Le 27 Février 2019, par Etienne Deketele-Kestens
Volkswagen s'arme jusqu'aux dents pour affronter la foule impitoyable du Salon de Genève, en mars prochain. Outre les légers restylages des Passat, du Transporter et un concept un peu fou, un SUV sportif fait son apparition. Il s'agit du T-Roc R ! Alors, oui, encore un SUV qui se la joue dynamique, mais les chiffres ne sont pas si mauvais...
Nous en parlions dans l'article sur le dernier concept Formentor, Cupra, ex-division sportive de Seat devenue indépendante, se porte très bien, tout en ne proposant qu'un seul réel modèle, à savoir l'Ateca. VW serait-il jaloux ? En tout cas, ils sont en quête d'une réussite semblable, sauf que l'espagnol sera toujours moins cher, mais plus spacieux que l'allemand... A voir !
C'est curieux, on aurait peut-être eu tendance à en demander plus d'une version R chez Volkswagen. Quoi qu'il en soit, le T-Roc R évolue par des points assez discrets, mais améliorant parfois grandement l'efficacité du véhicule. Par exemple, le bouclier avant change complètement. On remarque donc des feux diurnes totalement redessinés, ne formant plus que des lignes verticales en lieu et place des formes presque rondes. Pourquoi ? Tout simplement pour dynamiser le tout, et aussi permettre à de grosses bouches d'aération de prendre place dans les parties latérales basses du pare-chocs pour guider les flux d'air, tandis que la grille pare-pierres au centre (avec de grosses ouvertures) servirait plus à refroidir le radiateur.
De profil, presque rien ne change. Les arches de passages de roues sont conservées en plastique noir, tandis que le badge R fait son apparition sur les ailes avant. Le seul détail qui ne serait visible qu'en vrai, est que les suspensions ont été quelque peu rabaissées, et le tout repose sur des jantes de 18 pouces en série, voire 19 en option.
Enfin, la partie arrière gagne 4 grosses sorties d'échappement, badgées Akrapovic, promettant un son assez rauque et plutôt plaisant. Toujours mieux que les fausses canules du T-Roc R Line ! Enfin, deux ouïes sont aussi placées pour orienter de nouveau les flux, afin que cet SUV laisse le moins de trace possible de sa pénétration dans l'air.
C'est presque une attaque personnelle, comme cela a été souvent le cas dans le groupe VAG. Volkswagen a attendu de voir si le Cupra Ateca allait prendre, et c'est le cas, voire même mieux que ça ! Résultat, la firme de Wolfsburg se lance elle aussi dans l'arène. Elle reprend donc le même 4 cylindres essence (bien évidemment !) 2.0 TFSi développant la même bagatelle de 300 chevaux, pour 400 Nm de couple. Le tout est transmis aux 4 roues via la boite DSG à 7 rapports, comme l'espagnol. Bref, ce sont des jumeaux techniques. La liaison de tout cela à la route ne serait rien sans de bonnes gommes. La mission a été confiée à Hankook, en tout cas pour les montes 19 pouces.
Un sélecteur de mode prendra place, pour choisir le comportement du véhicule. Volkswagen nous annonce aussi que les aides au "pilotage" sont déconnectables. Ainsi, si on presse le mode "Race", avec la direction progressive et launch control activé, le 0 à 100 km/h peut être avalé en 4,9 secondes. Cela qui reste un très bon score pour sa carrure d'armoire Normande, et ses seuls 300 chevaux. Enfin, l'unique technologie qu'on ne saura pas déconnecter est le limiteur de vitesse, plafonnant à 250 km/h. Puis, comme il faut bien s'arrêter, Volkswagen a repris les énormes disques de 17 pouces de diamètre (432 mm) de la Golf R.
Comme sur la version classique, Volkswagen a renversé le pot de peinture dans l'intérieur. De nouveau, on aime ou pas, mais les allemands ne nous avaient pas prévenu, et nous ne sommes purement pas habitué à autant de fantaisie de leur part. Seulement, cela aurait été chouette si la qualité des matériaux avait été décente. Or, pour le prix qui sera demandé pour ce T-Roc R, la planche de bord parait excessivement cheap, avec des plastiques durs, qui sont par ailleurs bien assemblés. Pour ce qui est des sièges, ils sont fait de cuir, tissu (quand même...) et d'un genre d'Alcantara, avec le badge R cousu au centre. Leur design n'est pas fou, tout comme le volant, possédant un méplat, mais ne donnant pas vraiment l'impression de proposer le grip optimal requis par les 300 poneys...
En somme, l'intérieur ne fait pas vraiment R. Il manque quelques petites touches, tout de même, de sportivité. Quand le Cupra Ateca propose un volant en cuir perforé, des inserts en carbone, des surpiqûres en couleur cuivre, ainsi que des sièges au caractère bien trempé, nous devrons nous contenter d'un bleu flash, d'un pédalier en aluminium ainsi que des g-mètres sur les différents écrans. Mouais, reste à voir les prix !
De la Smart à la Bentayga, je peux dire que je suis complètement obsédé par le monde de l'automobile. Intégrer l'équipe de PDLV et pouvoir vous donner ma vision des nouveautés chaque jour est quelque chose de génial pour moi. Ma "carrière" de blogueur a débuté il y a quelques années, et ceci, cumulé à mes études en mécanique auto, me permettront de vous proposer un contenu de qualité, tout en gardant le côté décalé cher à PDLV. |
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Etienne Deketele-Kestens |