Le 4 Novembre 2016, par Thomas Drouart
Les années passant, c'est un phénomène qui touche de plus en plus de voitures. Les vernis de carrosserie s'écaillent et les peintures ternissent. Mais que peut-on faire pour éviter cela ? Existe-t-il des produits miracles ? Et surtout, comment faire pour retarder l'échéance ?
Sûrement dû à quelques impacts de caillasse, le capot de ce Citroën Xsara Picasso à le vernis qui commence à cloquer.
Outre les petits bobos du quotidien (coups de portières, rayure, pocs...), les carrosseries sont soumises à rude épreuve tout au long de leur existence. Il peut arriver qu'une tâche blanche se forme sur le capot, le toit ou le coffre de votre voiture. Au fur et à mesure du temps, elle prendra de l'ampleur jusqu'à ce que le vernis s'en aille et laisse d'atroces cicatrices sur votre belle carrosserie. Ce sont les parties les plus exposées qui sont les premières touchées, bien que parfois, les portières et ailes soient aussi concernées. Plus le temps passe et plus les "lambeaux" de vernis vont se fragiliser. À terme, c'est le panneau entier de carrosserie qui aura perdu son éclat, qui sera plus vulnérable et qui vieillira d'une manière absolument pas uniforme. Voici des solutions qui s'offrent à vous pour que vous n'ayez plus à plisser les yeux en regardant votre voiture pour la rendre acceptable visuellement, quand il ne pleut pas.
Le capot de la Citroën ZX de votre grand-mère s'apparente souvent à un mauvais film d'horreur. En pire.
Vous vous demandez sûrement si votre voiture est sensible à ce problème ? Il faut bien l'admettre, certains modèles ont une carrosserie nettement plus sensibles que d'autres. Depuis le milieu des années '60, les constructeurs peaufinent les compositions des solvants pour les rendre moins polluants. Il en est de même pour les vernis. La conséquence, malheureusement, est que le vieillissement est parfois assez désastreux. D'une manière générale, les peintures non métallisées sont plus sensibles que les autres, mais ce n'est pas systématique. Chez PSA comme chez Renault, de nombreuses teintes perdent leur éclat parfois avant d'avoir atteint les 10 ans. Si les modèles allemands sont généralement épargnés de ce type de désagrément, il en est de même pour les japonais et les américaines. Chez Hyundai, en revanche, le problème est bien réel. Les Santa Fe, notamment, vieillissent très mal. Dans tous les cas, il n'y a pas de règle pré-établie et tous les modèles peuvent être touchés un jour...
La teinte Cassis/Violet (réf. D72) vieillit particulièrement mal. Difficile de maintenir un vernis clinquant.
Si vous consultez cet article, vous êtes très probablement directement concerné par ce problème, comme je le suis également avec ma lionne bleue qui perd de sa superbe. Vous attendez sans aucun doute la solution miracle qui vous coûtera au maximum le prix d'une dizaine de pains au chocolat selon Jean-François Copé. Soyons francs : la seule solution pour éradiquer le problème dans les règles de l'art, c'est de passer par un carrossier. S'il est possible d'opérer de discrètes retouches dès le début du problème, il faudra généralement passer par la case carrossier. Et malheureusement, on sait tous que cela engendre des frais puisqu'il faudra compter entre 100 € par élément (pour une retouche de vernis) jusqu'à 350 € s'il faut repeindre et éventuellement débosseler. Et si vous n'avez pas l'envie (ni les finances) pour cela, il faut alors intervenir vous-même. Et sur une voiture de quinze à vingts ans (peut-être même plus), personne ne vous en voudra.
Pour limiter les frais, il est possible d'intervenir soit-même. Être carrossier, c'est un métier. Et il va sans dire que la solution proposée ici n'est pas parfaite. Mais elle limitera les dégâts pour un budget assez modeste.
>> Si le vernis n'est parti que modérément
Dans ce cas, vous n'aurez pas nécessairement de peinture à refaire. Il suffit de vous procurer du papier de verre grain 1000 et de poncer légèrement le vernis à l'eau, en veillant à ne pas atteindre la peinture. Il faut élargir quelque peu la zone avant d'y passer une couche de vernis. Motip propose un vernis en aérosol d'une excellente qualité, très simple à appliquer et à prix raisonnable. Une bombe suffira largement.
>> Si le vernis s'est fortement fait la malle
Dans le cas où un élément entier demande une réfection, vous n'aurez pas le choix. Il vous faudra tout d'abord poncer entièrement l'élément au papier de verre, en commençant d'abord par des grains épais (200-300) et en finissant au grain 1000 ou 2000, à l'eau. Il faudra retirer tout le vernis restant et dans l'idéal la peinture. Puis procéder à une mise en apprêt, une mise en peinture et un vernissage. Le tout est proposé en aérosol, avec un coût de revient d'une cinquantaine d'euros pour les trois bombes. Attention, cela part vite ! Une bombe ne permettra de couvrir qu'un élément. Le résultat dépendra alors essentiellement de vous et de votre habilité (ou non) dans la peinture en aérosol.
>> Si vous ne voulez pas le repeindre
Si vous n'avez pas envie de repeindre un élément de carrosserie, voici une solution qui mérite d'être étudiée : le covering. C'est très simple à utiliser ! C'est une grande tendance qui s'applique là aussi sous la forme d'un aérosol mais qui l'avantage de s'appliquer très facilement sans aucune préparation de carrosserie au préalable. Il suffit de recouvrir la zone. Et si cela ne vous plait plus, vous n'avez qu'à retirer cette couche. Il faut compter une quinzaine d'euros pour une bombe, mais cette fois, vous n'avez ni apprêt ni vernis à ajouter. Les économies sont donc bien réelles et votre carrosserie sera protégée pour 8 à 10 ans.
Quand le vernis est parti entièrement, la surface n'est pas uniforme... Et s'avère nettement plus sensible.
La grande question que l'on se pose, c'est pourquoi la disparition du vernis au fil du temps ? La réponse est simple. Il y a plusieurs causes à cela que nous vous détaillons ci-dessous.
• Les cailloux touchent très régulièrement la carrosserie, notamment le pare-choc et le capot. Ils forment de micro impacts qui fragilisent le vernis et entrainent un vieillissement prématuré. Au bout d'un moment, le vernis est trop usé et partira de lui-même, faisant une cloque.
• Le soleil est aussi un coupable. Quand il pleut, de l'eau peut stagner sur le capot, le toit et la malle de coffre. Si cette pluie et suivie d'éclaircies, cela va cuire le vernis. Et au fur et à mesure du temps, la couche va s'amenuiser jusqu'à disparaître totalement. Les endroits où le vernis est le plus fin seront inévitablement touchés.
• La lune émet des rayons ultraviolets très nocifs pour la carrosserie. C'est bien elle qui à terme rend nos carrosseries plus ternes.
• Le temps, intercalant chauds, froids, pluie ou encore neige, fragilise progressivement le vernis et favorise son usure.
C'est la combinaison de ces paramètres qui entraîne les défauts de carrosserie dont votre voiture souffre. Pour pallier cela, il y a évidemment la solution de faire dormir sa voiture dans un garage mais ce n'est pas toujours possible. Il est aussi possible de passer par une société qui appose des films de protection de carrosserie ou de le faire soit-même car cela ne revient pas très cher. Et si votre voiture n'est pas trop touchée, pourquoi ne pas en parler à un carrossier ? En agissant à temps, vous limiterez considérablement les frais. Dernière astuce : ne laissez jamais des fientes d'oiseaux sur votre carrosserie c'est très corrosif !
Le film protecteur
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Les chiffons microfibres
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L'apprêt de carrosserie
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La peinture
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Le vernis
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Le plastidip
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La bâche
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Les Peugeot 206 ont été construites à l'économie. Une grande partie des couleurs sont sujettes à ce phénomène.
Forcément, quand le vernis de la carrosserie de votre voiture commence à cloquer, il peut être tendant de retirer les bouts restants... D'autant plus que c'est assez facile à retirer une fois que le vernis est esquinté. Est-ce possible de simplement appliquer du vernis en bombe après ? En théorie, c'est faisable, sauf qu'il faudrait que la surface soit parfaitement uniforme. Malheureusement, lorsque le vernis part, la peinture est directement exposée aux aléas du temps, de la pollution et des projections. Ainsi, le vieillissement est accéléré et la surface est généralement très inégale. Si vous vernissez pas dessus, même en dégraissant parfaitement, vous n'aurez jamais un résultat propre. Le rendu sera loin d'être uni. L'avantage, c'est que le départ du vernis peut être temporairement ralenti. Mais à partir du moment où il est fragilisé, il y a de grandes chances qu'il continue de cloquer, même si vous le stabilisez avec une nouvelle couche.
Vous l'aurez compris, il n'est donc pas nécessaire de rattraper un vernis cloqué simplement en appliquant une nouvelle couche de vernis. Mieux vaut donc laisser ainsi ou bien vernir uniquement les bords de la zone endommagée afin d'éviter la propagation. Dans l'idéal, rien ne vaut une nouvelle peinture de l'élément mais nous avons pleinement conscience du coût que cela puisse représenter...
Il est tout à fait légitime de se poser la question. Tout d'abord, est-ce qu'il est réellement nécessaire d'opérer les réparations ? Mais si vous avez une forte attache sentimentale à votre voiture, vous pourrez réussir à camoufler le problème sans trop de difficultés pour un budget bien moindre que ce que pourrait vous facturer un carrossier. Il faut simplement accepter le fait que la qualité sera probablement bien moindre. Mais une voiture plus toute jeune, ce n'est pas réellement un problème ! Et vous, que ferez-vous ?
J'ai fondé PDLV à 13 ans, c'était il y a... Pas mal de temps ! Ma passion pour l'automobile n'a fait que s'intensifier. Depuis, ce blog a bien prospéré et nous permet de vivre notre passion à 100%. Mon pêché mignon ? Les Fiat Panda 100HP, les Porsche 911 Type G et les brochettes bœuf-fromage. Je m'intéresse à tout ce qui roule, même si mon allergie au diesel me rapproche bien souvent du pistolet vert. |
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Thomas Drouart |