Le 5 Février 2019, par Etienne Deketele-Kestens
L'épopée au Salon de l'Auto de Bruxelles, de ma chère assistante et moi-même, ne s'est pas arrêtée au premier épisode que vous avez pu découvrir, où je vous parlais des premiers contacts avec la Skoda Scala. C'est en fait avec beaucoup d'impatience que nous nous sommes dirigés vers chez Mazda, qui présentait en Première Européenne, sa nouvelle 3 !
Lors de son levé de voile en Novembre dernier, la Mazda 3 nous avait séduit. Tout d'abord, avec un design frappant, mais aussi avec le plein de technologies au niveau du moteur (avec un 2 litres essence de 190 chevaux flambant neuf) et à l'intérieur. Bref, tout ceci nous a mis l'eau à la bouche...
La première chose que l'on voit d'une voiture est évidemment sa carrosserie. Or, il est vrai que beaucoup de modèles se vendent au coup de cœur. En tant que constructeur automobile, il faut donc tenter de se démarquer pour attirer véritablement le client. Mazda l'a compris, en adoptant un nouveau code stylistique qui va frapper sa gamme petit à petit. En attendant, c'est la berline 3 qui devra s'y atteler, et qui servira de "cobaye". Aux premiers abords, cela nous a l'air réussi, étant donné qu'une grosse partie du public de leur stand se dirigeait autour de la beauté rouge, mise évidemment en valeur...
Alors oui, c'est réussi au niveau look, autant la 4 que la 5 portes. Cependant, la version Sedan reste plus sage, comme nous l'avions déjà remarqué il y a quelques mois. Mais le plus plaisant est qu'elle est toute aussi plaisante à l’œil. Les faces avant des deux soeurs restent identiques, avec un long nez et une calandre béante, mais c'est bien à l'arrière que cela change. Quand la Hatchback se la joue sportive avec un hayon bombé, la tri-corps y va d'un design appuyant la largeur du véhicule, qui n'est au final pas si imposante (1,79 m). En conclusion, une très jolie voiture de l'extérieur qui ne tombe pas dans le vulgaire.
Nous étions aussi enchantés par l'intérieur, à l'époque. L'ensemble est bien présenté, très apuré, mais réfléchis. Cependant, il manque un quelque chose. Lorsque l'on s'installe au volant de cette dernière Mazda 3, on ne ressent plus le même enthousiasme. Tout d'abord, les sièges, implantés fort bas, ne sont pas dignes du plus grand des conforts, la sellerie cuir n'aidant peut-être pas. Ce sont ensuite quelques petits détails que Mazda a délibérément choisi, même si la clientèle montrait une envie d'autre chose. En effet, le volant reste assez simpliste, pas très dynamique (alors que nous étions dans des versions haut-de-gamme). Aussi, l'ambiance intérieure est assez terne, et le relief de la planche de bord sauve un peu les meubles. C'est bien simple : tout est noir ! Il faut alors opter pour une sellerie en cuir crème pour apporter un peu de contraste et de joie. Mais, comme on en parle, mention très spéciale à la nette hausse de la présentation, avec un meilleur ajustage globale et des matériaux de meilleure qualité.
Passons du côté technologique de la chose, où l'on avoue être encore un peu plus déçus... Tout d'abord, même si un effort a été fait sur le combiné derrière le volant, celui-ci est encore loin d'être à la perfection. Il y a énormément d'informations, à savoir que le compte-tours se trouve tout à gauche (centré auparavant), alors que l'on retrouve à l'opposé les informations sur la température du moteur ainsi que le niveau du carburant. Jusqu'à là, il n'y a qu'un seul petit problème : la taille du cadran des tours moteur est un peu petit comparé à la place que prennent les informations "moins importantes" de la droite. Enfin, au centre, nous avons droit à une petite dalle numérique, qui affichera, au choix, la vitesse de manière numérique ou analogique. Puis, de part et d'autre de ce rond central, nous avons encore des informations sur la consommation instantanée et l'autonomie restante de l'autre part.
Si nous passons au constat, il faut admettre que, même si l'absence d'un écran complet (à l'instar de la Golf) à la place d'un pseudo combiné numérique n'est pas d'une extrême gêne, l'organisation des informations ne fait pas partie des meilleures... Il nous restera à tester cela sur route pour voir si cela est facile à vivre, ou non. Au pire, l'affichage tête haute est là pour voler à notre rescousse !
En automobile, les écrans centraux sont passés de non-tactiles à tactiles. Certains constructeurs font le choix du tactile, tout en préservant une mollette. Ici, Mazda fait tout le contraire et nous installe un écran de 8,8" non-tactile (car placé assez haut) et commandable uniquement par une mollette. Au niveau de l'intuitivité, ce sera à tester, mais les commandes ont l'air bien placées, puis Mazda nous a dit avoir travaillé beaucoup sur cela ! Notons que sur les quelques manipulations que nous avons fait (un peu à l'arrache, oui...), le système n'a pas marqué de fatigue ou de temps de chargement. Cependant, la navigation était indisponible, et c'est cela qu'il faut vérifier lors d'un test de ralentissement de ces systèmes.
Evidemment, lorsque l'on voit une ceinture de caisse si haute pour une berline, le problème de l'habitabilité aux places arrière se doit d'être impactée. C'est particulièrement le cas sur la version 5 portes. A l'arrière, l'accès est déjà compliqué, mais, en plus, l'espace aux jambes ainsi que la surface vitrée nous donne un effet de confinement assez grand. De plus, avec le ciel de toit noir, les claustrophobes seront servis en Mazda 3 Inspiration (le nom de la version exposée, la plus haute). On en retiendra que les places arrières se destineront à des passagers exceptionnels, et pas très grands. Puis, cette 3 n'a pas l'âme d'une déménageuse. Le coffre, d'un volume très faible (295 litres), possède un accès plus qu'embêtant. Le seuil est haut perché, et le simple fait de hisser des marchandises dans celui-ci deviendra un vrai exercice de musculation, enfin, si elles rentrent !
Cependant, ces défauts sont gommés par la version Sedan, avec un design moins expressionniste, mais de vraies places à l'arrière, un coffre plus grand (444 litres, pas énorme non plus) et un accès plus aisé à celui-ci !
Caractéristiques | |
Dimensions Hatchback
Dimensions Sedan
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4,46 x 1,79 x 1,47 mètres
4,66 x 1,80 x 1,44 mètres
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Poids | 1.320 kg |
Transmission | Traction |
Boîte de vitesse | Manuelle, 6 rapports |
Commercialisation | Printemps 2019 |
Moteur | |
Type | 2.0 essence 4 cyl. Atmosphérique |
Puissance | 122 chevaux à 6.000 tr/m |
Couple | 213 Nm à 4.000 tr/m |
0 à 100 km/h | 10,8 secondes |
Vitesse max | 202 km/h |
Puissance fiscale | 7 CV |
Conso mixte | 5,2 L/100 km |
Prix du neuf | |
à partir de 24.100 € - modèle exposé à +/- 31.200 € |
Principaux équipements de série | |
Jantes en alliage 18 pouces | Phares avant et arrière Full LED |
Caméra de stationnement 360° | Vitres avant et arrière électriques |
Climatisation automatique | Accès et démarrage mains libres |
Vitres arrières surteintées | GPS sur écran 8,8" |
Rétroviseurs dégivrants/électriques/rabattables électriquement |
Phares automatiques |
Siège conducteur à réglages électriques | Régulateur de vitesse adaptatif |
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De la Smart à la Bentayga, je peux dire que je suis complètement obsédé par le monde de l'automobile. Intégrer l'équipe de PDLV et pouvoir vous donner ma vision des nouveautés chaque jour est quelque chose de génial pour moi. Ma "carrière" de blogueur a débuté il y a quelques années, et ceci, cumulé à mes études en mécanique auto, me permettront de vous proposer un contenu de qualité, tout en gardant le côté décalé cher à PDLV. |
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Etienne Deketele-Kestens |