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L'assurance second conducteur : ne fraudez pas !

L'assurance second conducteur : ne fraudez pas !
Photo de homajob sur Unsplash

Quand on est jeune conducteur, la première voiture est attendue sérieusement ! Mais quand vient le moment de l'assurer, c'est souvent la douche froide. Alors désigner papa ou maman comme conducteur principal et soi-même en secondaire est tendant. Sauf que c'est une très mauvaise idée. Si les contrôles étaient rares, ils sont aujourd'hui plus nombreux que jamais. D'ailleurs, pourquoi cette pratique est interdite ? Est-ce vraiment avantageux ?


S'assurer en second conducteur sur sa propre voiture

Dans les faits, rien ne vous interdit de vous assurer en second conducteur sur votre propre voiture (dont vous êtes le titulaire de la carte grise). La seule condition, c'est que vous ne soyez pas réellement le conducteur principal. Ce dernier doit rouler plus que vous au volant de votre véhicule. Le cas échéant, c'est une fausse déclaration. Et les assurances détestent qu'on leur mente.

Concrètement, le fait de s'assurer comme second conducteur sur sa propre voiture est très économique. En effet, c'est le bonus du premier conducteur (souvent un parent) qui affecte le montant de la prime d'assurance. Parallèlement, le second conducteur cumule également du bonus. Les économies sont donc bien réelles. Sauf que c'est parfaitement illégal.

 

Quels sont les risques ?

Si malgré tout, vous tentez l'expérience pour payer moins cher votre assureur, sachez que les risques sont conséquents et bien réels. Les assureurs ne sont pas stupides. S'ils voient qu'au sein d'une famille, l'un des enfants vient d'avoir son permis de conduire, que l'un des parents devient assuré principal d'une BMW M3 E46 tandis que le fiston est en second conducteur... Alors il s'agit potentiellement d'une situation de fraude.

Bien souvent, les assureurs n'interviennent pas directement. C'est seulement lorsqu'un sinistre survient, important ou non, qu'une enquête est réalisée. S'il est avéré que le jeune conducteur est assuré en temps que second alors c'est lui qui utilise majoritairement le véhicule, alors l'assureur peut exercer un droit de retrait et décider de ne pas vous indemniser, même si vous n'êtes pas responsable du sinistre.

Il faut savoir que ce type de fraude est très facile à déceler et que les assureurs disposent de moyens suffisants pour parvenir à prouver ce type de mensonges. Le type de véhicule peut aussi donner des informations. Une assurance citroen C3 est potentiellement moins à risque que l'assurance d'une Audi TT.

Sachez enfin que si la fraude est avérée, vous risquez des sanctions assez élevées. Déjà, vous, ainsi que le faux conducteur principal de votre voiture, serez référencés sur le fichier noir des assureurs, ce qui rendra plus difficile et plus cher d'assurer de nouveaux voitures. Vous encourrez également 5 ans d'emprisonnement et 375 000 € d'amende. Des peines qui peuvent paraître délirantes... Mais l'escroquerie à l'assurance est sévèrement punie.

 

Comment cette fraude est-elle décelée ?

C'est la question que beaucoup de personnes se posent lorsque la fraude est avérée. Les assureurs bénéficient bien souvent de signalements opérés par des personnes extérieurs, parfois même des voisins. Mais la plupart du temps, c'est l'assureur en personne qui mène sa petite enquête. Il peut alors être amenée à contacter des voisins, parfois même l'employeur ou d'autres personnes susceptibles de pouvoir fournir un témoignage appuyant la preuve de la fraude.

N'oublions pas que les assureurs étant de plus en plus confrontés à ce type de problèmes, ils disposent de moyens sophistiqués pour appuyer leurs preuves. Toute fraude est donc potentiellement détectable, avec les risques que cela comporte.

 

Pourquoi autant de personnes fraudent ?

Souvent, cela part de l'expérience d'un ami qui a fait ça et c'est passé. Donc, par mimétisme, les gens continuent de faire perdurer ce type de fraude. Sauf que les années sont passées et maintenant, les moyens de démontrer ce type de fraude sont bien plus conséquents.

Il faut aussi admettre que certains jeunes conducteurs s'orientent vers des modèles plus chers à assurer que d'autres. Les Volkswagen Golf et Audi A3 par exemple, sont souvent surcotées et accidentogènes. Elles sont donc naturellement plus onéreuses à assurer qu'une Suzuki Baleno ou un Citroën C4 Picasso.

 

Quelle solution pour un jeune conducteur ?

L'assurance auto représente une dépense importante... Surtout pour un jeune conducteur. Malheureusement, il faut passer par là, le temps de cotiser du bonus... Il est aussi possible et conseillé de s'orienter vers des véhicules plus anciens et/ou moins puissants. Mais il est possible d'économiser en optant pour des voitures plus exotiques et moins répandues : ces dernières seront alors potentiellement moins accidentogènes.

Dans tous les cas, mieux vaut jouer la carte de la transparence. Car en cas de fraude, les risques que vous encourrez (et que vous faîtes encourir à vos parents) ne sont pas négligeables. Et les accidents n'arrivent pas qu'aux autres...

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J'ai fondé PDLV à 13 ans, c'était il y a... Pas mal de temps ! Ma passion pour l'automobile n'a fait que s'intensifier. Depuis, ce blog a bien prospéré et nous permet de vivre notre passion à 100%. Mon pêché mignon ? Les Fiat Panda 100HP, les Porsche 911 Type G et les brochettes bœuf-fromage. Je m'intéresse à tout ce qui roule, même si mon allergie au diesel me rapproche bien souvent du pistolet vert.

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Thomas Drouart

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