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Porsche 911 (992) : une huitième génération... et une vraie cassure ?

Porsche 911 (992) : une huitième génération... et une vraie cassure ?

Attendue depuis longtemps, la huitième génération de Porsche 911 a été dévoilée cette nuit, à Los Angeles. Sans surprise, elle arbore une ligne dans la continuité de ce qui existait déjà. Mais si cette nouvelle 911 - 992 pour les intimes - marquait une vraie cassure ? Nous allons passer en revue les grandes nouveautés de cette génération et voir si les gênes demeurent... 54 ans après la première mouture !


Une Porsche 911 qui se modernise

Porsche 911 (992) : une huitième génération... et une vraie cassure ?

Porsche vit une période compliquée qui n'épargne pas les puristes. Après avoir réussi à faire avaler la pilule du refroidissement liquide, des SUV, du Diesel, de la suralimentation des 911 Carrera, la marque doit maintenant faire face à un défi environnemental compliqué. Il faut réduire les émissions de CO2, ce qui a tendance à pousser la boîte manuelle et les moteurs atmosphériques vers la sortie... Il faut aussi toujours améliorer l'efficacité générale (rappelons que Porsche détient le record du tour sur le Nürburgring catégorie voiture de série avec la 911 (991) GT2 RS Clubsport)... Mais pas trop choquer les passionnés de la marque, qui sont assez conservateurs.

Commençons par parler du look de cette nouvelle 911. On remarquera de suite un pare-choc très aéré, avec une immense grille qui s'étend sur toute la largeur à la manière du nouveau Cayenne. Un look très agressif, très brut qui ne fera pas forcément l'unanimité. On notera aussi une découpe très droite de la partie basse du capot, qui n'est pas sans rappeler celle des premières générations de 911 (jusqu'à la 993). Il y a donc des clins d'œil au passé, au niveau du look et ce n'est pas un mal ! Les phares conservent leur aspect sphérique. Avec les controverses de la génération 996, la firme de Stuttgart a bien compris que les phares, c'est sacré !

Porsche 911 (992) : une huitième génération... et une vraie cassure ?

Le profil reste très similaire à celui de la 911 type 991. La ligne de caisse reste haute, avec un vitrage fin. Les jantes arrière passent de série en 21 pouces, et 20 pouces pour l'avant. La ligne reste très dynamique. Et autant l'avant peut paraître quelque peu lourd, autant le profil gagne en fluidité avec des poignées de porte affleurantes. En revanche, l'arrière est profondément modifié. La plaque d'immatriculation passe au niveau du bouclier arrière, entre les sorties d'échappement. Les feux arrière sont désormais reliés par un bandeau lumineux, sur toutes les versions. Cela ne sera donc plus l'apanage des 911 Carrera 4 et 4S.

La grille d'aération du moteur prend place dans la continuité de la lunette arrière tandis que les logos permettant d'identifier la version de la 911 est relégué sous le bandeau. Le 911 arbore une typographie à l'ancienne, très droite. Le look évolue donc, en intégrant les codes stylistiques en vigueur. Nous noterons d'ailleurs un paradoxe ! La 911 est voulue comme LA Porsche, le modèle phare. Pourtant, elle est la dernière à intégrer les codes visuels déjà déployés sur le reste de la gamme.


Un intérieur plus moderne. Trop moderne ?

Porsche 911 (992) : une huitième génération... et une vraie cassure ?

L'intérieur de la Porsche 911 (992) est presque méconnaissable... Exit la grande console centrale remontant jusqu'au tableau de bord, place à une planche horizontale incluant un bel écran central de 10,9 pouces. Derrière le volant, les cinq compteurs chers aux porschistes demeurent mais ils sont intégralement numériques. Des touches façon piano apparaissent tandis que le sélecteur PDK arbore une forme entièrement nouvelle. Des commandes tactiles ont aussi été disposés. Bref, on s'y perd un peu et le changement est assez marquant. À tel point que l'on se croirait face à un intérieur d'Audi : des lignes très classiques (presque banales), avec une grande rigueur et des zones bien délimitées. Pas vraiment ce que l'on attend d'une Porsche...

Porsche 911 (992) : une huitième génération... et une vraie cassure ?

En revanche, Porsche fera un énorme bond en avant en ce qui concerne la partie électronique. Un mode nommé "Porsche Road Trip" permettra de repérer les plus belles routes partout dans le monde, ainsi que des hôtels et des restaurants sympas. Un autre mode ("Porsche 360+") promet des expériences exceptionnelles mais comme je n'ai pas plus d'informations sur le sujet, on fera confiance à Porsche pour le moment. Enfin, un mode très bobo - le Porsche Impact - affichera la quantité de CO2 émise par la voiture. Pour une Prius, oui mais pour une Porsche 911, je m'interroge encore...


Des puissances en hausse... Logique !

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Chez Porsche, la quête de puissance a été présente. Les moteurs atmosphériques ayant atteint leurs limites, leurs homologues turbo ont permis à la fois d'alléger les consommations, les émissions de CO2 et d'améliorer les performances. Pour l'heure, seules les 911 Carrera S et Carrera 4S ont été dévoilées. Vous vous en doutez, elles sont dotées du Flat-6 biturbo de 3 litres développant 450 chevaux (+ 30 chevaux que l'actuelle 991 phase 2). Les versions Carrera et Carrera 4 disposeraient de 385 chevaux (+ 10 chevaux). Pour les versions S, le 0 à 100 km/h serait réalisé en 3,6 ou 3,7 secondes. Des performances intéressantes certainement bien aidées par la nouvelle boîte automatique à double embrayage PDK à huit rapports. La consommation descendrait même à moins de 9 litres aux 100 kilomètres en cycle mixte sur la S.


Un prix en nette hausse !

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Enfin, Porsche a généreusement gonflé ses tarifs. Pour acquérir cette nouvelle 911 Carrera S, il faudra débourser 122 255 € (+ 7 680 € que l'actuelle 911 type 991) et 130 175 € (+ 8 160 €) pour la Carrera 4S. Des prix assez élevés. Notons que la version Carrera permettra d'alléger le prix de vente initial. Enfin, le catalogue d'options reste bien fourni... Comptez 1 704 € pour le toit coulissant, 2 628 € pour l'échappement Sport, 9 012 € pour les freins carbone-céramique (PCCB) ou encore 1 068 € pour les sièges ventilés avant... Glups...

À défaut d'acheter, il est possible de s'amuser avec le configurateur tout juste mis à jour !

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J'ai fondé PDLV à 13 ans, c'était il y a... Pas mal de temps ! Ma passion pour l'automobile n'a fait que s'intensifier. Depuis, ce blog a bien prospéré et nous permet de vivre notre passion à 100%. Mon pêché mignon ? Les Fiat Panda 100HP, les Porsche 911 Type G et les brochettes bœuf-fromage. Je m'intéresse à tout ce qui roule, même si mon allergie au diesel me rapproche bien souvent du pistolet vert.

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Thomas Drouart

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