 chevaux, pour le démarrage. La puissance combinée passe donc à 600 chevaux, pour un couple colossal de 1000 Nm !

Avec tout cela, Polestar ne nous donne pas de véritables performances de sa "One". On parle de véritables parce que nous n'avons pas ce que nous voulions ! En effet, nous avons une autonomie de 150 km en 100% électrique, qui plus est en cycle NEDC... Faudra donc compter maximum 100 km, un peu faible pour des batteries de 34 kWh.

Sécurité suédoise

La structure de la Polestar 1 est entièrement faite de carbone. Ce matériaux est utilisé pour permettre un grand gain de poids. La marque nous parle de plus de 200 kg de gagnés, sans même nous dire le poids total de la bestiole. La répartition des masses quasi parfaite (52% devant, 48% derrière) couplé à une transmission intégrale et des suspensions travaillées spécialement pour le modèle promettent un comportement plus que sain.

Par ailleurs, Polestar a dû se rassurer sur la solidité de la structure en fibre de carbone, plus fragile que tout autre élément. En effet, c'est la première fois que le groupe Volvo expérimente ce type de revêtement sur la carrosserie d'une voiture de série. C'est en la conduisant dans leur maison de Göteborg qu'ils ont pu tester sa solidité, en lui faisant subir un véritable crash test, qui n'est pas homologué Euro NCAP. Cependant, les résultats sont plus que satisfaisants !