Le 8 Mars 2017, par Thomas Drouart
Quand une voiture connait un succès, lui assurer une descendance est tout de même très tentant. Les modèles que vous verrez ici ont traversé les décennies sans prendre de rides. Quel est leur secret ? Dans ce deuxième opus, vous découvrirez quatre modèles emblématiques.
La Volkswagen est un modèle bien ancré dans le paysage automobile. Vendue dans le monde entier, ses différentes générations ont suivi une évolution assez logique au fur et à mesure des millésimes, tout en conservant un design bien caractéristique. Mais quel est le secret de la Golf pour une telle durée de vie ?
Combien de générations ?
7 générations de Golf ont vu le jour actuellement. Ce modèle est toujours en production.
De 1974 à 1984 : Golf I (berline ou cabriolet)
De 1983 à 1992 : Golf II (berline)
De 1991 à 1998 : Golf III (berline ou cabriolet)
De 1997 à 2004 : Golf IV (berline, cabriolet ou break)
De 2003 à 2008 : Golf V (berline ou break)
De 2008 à 2012 : Golf VI (berline, cabriolet ou break)
Depuis 2012 : Golf VII (berline ou break)
Pourquoi un tel succès ?
La Volkswagen Golf est une voiture très représentative de son époque. Elle fut l'une des premières à instaurer le concept "GTI", en dotant une petite voiture d'un moteur généreux mais pas surpuissant. Depuis ses débuts, la Golf a toujours bénéficié d'un bon châssis et d'une palette de motorisation cohérente, osant même l'électrique désormais. Le style demeure cohérent d'une génération à l'autre, ce qui confère à la Golf une image propre, qui a toujours ses adeptes.
Des clins d'œil au passé ?
Oui, il y en a même pas mal ! La ligne tout d'abord, a été globalement conservé, malgré des proportions plus imposantes au fur et à mesure des modèles. La sellerie des Golf I GTI, avec les motifs à carreaux, sont toujours disposés dans les GTI actuelles.
La génération de la discorde
La sixième génération de Golf a été critiquée à sa sortie à cause de son style trop timide et bien trop inspirée de la cinquième génération. Bien que correctement motorisée et profitant d'un châssis aux petits oignons, elle a quelque peu déçu. Il faut davantage la considérer comme un important restylage de la Golf V qu'un modèle neuf.
La génération coup de cœur
Pour beaucoup, la première génération est la plus intéressante. La version GTI notamment, n'offre que 110 chevaux pour moins de 900 kg, mais les sensations sont excellentes. De nos jours, elles s'arrachent à un prix très élevé.
Un fait marquant
La Golf IV GTI a beaucoup déçu lors de sa sortie. Sa puissance de 150 chevaux pour 1,3 tonne ne suffisait pas à offrir un tempérament dynamique. Rapidement, une version de 180 chevaux a vu le jour, réconciliant les puristes.
Et pour la suite ?
Après cinq ans de commercialisation, la Golf VII pourrait être remplacée courant 2018. Toujours fidèle à ses préceptes, le style devrait évoluer en toute subtilité. Les passionnés ne demandent que cela ! Cependant, la Golf est souvent perçue comme une alternative premium aux modèles français. Chacun y trouve donc ses arguments.
Ah la Corvette ! Pour beaucoup, elle est un symbole de liberté, de rêve américain. Actuellement, la septième génération est toujours en cours de production. Depuis 1953, elle a fortement évolué. D'abord exclusivement proposée en roadster, elle est aujourd'hui déclinée aussi en coupé et même dans des versions très sportives. Revue d'une gamme qui ne tourne qu'au pistolet vert.
Combien de générations ?
Sept générations de Corvette ont vu le jour depuis 1963. La production est toujours en cours.
De 1953 à 1962 : Corvette C1 en cabriolet exclusivement
De 1963 à 1967 : Corvette C2
De 1968 à 1982 : Corvette C3
De 1984 à 1996 : Corvette C4
De 1997 à 2004 : Corvette C5
De 2005 à 2013 : Corvette C6
Depuis 2014 : Corvette C7
Pourquoi un tel succès ?
Authentique sportive, la Corvette a fortement évolué au fil des années. Entre la première et la dernière génération, difficile de percevoir des liens de parenté. Néanmoins, la Corvette est une authentique brute américaine, coupleuse à souhait, sonore comme il faut et surtout très agréable à conduire. Son design a toujours été dans l'ère du temps, en n'hésitant pas à repartir régulièrement d'une page blanche.
Des clins d'œil au passé ?
Oui, mais c'est subtil. La Corvette C7 a repris le patronyme StingRay, autrefois appliqué sur les modèles C2 et C3, qui signifie "raie". Cet animal marin a en effet été l'emblème de la Corvette pendant quelques années, avant de disparaitre... Puis de revenir !
La génération de la discorde
La septième génération a totalement changé de design. La C7 n'a en effet plus rien à voir avec la C6, perdant au passage son vitrage arrière si caractéristique. L'accueil fut donc assez mitigé. Mais les avancées technologiques ont rapidement fait oublier cet écart.
La génération coup de cœur
La cinquième génération affiche une ligne extrêmement pure, sans rien qui vienne perturber le regard. Elle conserve par ailleurs ses phares rétractables tout comme la ligne générale de la C4. Un modèle aujourd'hui encore très recherché.
Un fait marquant
En 1983, aucune Corvette n'a été produite. Cette année fut prise pour opérer la transition entre la C3 et la C4.
Et pour la suite ?
La Corvette va continuer à évoluer en conservant ce qui fait le charme du modèle depuis 1955 : son moteur V8. Le design pourra continuer sa mutation pour rester dans le coup et demeurer désirable aux yeux du public.
Pour beaucoup, la Morgan Plus 4 est une "vieille voiture". Pourtant, la belle est produite depuis 1950 ! Les évolutions ont été d'une grande subtilité à tel point qu'il vaut mieux un œil expert ! Mais comment une voiture peut-elle être vendue pendant près de sept décennies sans prendre une ride ?
Combien de générations ?
Une seule !
Pourquoi un tel succès ?
La Morgan Plus 4 dispose d'un design unique. Dès 1950, la ligne accusait quelques années de retard dans sa ligne. Pourtant, Morgan a fait le choix de faire perdurer dans le temps cette ligne très pure et représentative d'une époque. Les modifications ont alors été très légères. Certaines permettent même de rajouter encore plus d'authenticité, comme les rétroviseurs ronds et les pare-chocs chromés. Mais ne vous y trompez pas, la plupart des Morgan que vous croiserez sont assez récentes.
Des clins d'œil au passé ?
Sur tous les points, à commencer par la ligne qui n'a que très légèrement évolué.
Un fait marquant
Pas moins de six motorisations ont été proposées successivement sous le capot de la Morgan Plus 4. Il s'agit d'un des rares éléments qui a bougé au fil des années, notamment pour satisfaire les normes de pollution. Actuellement, la Plus 4 dispose d'une mécanique Ford de 2 litres atmosphérique développant 154 chevaux. La boîte de vitesse provient de chez Mazda et a bénéficié d'un traitement particulier pour une conduite "à l'ancienne".
Et pour la suite ?
La Morgan Plus 4 va continuer sa carrière encore quelques années en conservant les ingrédients actuels. On ne change pas une équipe qui gagne. Son design est maintenant plus attachant que jamais et le public répond toujours présent. Une vraie voiture de gentleman.
En cinq générations, le Renault Espace aura été produit à plus d'un million d'exemplaires. Ce grand monospace est assurément un succès. Mais comment fait-il pour perdurer, à l'heure où les automobiles reviennent vers des formats plus raisonnables ?
Combien de générations ?
5 générations se sont succédées pour la Renault Espace. La commercialisation est toujours en 2017.
De 1984 à 1991 : Espace I
De 1991 à 1997 : Espace II
De 1996 à 2002 : Espace III
De 2002 à 2014 : Espace IV
Depuis 2015 : Espace V
Pourquoi un tel succès ?
À sa sortie, l'Espace était un véhicule plus qu'intéressant, adapté et pensé pour les familles qui pouvait ainsi profiter d'un modèle cinq places confortables pour partir en vacances comme dans la vie de tous les jours. Depuis, le modèle a évolué, proposant sept places dès la deuxième génération. Depuis, il est devenu un incontournable pour les grandes familles, malgré la concurrence interne du Grand Scénic.
Des clins d'œil au passé ?
Non, car ce n'est pas ce que recherche Renault. L'Espace évolue en fonction des attentes des familles, des codes stylistiques en vigueur et de la mode. Si les trois premiers modèles ont une ligne assez proche, les quatrième et cinquième opus jouent davantage la carte de l'originalité. La cinquième génération dispose même d'un look SUV.
La génération de la discorde
La quatrième génération avait tout pour plaire, dès 2002. Mais une fiabilité discutable a terni son image. Certains de ses blocs moteurs (notamment Diesel) ont connu de graves avaries. Ajoutez à cela une électronique capricieuse... La commercialisation s'est stoppée à la fin de l'année 2014 après plusieurs restylages et une fiabilité retrouvée.
La génération coup de cœur
L'espace de seconde génération dispose d'une ligne sage, très typée années '90. Pourtant, il était possible d'opter pour une mécanique V6 essence PRV si on le souhaitait. Mieux encore, l'Espace F1 était basé sur l'Espace II. Ce dernier, qui n'a été réalisé qu'à deux exemplaires, développait 820 chevaux grâce à son moteur V10.
Un fait marquant
L'Espace a connu un début de vie insolite. Développée par Matra, la première génération a d'abord été proposée à Peugeot, qui a validé le projet avant de s'en désintéresser. C'est finalement Renault qui le prendra avec pour mission d'offrir une concurrence aux monospaces américains.
Et pour la suite ?
Difficile de prédire l'avenir du Renault Espace. Malgré plusieurs décennies d'existence, ce n'est pas un modèle qui déchaîne les passions. Il est probable qu'il soit un jour éclipsé définitivement par le Scénic 7 places. Qu'en pensez-vous ?
J'ai fondé PDLV à 13 ans, c'était il y a... Pas mal de temps ! Ma passion pour l'automobile n'a fait que s'intensifier. Depuis, ce blog a bien prospéré et nous permet de vivre notre passion à 100%. Mon pêché mignon ? Les Fiat Panda 100HP, les Porsche 911 Type G et les brochettes bœuf-fromage. Je m'intéresse à tout ce qui roule, même si mon allergie au diesel me rapproche bien souvent du pistolet vert. |
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Thomas Drouart |