Le 27 Novembre 2018, par Etienne Deketele-Kestens
Après avoir levé le voile sur la version Coupé en 2017, voilà que Bentley enlève la capote, pour faire naître la version Convertible de son fer de lance, le Continental GT. Au menu : luxe, puissance, luxe, poids, luxe, cylindres.
Depuis quelques années, les passionnés automobiles commencent à se désoler. Bah oui, il y en a marre de voir que des super sportives se retrouvent avec des moteurs si petits que certaines berlines d'époque ne toléraient même pas sous leur capot... Il est sûr que de voir Bentley, constructeur anglais faisant partie du groupe Volkswagen (et donc un peu européen) continue dans le GAZ, ça donne le sourire.
Si vous suivez PDLV, vous savez que le design très statique dans les années des voitures de chez VAG ne font pas élever notre rythme cardiaque. Pire encore, dans mon cas, je les déteste pour ça. Nous reprochons aux Volkswagen Golf et autres Audi A1 de se ressembler étrangement entre chaque génération. Nous reprochons aussi aux gammes Seat et Skoda de se ressembler fortement entre elles. Et nous pourrions dire la même chose avec Bentley, ici présent. Mais ce ne serait pas correct, tellement c'est réussi. Ce design sur la face avant est une véritable signature de la marque. Depuis les années '60, les optiques avant en deux globes sont apparus, et cela leur donne une identité respectueuse. Nous nous inclinons.
Handcrafted revient très souvent dans la description par la marque de la Bentley Continental GT Convertible. C'est de toutes manières sans surprises que l'on retrouve exactement les mêmes lignes que la Coupé, rien de plus normal. Excepté le toit, rien ne change. Énumérons tout de même point par point les caractéristiques du détail. La calandre rectangulaire est énorme et sublime, ne proposant aucun lien entre les phares avant en deux parties (bien séparées, un gros cercle central et un plus petit à l'extérieur) tout deux entourés de noir, relevant le côté sportif. Du noir, il y en a dans les prises d'air du bouclier inférieur.
On retrouve aussi des sorties d'air sur les flancs de la voiture, celles-ci introduisent de chaque côté de très longs bandeaux (toujours noirs) se rejoignant presque à l'arrière, ce qui a pour effet d'allonger et de poser la voiture esthétiquement parlant. La ligne de côte est superbe, du capot jusqu'au becquet de malle. Cette malle nous laisse sur des feux arrières paraissant peu travaillés, mais c'est une fois allumés qu'ils font parler leur finesse et élégance. Concluez sur un diffuseur soigné à souhait et vous obtenez une Continental GT. Et, pour le coup, c'est avec une toile disponible en 7 couleurs, dont une finition en tweed contemporain (un tissu typique anglais pour la première fois chez Bentley) que la marque anglaise transforme son Coupé en un cabriolet.
Cela fera 100 ans l'an prochain que Bentley développe des GT. Un siècle d'expérience pour devenir, soi-disant, les maîtres en véhicules de tourisme. Leur Continental GT Convertible est donc un Coupé GT, qui, en 19 secondes, devient cabriolet. Vous l'aurez compris, la ligne du Convertible garde tout autant de style, de luxe et de puissance que sa sœur. Tenez, pour reprendre le dernier terme utilisé, Bentley conserve son 6 litres W12 dans le capot ! Il est certes gavé par deux turbos, mais sort tout de même 635 chevaux pour 900 Nm ! Tout est transmis aux 4 roues motrices par la boîte à double embrayage 8 rapports ZF.
Avec cela, les performances sont au rendez-vous. Rappelez-vous, la voiture est une GT, pas une supercar. Elle revendique 3,8 secondes pour passer du 0 à 100 km/h et saura vous emmener à 333 km/h dans le plus grand des silences. Après, ce sera à vous (si vous avez la chance d'en acquérir une, on vous laisse notre numéro !) de gérer les 2,4 tonnes de la bestiole (répartis en 55% devant/45 derrière, mais toujours 150 kilos en plus). Dieu merci, comptez sur des freins à 10 pistons devant et 4 derrières pour ralentir le tout (pas pousser trop fort non plus, les Pirelli en 21, voire 22 pouces risquent de coûter cher !). Enfin, priez pour que les stations services soient approvisionnées en suffisance pour remplir les 90 litres de réservoir, car elle consommera un bon 14 litres à la centaine de kilomètres (WLTP).
Du cuir partout et 10 mètres carrés de bois, c'est un bon résumé de l'intérieur. La console centrale est composée d'aluminium, pour rappeler un poil la sportivité de la Continental GT Convertible. Nous vous ferons grâce du détail de l'équipement intérieur, comprenant tout de même des sièges en cuir à réglages électriques en 20 positions, massant, chauffants, ventilés et chauffe-nuque intégrés, mais aussi trois systèmes audio différents, la possibilité d'opter pour un volant orné de bois, et nous en passons des meilleures. Alors, oui, c'est très fin. Mais la technologie entre en scène, et cela devient spectaculaire ! Les compteurs laissent place à une dalle personnalisable, tandis que l'écran central de 12,3 pouces (le plus grand jamais créé chez Bentley) peut disparaître pour laisser se montrer un simple panneau, ou ce même panneau avec 3 manomètres. C'est la classe !
Cet écran intègre le GPS, pour une localisation proposée par Google. Les recherches de destinations sont donc plus simples. Mais la technologie, ce ne sont pas que des écrans. Le moteur bénéficie d'un traitement spécial grâce à sa désactivation des cylindres (de 12 à 6 cylindres), d'une injection directe à haute et basse pression pour augmenter les performances et réduire les émissions, ce qui fait de ce W12 le moteur à 12 cylindres le plus évolué du monde ! On ne voulait pas vous le dire avant, mais le cœur de la GT Convertible est aidé par une solution électrique de 48V, juste pour aider dans les accélérations et fortes demandes du moteur.
De la Smart à la Bentayga, je peux dire que je suis complètement obsédé par le monde de l'automobile. Intégrer l'équipe de PDLV et pouvoir vous donner ma vision des nouveautés chaque jour est quelque chose de génial pour moi. Ma "carrière" de blogueur a débuté il y a quelques années, et ceci, cumulé à mes études en mécanique auto, me permettront de vous proposer un contenu de qualité, tout en gardant le côté décalé cher à PDLV. |
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Etienne Deketele-Kestens |