Le 18 Juin 2019, par Thomas Drouart
Ces dernières années, Porsche a passé pas mal d'étapes difficiles, qui ont mis à rude épreuve les porschistes. L'aspect "raison" a de multiples fois été privilégié alors aujourd'hui, c'est un modèle 100% passion qui est présenté. Enfin deux, puisque la marque de Stuttgart a dévoilé parallèlement les 718 Cayman GT4 et 718 Boxster Spyder. Deux modèles quasiment identiques mais totalement différents.
Si vous vous rappelez du précédent Cayman GT4 (type 981), alors vous pourriez penser à un simple copier-coller en visualisant cette nouvelle génération. Il est vrai que tant dans le choix du coloris de présentation (le joli Jaune Racing) qu'au niveau du style général, c'est un petit peu le jeu des 7 erreurs. Par rapport à un Cayman "classique", le GT4 bénéficie de pare-chocs largement plus ajourés, d'une lame proéminente à l'avant, d'une écope de capot qui rappelle celle des 911 GT3 et d'un aileron fixe. Un look résolument sportif qui annonce la couleur.
L'intérieur est calqué sur celui d'un Cayman "classique". On notera cependant un équipement appauvri, avec la disparition du système multimédia et de la radio, afin de gagner du poids. Un pack Clubsport peut même enrichir la donne, en ajoutant un arceau cage à l'arrière, des harnais 6 points pour le siège conducteur et un extincteur. Symbole des modèles les plus aguerris de la marque, on remarquera aussi que les poignées de porte intérieures sont remplacés par de simples lanières de la couleur de la carrosserie. Un intérieur plutôt agréables donc qui permettra de préserver un niveau de confort correct. Car la vocation du 718 Cayman GT4, outre d'arsouiller généreusement sur circuit, c'est aussi de pouvoir rouler tous les jours.
Du côté du 718 Boxster Spyder, là encore on retrouve des codes déjà vus, avec la peinture blanche de présentation et un capot à double bosselage arrière qui vient remplacer la capote "classique". À la place, c'est une simple toile qu'il faudra étendre soi-même. On retrouve la même cure d'allègement que dans le Cayman GT4. Au niveau du look, les boucliers GT sont reconduits bien qu'ils soient très légèrement moins proéminents que le coupé, la lame est par exemple plus petite. Le profil est bien dessiné, avec des lignes fuyantes et surtout, un aileron queue de canard qui n'est pas sans évoquer la 911 Carrera RS 2.7, jugée comme l'un des modèles les plus mythiques de Porsche.
Alors que les 718 Cayman et Boxster avaient succombé au 4-cylindres turbo afin de diminuer les rejets de CO2, les versions Spyder et GT4 arborent un 6-cylindres à plat. Celui-ci est en réalité le Flat-6 des dernières générations de 911 (type 992) avec la cylindrée augmentée de 3 à 4 litres... Et la suppression du turbo ! Ainsi, nous aboutissons sur un Flat-6 atmosphérique de conception ultra moderne, permettant notamment la désactivation de 3 des 6 cylindres lors de faibles sollicitations. Cela se ressent directement avec une consommation en cycle mixte de 10,9 litres aux 100 kilomètres. Mais là où les puristes vont sourire davantage encore, c'est que la boîte manuelle à 6 rapports est de série. Plus tard, l'option boîte à double embrayage PDK sera ajoutée au catalogue des options.
La puissance est de 420 chevaux pour 420 Nm de couple entre 5 000 et 6 800 tr/m avec la possibilité de dépasser les 8 000 tr/m. Autant dire que le comportement promet d'être rageur. À ce sujet, le Cayman GT4 disposera de suspensions plus fermes que le Boxster Spyder, ce qui lui confèrera de meilleures performances sur piste. Le moteur, placé en position centrale arrière, permet une excellente répartition des masses, offrant un comportement moins piégeur que celui d'une 911. Enfin, différentes aides ont été installées sur ces 718 Boxster Spyder et 718 Cayman GT4 afin d'améliorer le dynamisme et la sécurité, en bloquant le différentiel arrière quand cela est nécessaire.
Bientôt disponibles à la commande, ces modèles sont affichés à partir de 95 299 € pour le Boxster Spyder et 98 180 € pour le Cayman GT4. Porsche les produira pendant une période plus longue que les précédents afin de toucher un public plus large et d'éviter le phénomène de spéculation qui touche les modèles de la marque les plus prestigieux et plaisants à conduire. Des modèles 100% passion...
J'ai fondé PDLV à 13 ans, c'était il y a... Pas mal de temps ! Ma passion pour l'automobile n'a fait que s'intensifier. Depuis, ce blog a bien prospéré et nous permet de vivre notre passion à 100%. Mon pêché mignon ? Les Fiat Panda 100HP, les Porsche 911 Type G et les brochettes bœuf-fromage. Je m'intéresse à tout ce qui roule, même si mon allergie au diesel me rapproche bien souvent du pistolet vert. |
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Thomas Drouart |