Le 11 Août 2019, par Thomas Drouart
Le sujet est ultra-sensible tant les avis divergent. C'est un petit peu comme demander un pain au chocolat dans une boulangerie bordelaise. Laver sa voiture aux rouleaux, est-ce vraiment risqué ? La carrosserie va-t-elle être couverte de microrayures après le passage des franges ? Nous allons voir ensemble que les risques ne sont pas vraiment là où on pourrait le penser...
Je dois vous l'avouer, je n'ai jamais passé de voiture personnelle aux rouleaux. Par contre, il m'est déjà arrivé de le faire avec des véhicules d'essai, lorsque le temps est compté et que j'y suis invité. Laver sa voiture aux rouleaux, c'est un sérieux gain de temps. On paye, on attend et on récupère une voiture propre à la sortie. D'un point de vue écologique, c'est pas terrible puisque ce sont en moyenne 350 litres d'eau qui vont y passer... Quand un lavage au jet en demandera à peine le quart. Mais pour une personne pressée et qui n'a pas l'envie de manier le jet, le lavage aux rouleaux c'est quand même bien pratique puisque l'on n'a rien à faire, hormis payer. Sauf que c'est pas mal controversé ce type de pratique. Démêlons le vrai du faux. Ou du moins "essayons", car le sujet est explosif.
Les rouleaux sont accusés de tous les maux, ou presque. Déjà, on leur reproche de créer des microrayures sur la carrosserie et de rendre les optiques opaques. Outre l'aspect écologique, ces dégradations sont là encore fondées sur des expériences passées, il y a pas mal de temps. Finis les vieux rouleaux en poils synthétiques. Les gérants de station utilisent désormais des rouleaux dotés de lamelles en tissu microfibre. Donc au niveau de la carrosserie, ça ne craint strictement rien. D'autant plus que les rouleaux doivent être remplacés au plus tard tous les trois ans. Certains gérants sont très pointilleux et anticipent les échéances quand d'autres sont nettement plus laxistes. Quant à l'efficacité du nettoyage, elle varie d'une station à une autre, d'autant plus que les cycles sont standardisés et pas toujours adaptés.
Sauf que vous pouvez aller dans n'importe quelle station de lavage aux rouleaux, un risque existe toujours. La plupart des personnes qui vont aux rouleaux y vont parce que c'est pas cher et qu'ils ont la flemme d'utiliser le jet (excuse maintes fois entendue). Pour certains, laver une voiture est un événement annuel. Par exemple, si votre oncle Gérard emmène son Mitsubishi Pajero aux rouleaux après une balade en forêt, il y a de bonnes chances que les franges retiennent de petits cailloux, des branches et autres éléments... Le rouleau n'étant pas "lavé" entre chaque voiture, ces éléments viendront directement "brosser" votre voiture. Avec à la clé, des microrayures. C'est principalement à cause de cela que le lavage aux rouleaux est risqué. Notons aussi que les phares de voitures, en polycarbonate, peut s'opacifier plus rapidement, les températures d'eau étant élevées sur ce type de lavage. Les rouleaux ne sont donc pas un problème, ce sont ceux qui les utilisent.
Enfin, vous l'aurez compris, les risques d'abimer votre voiture après un lavage aux rouleaux sont totalement aléatoires. Si vous constatez des micro-rayures importantes ou tout autre type de désagrément, vous pouvez agir. Le gérant de la station dispose d'une assurance professionnelle qui peut prendre en charge les réparations. Vous devrez pour cela présenter des pièces justificatives et probablement pas mal insister. Les arrangements à l'amiable sont possibles aussi. En dernier recours, vous disposez peut-être d'une protection juridique dans votre contrat d'assurance auto. Cette même assurance peut aussi intervenir si vous êtes assuré Tous risques. Vous aurez la franchise à votre charge, mais pas de malus. Mais bien souvent, les microrayures peuvent être éliminées en passant un polish. Et vous, où lavez-vous votre voiture ?
J'ai fondé PDLV à 13 ans, c'était il y a... Pas mal de temps ! Ma passion pour l'automobile n'a fait que s'intensifier. Depuis, ce blog a bien prospéré et nous permet de vivre notre passion à 100%. Mon pêché mignon ? Les Fiat Panda 100HP, les Porsche 911 Type G et les brochettes bœuf-fromage. Je m'intéresse à tout ce qui roule, même si mon allergie au diesel me rapproche bien souvent du pistolet vert. |
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Thomas Drouart |