Le 16 Décembre 2018, par Etienne Deketele-Kestens
Skoda a levé le voile sur sa nouvelle née. Elle se prénomme Scala, et elle incarne un peu le renouvellement de la gamme du constructeur tchèque. Enfin une berline 5 portes traditionnelles, comme il s'en vend pas mal en Europe. Mais, est-il trop tard, ou est-ce justement le bon moment de venir titiller les VW Golf et autres Peugeot 308, reines du marché ?
La Scala veut dire beaucoup plus pour Skoda que ce que l'on ne peut croire. Une nouvelle plateforme MQB A0, un code stylistique flambant neuf, une nouvelle interface multimédia, des aides à la conduite venues du segment supérieur, et enfin le retour d'une vraie compacte 5 places sans ressembler à un break. Vous l'aurez compris, Scala, ça passe ou ça casse, plus que jamais ! En juin prochain dans vos concessions...
La nouvelle identité visuelle de la Skoda Scala déboule tout droit du concept Vision RS, présenté officiellement au Mondial de l'Automobile d'octobre dernier. Alors, s'il ne reprend pas le bloc hybride de 245 chevaux, les traits sont très similaires. C'est très bien ainsi. Nous n'avons pas eu l'occasion de vraiment parler de ce concept tchèque, mais il nous avait bien plus. Nous savions que le modèle de série en serait proche, mais, à ce point, cela fait plaisir ! Skoda se cherchait réellement, ces derniers temps. Les Fabia, Octavia et Rapid nous ont fait penser à un coup de frein de la part de Volkswagen, car elles prennent des parts de marché au géant allemand. La Superb était venu nous faire espérer, puis le restyling de l'Octavia, en 2017 nous a replongé dans le doute.
Heureusement, ils redressent à nouveau la barre en reprenant des lignes incisives, pour un design racé, presque sportif. On remarque les optiques avant, très rectilignes, joints par une calandre très retravaillée, mais gardant toujours un insert pour le logo. La grille pare-pierres, sur le dessous, gagne aussi des dessins plus taillés. Taillés, les flans le sont aussi. On retrouve des lignes de partout. Mais, le plus impressionnant, c'est vraiment le hayon arrière qui, à l'instar de la Superb Combi, reprend une inclinaison assez franche pour ce type de véhicule. Ce hayon est en noir sur sa partie supérieure. Combiné au toit panoramique (reprenant toute la longueur du toit), cela offre un beau bi-ton. Les feux arrières sont marquants car ils sont effilés sur l'intérieur, mais bombés sur la fin. La caisse repose sur des jantes de 15 à 18 pouces qui, selon la dimensions, seront optimisées aérodynamiquement. En somme, la Scala est une voiture très agréable à l’œil, et j'assume avoir dit ça !
Nous avons décompté 4 + 1 moteurs qui auront pour rôle d'entraîner la Scala vers les plus hauts horizons. L'essence est majoritaire, avec un total de 3 blocs TSi. Les entrées de gamme sont les 1.0, développant 95 ou 115 chevaux au choix (pour 175 et 200 Nm de couple respectivement). Le dernier moteur est le 1.5 TSI, monté à 150 chevaux (250 Nm), et il devra constituer le haut de gamme de la nouvelle berline. Le quatrième est un diesel, 1.6 TDI, proposé en 115 chevaux. Peut-être qu'un 2 litres aurait été le bienvenu... Enfin, le cinquième moteur ne sera pas proposé dès le lancement, mais un peu plus tard dans l'année prochaine. Il s'agit du 1.0 G-TEC de 90 chevaux, roulant au gaz naturel. Toutes les motorisations sont disponibles de série en boîte manuelle 6 rapports (sauf le 1.0 TSI 95, seulement 5), et la DSG-7 devient une option à partir de 115 chevaux. Chaque moteur est muni d'un filtre à particules, pour respecter les normes Euro 6d-Temp.
Malheureusement, nous n'aurons pas droit au moteur hybride de 245 chevaux abrité sous le capot de la Vision RS, qui prenait comme base le 1.5 TSI. Peut-être plus tard ? Skoda n'en dit rien, absolument rien. Alors, serait-ce tombé à l'eau, à cause de Volkswagen, ou serait-ce dans les plans futurs ? Espérons-le vraiment, car on aime vraiment l'Octavia RS, mais une petite sœur nous enchanterait ! Il faudra donc se satisfaire, au départ, de 150 chevaux. Ce 1.5 TSI offre la possibilité de désactiver des cylindres qui seraient inutiles à bas-régimes.
Skoda essaie de nous montrer qu'ils sont en mesure de faire une voiture plaisante à prendre en main. Par exemple, nous aurons droit à une suspension dynamique. En optant pour un mode Confort ou Sport, l'amortissement variera afin de respecter au mieux les souhaits du conducteur. Cette suspension est combinée à un châssis sportif, implanté 15 mm plus bas. Donc, la Scala pourrait être une voiture à conduire.
Elle pourra cependant aussi être une voiture à démolir, car elle se munit d'un total de 9 airbags (dont des airbags arrière, première sur le marché des berlines compactes), d'un système Side Assist avertissant le conducteur des voitures voulant le dépasser, un cruise control adaptatif, un freinage automatique d'urgence (de série !), un park assist, et bien d'autres. Il est à noter que les phares à LED sont de série, quel que soit le niveau de finition, le Full LED restant cependant en option. On l'a compris, la Scala (échelle en latin) veut faire gravir les échelons à la marque.
Chez Skoda, on est fier de ses bases. Quand vous voyez l'Octavia, la Superb, ce sont les voitures proposant le plus gros espace de chargement dans leurs segments. En attendant, la Skoda Scala pique la place de la Rapid Spaceback, qui, en fait, était un genre de break. La nouvelle mouture est de nouveau vachement grande pour le segment. En mesurant 4,36 mètres de long, elle outrepasse la Golf de 11 centimètres, sans laisser de mauvaises marques sur l'extérieur. La berline rallongée veut donc miser sur les aspects pratiques, à en juger par un hayon mains libres. On déboule sur un coffre d'un volume extra de 467 litres, grâce à un plancher à double étage. Ce volume peut monter à plus de 1.400 litres une fois la banquette rabattue.
Une longueur géante, mais aussi un empattement de presque 2,65 mètres, ce qui donne un confort aux places arrières royal. Le toit panoramique en option en une réussite, car il prend seulement fin au niveau des appuie-têtes arrière. A noter un store occultant s'enroulant vers l'avant de la voiture, pour ne pas gâcher la hauteur sous-pavillon. Sinon, la Scala reste Simply Clever, avec des équipements pratiques, comme des ports USB devant et derrière, des supports pour parapluies...
C'est vraiment rare sur une VAG de voir un intérieur bien fait. Volkswagen avait essayé les touches de couleurs sur le T-Roc, tout en sacrifiant la qualité d'assemblage, pas du tout digne de la marque, et du prix du SUV. Cependant, ici, chez Skoda, on nous promet une qualité de matériaux à la hausse. Tant mieux, encore. La planche de bord arbore une couleur beige, ce qui a pour but d'égayer tout ceci. Les écrans de la Scala sont très bien intégrés. Le central, prenant une taille jusqu'à 9,2" (selon équipement) ainsi que les compteurs numériques de 10,25", le plus grand du marché, font de la nouvelle née une voiture super connectée.
L'arrivée d'un pare-brise et volant chauffant renforce l'esprit intelligent de la voiture, à l'instar de tous les espaces de rangement présents dans la voiture. Ce qui est malin, aussi, ce sont les commandes de climatisation séparées de l'écran, beaucoup plus réactives et faciles d'accès que sur un écran. Concluons sur le fait que les sièges ont l'air bien confortables. Mais mince, serait-ce LA voiture ? Nous la découvrirons pour vous, en direct du Salon de l'Auto de Bruxelles, en janvier prochain...
De la Smart à la Bentayga, je peux dire que je suis complètement obsédé par le monde de l'automobile. Intégrer l'équipe de PDLV et pouvoir vous donner ma vision des nouveautés chaque jour est quelque chose de génial pour moi. Ma "carrière" de blogueur a débuté il y a quelques années, et ceci, cumulé à mes études en mécanique auto, me permettront de vous proposer un contenu de qualité, tout en gardant le côté décalé cher à PDLV. |
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Etienne Deketele-Kestens |