Le 29 Mars 2019, par Thomas Drouart
Véritable carte d'identité d'une voiture, le numéro de série d'une voiture réserve pas mal de secrets. Dans cet article, nous verrons à quoi il correspond. Et surtout, nous décrypterons les informations qu'il contient. Pour cela, nous nous baserons sur quelques sites internet qui permettent d'analyser gratuitement les informations.
Le numéro de série est un code unique, attribué à chaque nouveau véhicule, depuis 1954. On l'appelle souvent code VIN (pour Vehicule Identification Number) ou VNE (numéro d'identification de véhicule). Composé de 17 caractères, il est en quelque sorte l'immatriculation interne d'une voiture. Cela présente plusieurs intérêts, comme la possibilité de détecter une voiture volée ou bien de retrouver des éléments sur l'historique d'un véhicule. Car les informations que l'on obtient avec la plaque d'immatriculation sont souvent minces...
En effet, quand une voiture est volée, les plaques d'immatriculation sont souvent changées, c'est le principe de la doublette. Mais s'il y a une information que l'on peut difficilement tromper, c'est bien le numéro de série. Ce dernier est frappé à différents endroits de la carrosserie et figure également sur la carte grise (ligne E). Bien que certaines personnes "refrappent" des voitures, ce n'est pas souvent le cas. Et c'est bien souvent en faisant la carte grise que des acquéreurs de voiture d'occasion se rendent compte qu'ils ont été floués. Dans cet article, nous verrons également comment parer cela.
Avant tout chose, il est possible de retrouver le numéro de série à plusieurs endroits, bien que cela puisse varier d'une voiture à une autre. Une simple requête sur votre moteur de recherche vous indiquera où trouver précisément les différentes localisations du code VIN pour votre modèle de voiture. Ce dernier doit d'ailleurs être identique partout.
• Sur la carte grise, à la ligne E
• En bas à gauche du pare-brise
• Sur le moteur
• Sur les vitres
• Sur le châssis
• Dans le coffre
Maintenant, voyons à quoi correspondent ces différentes combinaisons de chiffres et de lettres.
• WMI : il s'agit du code constructeur. Il est propre à chaque fabricant de voiture. Exemples : VF1 pour Renault France, VNK pour Toyota France ou VSX pour Opel Espagne.
• VDS : cette partie décrit le véhicule par une combinaison de six caractères. On trouve souvent l'indicatif du modèle. Pour mon véhicule, il s'agit de 169000. 169 correspond au code identifiant les Fiat Panda de seconde génération. Les trois 0 indiquent qu'il n'y a pas de précision supplémentaire.
• VIS : cet ensemble de huit chiffres correspond tout simplement à un défilement des numéros de série, par ordre croissant. Parfois, on y trouve des informations sur l'usine de production.
Toutes ces informations ont été standardisés depuis la norme ISO 3779 de 1983, actualisée pour la dernière fois en 2009.
Maintenant, il faut pouvoir analyser ces données. Imaginons que vous souhaitez vous assurer du kilométrage d'un véhicule, son nombre de propriétaire ou encore s'il a été accidenté. Plusieurs sites existent et tous ne sont pas payants ! Voici donc une sélection objective de sites gratuits et faciles d'accès.
• HistoVec : ce site gouvernemental est gratuit. Il permet d'éditer un rapport très facilement comprenant quelques informations importantes. Il permet notamment de retracer le nombre de propriétaires, un état de vol éventuel, un gage possible et même la vignette Crit'Air. Une bonne base de départ !
• VinDecoder : ce site portugais propose d'entrer le numéro de série complet de son véhicule. Une analyse permet alors de retrouver bon nombre d'informations techniques, l'usine de production, l'année réelle de production (qui peut différer de la date de première immatriculation) et parfois même les équipements d'origine et les options. Là encore, c'est totalement gratuit.
• Autoviza : le rapport Autoviza est à mon sens l'élément le plus intéressant. Il permet d'obtenir un rapport très complet depuis une immatriculation de voiture, son kilométrage et les trois derniers chiffres de son numéro de série. On obtient alors le nombre de propriétaires, d'éventuelles expertises suite à accident, des relevés kilométriques réguliers (si suivi chez des garages partenaires d'Autoviza), le kilométrage annuel et des informations techniques poussées. Ce rapport a pour but de rassurer de futurs acheteurs de véhicules d'occasion. Bon point : c'est gratuit !
• À détecter rapidement les voitures volées, en bloquant la procédure de carte grise ;
• À éviter le vol et la revente de pièces détachées ;
• À retracer l'histoire d'un véhicule de manière plus sûre que la plaque d'immatriculation, qui peut être changée ;
• À s'assurer qu'une voiture a conservé ses pièces d'origine et donc éliminer de manière quasi certaine le fait qu'il pourrait s'agir d'un véhicule reconstruit après un accident ;
• De pouvoir identifier de manière certaine un véhicule.
Notons qu'il existe une méthode manuelle permettant de savoir si un numéro de série existe réellement ou non. Je vous invite à vous référer à l'article sur Wikihow.com qui explique parfaitement la démarche. Dans tous les cas, une analyse du code VIN avant un achat d'occasion est une nécessité. Le rapport Autoviza, évoqué ci-dessus, est une méthode imparable pour déceler un compteur trafiqué. Le site de petites annonces Lacentrale propose désormais ce rapport. Pour l'heure, tous les garages ne remplissent pas le kilométrage... Mais cette pratique pourrait se généraliser à moyen terme et donc permettre d'identifier rapidement les voitures volées, trafiquées ou gagées.
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J'ai fondé PDLV à 13 ans, c'était il y a... Pas mal de temps ! Ma passion pour l'automobile n'a fait que s'intensifier. Depuis, ce blog a bien prospéré et nous permet de vivre notre passion à 100%. Mon pêché mignon ? Les Fiat Panda 100HP, les Porsche 911 Type G et les brochettes bœuf-fromage. Je m'intéresse à tout ce qui roule, même si mon allergie au diesel me rapproche bien souvent du pistolet vert. |
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Thomas Drouart |