Le 25 Juin 2019, par Simon Lemaitre
Nous avons été invités par Ford France à nous rendre sur le mythique circuit du Mans pour découvrir les coulisses du team Ford Chip Ganassi Racing et qui plus est au volant d’un des plus mythiques modèles au cheval au galop : La Mustang Bullitt !
En 1968, sort le film Bullitt, première course poursuite d’anthologie, entre la Ford Mustang GT 390 et la Dodge Charger dans les rues pentues de San Francisco. Cette voiture iconique a déjà été rééditée par Ford en 2001 et en 2008, mais c’est de la version 2018 dont nous allons parler ici !
2018, soit 50 ans après la première version, notre chère américaine ne déroge pas à la règle : Désiglage des logos ford, moteur v8 avec sa sonorité envoutante, couleur « highland green », qui se rapproche beaucoup de celle du premier modèle ainsi que les magnifiques jantes noires de 19 pouces qui évoquent le dessin des jantes de style Minilite de l'époque.
À l’intérieur, les références au passé sont plus difficiles à discerner. Seuls les magnifiques sièges en cuir noir (chauffants et ventilés) ainsi que le magnifique pommeau de levier de vitesse en Bakélite rappellent l’ancien modèle, mais le logo sur le volant en forme de cible siglé Bullitt nous rappelle que nous sommes ici dans une version spécifique. Version qui est d’ailleurs numérotée, en témoigne la plaque en aluminium située sous la casquette cotée passager. L’ambiance générale est typée à l’américaine, très bonne position de conduite, sièges confortables mais finitions en deçà des standards européens. Mais, nous ne sommes pas ici pour nous plaindre, quand on roule en américaine, on oublie ces quelques détails une fois le moteur démarré.
Un coup de clé, et le monstre se réveille, accompagné par un démarrage au vocalises rauques et envoutantes, que seul le V8 a le secret ! Bien entendu, si vous ne voulez pas réveiller les voisins, un mode démarrage silencieux est disponible.
La Bullitt reprend le V8 5.0 de la GT classique, boosté de quelques 10 chevaux supplémentaires obtenus grâce à un travail sur l’admission d’air. La différence, ne se fait pas sentir, mais qu'à cela ne tienne, les 460 chevaux de la bête sont largement suffisants pour coller le passager au fond du siège ! Cette voiture à tout pour coller la banane et offrir le meilleur des sensations du monde automobile.
Niveau conduite, il faut le dire tout de suite, le long capot, et la largeur de la bête nous informent tout de suite qu’elle n’est clairement pas taillée pour la ville. Mais aussi surprenant que cela puisse paraitre, elle se mène très facilement et tout en douceur.
Le châssis est un régal de confort et de précision, malgré le poids de la bête, mais ne délaisse pas pour autant la tenue de route, la GT vire à plat. Grâce à une boite très longue, on peut cruiser au couple, façon diesel, dans un feulement rauque très agréable. Mais dès que le besoin de sensations se fait sentir, on tombe deux rapports, on va chercher les 529 Nm aux 4600 tr/min et ainsi l’aiguille du compte tour s’envole pour atteindre le maximum de sa puissance. Ici la sonorité devient métallique, pour peu qu’on ait ouvert les clapets d’échappement grâce aux différents modes disponibles.
Pour conclure sur cet essai, La Mustang Bullitt apporte cette petite touche d’exclusivité à un modèle de Ford Mustang GT déjà très plaisant pour 7 000 € supplémentaires, ce qui nous donne un prix final de 55 400 € hors options.
Après avoir garé nos belles Mustang Bullitt sur le parking Presse et récupéré nos accès, nous voilà donc lancés pour découvrir la journée test des 24 Heures du Mans au cœur de l’écurie Ford performance. Pour cette 4ème et dernière année en championnat d’endurance, Ford nous offre 4 nouvelles livrées de Ford GT, en hommage aux 4 années de victoire de 1966, 1967, 1968 et 1969 au Mans. Ces mêmes années qui correspondent aux numéros que portent fièrement nos quatre magnifiques GT.
À noter qu'une cinquième Ford GT sera engagée au Mans cette année, dans la catégorie GTE AM, sous les couleurs de Keating Motorsports.
Nous accédons donc aux paddocks de l’écurie Ford Chip Ganassi, tout en respectant bien entendu les consignes données par l’équipe. La première partie est donc consacrée au stockage des pièces de rechange ainsi qu’un espace «repos» pour les techniciens. Tout est bien rangé, parechocs, capots, ailerons et roues complètes sont disposées pour être accessibles facilement en cas d’accident ou autre accrochage.
Dans une seconde partie, une petite pièce ou se situe tous les écrans de télémétrie, observés en permanence par les techniciens pour détecter toute avarie. Enfin nous arrivons dans le double box le long de la pitlane. Ici les techniciens sont dans l’attente d’un ravitaillement/changement de pilote. L’ambiance y est plutôt détendue sur cette journée test. Nous avons pu assister à plusieurs ravitaillements et tout est réglé comme une horloge. Chacun son poste, tout s’exécute rapidement et de manière très coordonnée. Tous les gestes sont répétés pour être fin prêts pour le weekend de course.
L’objectif de cette journée test n’est pas d’obtenir le meilleur chrono, mais de tester et éprouver les voitures et les différentes stratégies de course. Chaque paramètre est calculé pour obtenir le meilleur de chaque auto, en témoigne toutes les mesures effectuées après chaque ravitaillement, comme ta température des différentes parties des pneus tous justes retirés.
Une journée riche en émotions qui nous a permis de découvrir l’envers du décor d’une écurie de course automobile. Merci encore à Ford France pour cette belle expérience.
Simon, c'est le papa. Littérallement. Félicitations d'ailleurs. Authentique bagnolards, il va là où les cylindres se font entendre. Fan de Peugeot, il est également ouverts aux autres marques, pourvu que ce soit des voitures plaisir ! Simon est aussi un pro de la prise de vue, photo ou vidéo et même dans les airs puisqu'il possède un drone qu'il pilote avec brio ! |
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Simon Lemaitre |