Le 24 Mars 2019, par Thomas Drouart
"OPC" : trois lettres qui résonnent avec une pointe de nostalgique dans le cœur des passionnés de petite sportive. Le département sportif de la marque Opel est né en 1997. Depuis, plusieurs voitures ont reçu de sympathiques préparations. Depuis le retrait de la Corsa OPC courant 2018, il n'y a plus de modèle OPC au catalogue. La finition OPC Line, proposée sur plusieurs modèles, est d'ordre purement esthétique, il ne s'agit donc pas véritablement de modèles sportifs. Alors, nous avons imaginé ce à quoi pourrait ressembler une Opel Astra K en version OPC.
Depuis que le rachat d'Opel par PSA, la marque au blitz s'ouvre à de nouveaux horizons. Par le passé, nous avions été plusieurs foi amenés à conduire des véhicules Opel, avec des sentiments souvent assez mitigés. Notamment au niveau des châssis, souvent bien inférieurs à ce que propose la concurrence malgré des technologies résolument modernes. La touche de PSA permettra à moyen et long terme de redynamiser la gamme Opel.
La gamme OPC avait tout pour plaire. Bleu Bermude éclatant, belles jantes, châssis raffermis, suspensions spécifiques, freinage puissant, bonne tenue de route, beaux appendices esthétiques... Malheureusement, les Corsa OPC, Astra OPC, Vectra OPC, Insignia OPC, Meriva OPC et Zafira OPC ont tour à tour été évincés du catalogue. La Corsa OPC, quant à elle, a été soustraite discrètement en 2018, afin d'être remplacée par une version largement plus raisonnable : la GSi et ses 140 chevaux. C'est moins que les 200 canassons de l'OPC mais c'est tout de même sympa !
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Revenons-en à notre Opel Astra. La mouture actuelle porte l'identifiant K. Il s'agit de la cinquième génération de la compacte allemande et celle-ci est vendue en Europe depuis 2015. Annoncée à de multiples reprises, la version OPC n'a finalement jamais vu le jour. Actuellement, le plus gros moteur essence proposé est un 4-cylindres essence de 1.6 litres développant 200 chevaux. Une puissance correcte qui fait de cette Astra une rivale directe des Peugeot 308, Renault Mégane et Ford Focus, toutes en finition GT. Bref, du dynamisme mais pas de sport !
Opel dispose maintenant d'une banque de moteurs bien plus vaste. Le groupe PSA a par exemple développé le 1.6 THP 270 de la Peugeot 308 GTI. Un bloc largement décrié à sa sortie. Beaucoup craignaient une fiabilité exécrable. Pourtant, quatre ans après, nous ne pouvons que reconnaître le mauvais jugement. Bon nombre de ces GTI ont dépassé les 200 000 kilomètres sans aucun problème.
D'ailleurs, ce même moteur (qui délivre 263 chevaux depuis l'adjonction du filtre à particules) pourrait tout à fait figurer au sein de l'Astra K OPC. Pour rappel, la dernière génération d'Astra OPC, qui reposait sur la J, délivrait 280 chevaux grâce à son moteur 2.0 litres turbo. Mais elle était aussi beaucoup plus lourdes que la K, qui économise entre 150 et 200 kg suivant les versions. Très plaisant à conduire, le THP 263 suffirait certainement à faire de l'Astra K une vraie voiture sympa.
Qu'est-ce qui empêcherait Opel de ressortir l'Astra en version OPC ? Plusieurs éléments de réponse.
• Déjà, l'Astra K n'est plus proposée en version 3 portes. C'est exclusivement 5 portes ou break. Vous me direz que bon nombre de sportives actuelles imposent les portes arrière. Sauf que Opel n'a pas la réputation des autres constructeurs et que sans remettre en cause la qualité des modèles, bon nombre de personnes préfèreront s'orienter vers des constructeurs plus réputés. Le rachat par PSA peut rassurer comme effrayer...
• La gamme OPC n'a jamais été un gros succès, malheureusement, malgré de réels efforts de la marque au blitz. En cette période de chasse aux voitures sportives, une Astra OPC pourrait paraître comme à côté de la plaque. C'est notamment pour cela que la Corsa OPC a cédé sa place à la GSi. L'Astra de 200 chevaux peut alors être considérée comme le modèle le plus dynamique de la gamme, mais elle n'est pas très vendeuse en terme d'images puisqu'elle n'a pas l'exclusivité des modèles OPC.
• L'invendabilité d'un tel modèle est également à prendre en compte. Opel se débrouille bien avec ses modèles sportifs mais ils n'ont jamais été leaders dans leurs segments respectifs. Alors qu'est-ce qui pousseraient les clients à s'orienter vers l'Astra K OPC ? Le segment est déjà bien rempli.
Pourrait-on réellement s'attendre à un retour de l'Astra OPC ? Tous les indicateurs convergent vers la négation et c'est bien dommage. Si les Opel sont de bonnes voitures, elles souffrent encore aujourd'hui d'une image un petit peu trop effacée. Les efforts engagés pour rajeunir la gamme vont dans le bon sens, mais il manque une vitrine. Il manque des modèles qui fassent rêver, qui rappellent que la marque allemande est dans la place, qu'elle ne se contente pas de vendre des voitures à des personnes âgées (extrapolation). Et quand on se rend sur le configurateur Opel... Et bien on ne tombe que sur des voitures. Pas sur des voitures qui font rêver...
Pourtant, si on remonte l'histoire de la marque, les modèles qui font rêver ne manquent pas... La GT, l'Omega Lotus, le Speedster ou encore la Vectra OPC sont autant de modèles qui portaient l'image d'une marque.
J'ai fondé PDLV à 13 ans, c'était il y a... Pas mal de temps ! Ma passion pour l'automobile n'a fait que s'intensifier. Depuis, ce blog a bien prospéré et nous permet de vivre notre passion à 100%. Mon pêché mignon ? Les Fiat Panda 100HP, les Porsche 911 Type G et les brochettes bœuf-fromage. Je m'intéresse à tout ce qui roule, même si mon allergie au diesel me rapproche bien souvent du pistolet vert. |
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Thomas Drouart |