OPEL : Une "CorPSA" qui a tout pour plaire

En cette fin de moi de Mai, Opel a décidé de nous présenter sa nouvelle citadine, la Corsa. La 6^ème génération, qui sera nommée "F", pour garder une suite logique, rompt complètement avec les rituels de la marque. Et vous l'aurez déjà aperçu : cette Corsa a quelques traits de ressemblances avec une certaine... Peugeot 208.

Elle a provoqué une véritable levée de réactions, cette Opel Corsa 2019. En tout cas, qu'on ne l'aime ou pas, il n'y a (presque) que du positif dans cette évolution, en termes de présentation. Et vous aurez remarqué cette erreur volontaire dans le titre : la CorPSA n'est qu'une 208 rebadgée, et un peu plus sage. Découvrons-la ensemble !

Un vent électrique...

Pour une fois, nous allons parler technique pour débuter. Cette nouvelle Opel Corsa ne s'est pas officiellement présentée comme une citadine traditionnelle, mais bien une électrique. En effet, les clichés que vous verrez ici sont ceux pris de la Corsa-e. A l'instar de la Peugeot e-208, elle sera équipée d'une unité non-thermique de 100 kW, soit 136 chevaux. Ce sera bien suffisant pour déplacer cette petite "cacahuète" dans les rues de votre ville préférée, tout en profitant d'une poussée d'accélération franche et directe grâce aux 260 Nm de couple. Les batteries, se logeant sous le plancher, ne poussent pas au compromis dans l'habitacle, et offrent une autonomie de 330 kilomètres, cycle WLTP. La recharge à 80% se fait en une demie-heure.

Evidemment, l'Opel Corsa F ne sera exclusivement électrique. Des versions essence et diesel sont prévues au catalogue. En toute logique, nous retrouverons le 1.2 PureTech, déclinés en 75 chevaux (BVM 5), 100 chevaux (BVM 6 / EAT8) et 130 chevaux (EAT8), ainsi que le 1.5 BlueHDi 100 chevaux, couplé à la boite manuelle à 6 rapports. On nous fera croire tout ce que l'on voudra, mais le prix d'accès de la Corsa-e sera assez exorbitant pour dire d'être l'ultime alternative. En effet, si elle suit sa cousine technique, il faudra débourser entre 7 000 et 8 000 € de plus comparé au PureTech 130 EAT8.

Fraîcheur de vivre

Il est à noter que la Corsa E n'aura pas eu une longue vie. En effet, elle n'aura fait que 5 années. C'est très peu, et compréhensible vu qu'elle n'a pas eu droit au traditionnel face-lift. Et pour cause, PSA est passé par là. Le groupe de Carlos Tavares a littéralement sabré (à tort ?) dans le catalogue de la marque au blitz. Nous verrons donc disparaître des citadines comme, par exemple, les Karl et Adam, ne connaissant pas un vrai succès. En parallèle, certains segments naissent chez la marque allemande, comme les SUV urbains et compacts. N'oublions pas que le Groupe PSA est fin stratège.

Ici, la Corsa VI est une 208 adoucie. On le remarque dans la ligne de profil générale de la voiture. Le capot très plat est donc de la partie, ainsi que la courbe familière de la custode arrière. Sur la face avant, la calandre perd un peu d'altitude et reprend les codes du concept GT X Experimental. Pour les phares, on oublie les crocs et on repart sur des optiques consensuels, mais très travaillés. Il est à noter que, en option, l'on pourra opter pour des LEDs Matrix, spécialité de la marque allemande. C'est rare sur un véhicule de ce segment, même si cela aura tendance à ce démocratiser. 

Sur l'arrière, la volonté de faire moins démarquée que la 208 se remarque directement. Pas de diffuseur noir laqué, par de silhouette futuriste... Tout est plus classique, ceci afin de cibler une clientèle plus grande et de traquer les plates-bandes d'un certain... VW. Les feux reprennent aussi la signature en boomerang, véritable identité de l'éclair allemand. 

Un intérieur plus sérieux et qualitatif

Déjà que l'intérieur de la précédente Opel Corsa E faisait très sérieux, celui de la Corsa F fait pire. En effet, l'austérité y est légion, tout simplement à cause d'un manque de coloration et/ou d'une architecture bien classique. Ceci dit, les finitions devraient tenir leurs engagements. Une assise bien plus basse nous permettra de tester ce nouveau châssis comme il se doit. Nous noterons que l'écran central de 10 pouces (en finition haute) se voudra presque bordeless, à l'image de nos smartphones, ce qui rend l'ensemble plus élégants. Il en va de même pour les commandes de climatisation, moins proéminentes que le précédent opus.  

Le volant arbore aussi une ligne plus dynamique, avec un méplat. Derrière celui-ci, un écran assez grand nous surprend, d'une part parce qu'il est inédit, et d'autre part parce qu'il n'a pas l'air de prendre tout l'espace du compteur. A voir. En tout cas, on y retrouve le design de l'interface PSA. D'autres éléments comme les rétroviseurs intérieur et extérieurs, les commandes de vitres, les pédales et le levier de commande de vitesses automatique, par exemple, sont communs au groupe français. Ceci dit, et c'est un assez bon point, tout en étant très stupide de le souligner : les commandes de phares restent inchangées.