Le 4 Janvier 2018, par Thomas Drouart
Vous l'avez certainement déjà vu. Vous savez, celui que vous appelez affectueusement le "vieux à béret". Celui qui roule sous les limitations de vitesse, qui ne met pas son clignotant et qui tape sa portière contre la vôtre en sortant de sa voiture. Bien souvent, il circule dans une auto faiblement motorisée. C'est le sujet sur lequel nous nous attarderons aujourd'hui.
Dans un premier temps, nous nous attarderons sur 16 constructeurs automobiles afin de voir ce qu'ils proposent comme moteur d'appel. Nous n'avons pas été surpris : il s'agit principalement de petits moteurs essence, montés sur de petites citadines. Mais pas que... À la fin de l'article, nous verrons ces mêmes données d'une manière un peu différente.
L'Alfa Romeo MiTo a évolué subtilement depuis 2008. Mais ses mécaniques, quant à elles, n'ont guère été améliorées. Le moteur d'appel, que l'on retrouve exclusivement sur cette citadine polyvalente, c'est le vieillissant 4-cylindres atmosphérique 1.4 MPI de 78 chevaux. Une puissance modeste mais suffisante pour les urbains.
Chez Audi, le moteur le moins puissant est exclusivement proposé sur l'A1. La minicitadine hérite du petit 1.0 TFSI développant 82 chevaux. Une mécanique modeste heureusement compensée par un faible poids de l'auto. Les performances de ce petit moteur essence sont modestes mais pas ridicules.
Chez BMW, le plus petit moteur proposé carbure au diesel, il s'agit de la très modeste 114D, version d'appel de la Série 1. Un moteur délivrant 95 chevaux pour un poids de plus de 1,3 tonne. Les performances sont à réserver à ceux qui ont le pied très léger sur l'accélérateur. Précisons que ce petit trois-cylindres turbo est aussi proposé sur le monospace Série 2 Active Tourer.
La Citroën la plus faiblement motorisée est sans surprise la C1. Avec la C3 puis les Peugeot 108 et 208, elle dispose du VTI 68 en moteur d'entrée de gamme. Un petit moteur atmosphérique qui conviendra surtout aux urbains. Les performances sont dans la moyenne basse, heureusement bien aidées par un poids plume !
Chez Dacia, les moteurs ont longtemps été à la ramasse. Le vieillissant 1.4 MPi a été remplacé par un 3-cylindres SCe développé communément avec Renault pour la Twingo (version atmosphérique du TCe). Ce petit moteur de 75 chevaux délivre des performances très modestes, à réserver aux petits rouleurs et urbains. Il permet toutefois un prix de revient sous la barre des 8 000 €.
DS, ancienne entité de Citroën, reprend sans surprise des mécaniques du groupe PSA. En entrée de gamme, la DS 3 dispose du 3-cylindres atmosphérique 1.2 Puretech fournissant 82 chevaux. Les performances sont assez faiblardes et détonnent face à ce style assez chic. La DS 4, quant à elle, ne descend pas sous les 100 chevaux.
Chez Fiat, les tarifs ont pu être tirés vers le bas grâce à l'emploi de mécaniques largement éprouvées. Le 1.2 8V est un 4-cylindres atmosphériques à l'ancienne, développant la bagatelle de 69 chevaux. Une puissance suffisante pour mouvoir les Panda et 500 en ville. Les performances sont en retrait mais rien d'étonnant...
Chez Ford, la Ka+ constitue l'entrée de gamme. Elle dispose d'un petit 4-cylindres atmosphérique de 1,2 litres offrant 70 chevaux. La même puissance que la Fiesta dotée elle, d'un bloc de 1,1 litre. La minicitadine dispose de performances modestes, sans surprise...
Chez Mercedes, le plumage prime sur le ramage. Les petits moteurs s'arrachent, dont la version 160d de la Classe A. Ce moteur est d'origine Renault, on le retrouve sous le capot des Clio, Mégane et Captur. Il est également monté sur les modèles Dacia. La mécanique a fait l'objet de quelques améliorations mais il s'agit bel et bien d'un moteur français, ce qui a tendance à froisser des égos ! Ainsi motorisée, la Classe A brille davantage par sa faible consommation, que par ses performances ou son tarif.
Réputée pour ses gros 4x4, Jeep a démocratisé sa gamme qui comprend désormais un modèle d'appel à deux roues motrices. Le Renegade dispose d'un moteur d'appel de 110 chevaux. Ce 4-cylindres atmosphérique a l'avantage de tirer le prix de revient vers le bas, tout en conservant des performances dans la moyenne (basse) de la catégorie.
Mini propose une version One First de la Mini trois portes. Outre des jantes en tôle recouvertes d'enjoliveurs mais surtout par sa motorisation : un petit 3-cylindres en ligne turbo de 1.2 litre fournissant 75 chevaux. Une puissance modeste, avec des performances assez moyennes.
Chez Nissan, l'entrée de gamme est assuré par un 4-cylindres atmosphérique de 71 chevaux sur la Micra. Un moteur mou mais homogène que nous avions essayé dernièrement. Les performances sont parmi les pires de notre classement...
Peugeot dispose au sein de sa gamme d'une minicitadine : la 108. Inéluctablement, elle hérite d'un petit moteur : le VTI de 68 chevaux. Un moteur modeste compensé par un poids relativement faible de 800 kg, qui permet des performances suffisantes pour un usage urbain. Ce même moteur se retrouve aussi sous le capot des Peugeot 208, Citroën C1 et C3.
Porsche a choisi d'insérer un modèle d'entrée de gamme sous les versions S de son petit SUV : le Macan. Contrairement aux autres versions, il dispose d'un 4-cylindres turbo directement prélevé du groupe Volkswagen (2.0 TSI). La puissance est maintenue à 252 chevaux. Une puissance correcte, malgré une masse élevée, qui garantit des performances correctes pour la moins bien motorisée des Porsche.
Qui l'eut cru ? Qu'un jour, la Renault la moins puissante soit une propulsion à moteur arrière... Avec ses 70 petits chevaux, la Twingo SCe d'entrée de gamme est effectivement le modèle le moins puissant. Ce petit moteur atmosphérique ne brille pas par ses performances. Il n'est monté sur aucune autre voiture de la marque, mais se retrouve chez Dacia.
La Volkswagen Up! constitue l'entrée de gamme de Volkswagen. Le moteur d'appel est le timide 3-cylindres de 60 chevaux. Une mécanique qui offre des performances faiblardes mais qui suffiront pour un usage urbain. La Polo dispose du même moteur, mais "boosté" à 65 chevaux.
Ci-dessus, nous avons schématisé la puissance minimale offerte par quelques constructeurs. On se rend rapidement compte que les constructeurs offrent généralement une moyenne de 75 chevaux. Les constructeurs spécialistes comme Porsche, Ferrari, Lamborghini ou encore Alpine ou Lotus ciblent un public bien particulier et sortent largement du lot.
Les contraintes de bonus/malus, Crit'Air et consommation conduisent les constructeurs à proposer de petites motorisations sur leurs entrées de gamme. C'est cela qui conduit, de fil en aiguilles, à la multiplication de Mercedes Classe A pack AMG sous-motorisées. Rappelons toutefois que les petits moteurs sont assez durs à revendre dès lors qu'il ne s'agit pas de citadines...
Toutefois, même si les voitures présentées sur cet article sont faiblement motorisées, aucune n'est réellement un "veau" comme ce que l'on a pu voir dans le passé. Chacune réalise le 0 à 100 km/h en moins de 15 secondes, ce qui est suffisant pour un usage urbain principalement. Notons aussi que la plupart des motorisations d'appel sont des moteurs essence, ce qui permet de tirer le prix encore davantage vers le bas.
J'ai fondé PDLV à 13 ans, c'était il y a... Pas mal de temps ! Ma passion pour l'automobile n'a fait que s'intensifier. Depuis, ce blog a bien prospéré et nous permet de vivre notre passion à 100%. Mon pêché mignon ? Les Fiat Panda 100HP, les Porsche 911 Type G et les brochettes bœuf-fromage. Je m'intéresse à tout ce qui roule, même si mon allergie au diesel me rapproche bien souvent du pistolet vert. |
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Thomas Drouart |