Le 30 Avril 2019, par Thomas Drouart
Chez PDLV, on est assez curieux et on aime bien voir les choses par nous-même. C'est ainsi qu'en septembre 2017, nous faisions l'essai d'une voiture sans permis. Nous en étions ressorti plutôt perplexes. Nous avons également pu échanger avec des professionnels de la VSP et plusieurs éléments nous ont interpellé. Ce qu'il en ressort, c'est que la voiturette est un gouffre financier, tant à l'achat, qu'à l'assurance et à l'entretien. En cause, des pièces détachées difficiles à trouver... Et à monter !
En nous documentant - avant essai - sur les voitures sans permis, nous nous sommes légitimement estomaqués en voyant le prix de ces dernières. En effet, posséder une voiturette coûte cher, très cher, souvent le prix d'une citadine correctement équipée. Malheureusement pour les propriétaires de ces engins, l'assurance est très onéreuse. La raison, c'est que les voitures sans permis sont difficiles à entretenir.
Les éléments de carrosserie, notamment, sont simplement collés. Cela répond à des normes de poids très strictes qui rende l'utilisation de plastique difficilement contournable pour la carrosserie. Ainsi, en cas de choc plus ou moins important, les panneaux de carrosserie peuvent se briser. Pour remplacer un pare-choc, par exemple, il faut le casser entièrement puis gratter l'épaisse couche de colle. C'est la raison pour laquelle vous croisez parfois des VSP très endommagées. Fatalement, cela à une répercussion directe sur le coût de l'assurance puisque les réparations sont onéreuses.
La voiture sans permis s'est grandement démocratisée. Pourtant, elle reste sujette à de nombreuses moqueries et n'arrive pas à se décoller de l'image de voiture d'alcoolique. Ces derniers représentent pourtant une toute petit minorité puisque la clientèle est majoritairement constituées de veuves, de personnes qui n'ont jamais passé leur permis de conduire et de jeunes.
Pour trouver les pièces, il existe heureusement des structures qui assurent à la fois la vente et l'entretien des voitures sans permis de marque Aixam. C'est également le cas de la boutique en ligne Nessycar, qui s'est spécialisée dans la vente de pièces détachées pour voiture sans permis. Les prix pratiqués sont dans la très bonne moyenne et il y a un beau choix. Si vous êtes un minimum bricoleur, vous pourrez entretenir votre voiturette à moindre coût. La plateforme se targue d'être 30% moins chère que la concurrence. Après quelques vérifications aléatoires, cela semble bien être le cas.
Point sympathique, nous avons également repéré une partie Pièces d'occasion. Là, on y trouve de tout pour retaper et entretenir à pas cher une Aixam. D'ailleurs, les pare-chocs démarrent à 79 €. Pour toute question, vous pourrez contacter le service client de Nessycar qui vous aiguillera dans le choix de vos pièces.
Comme nous l'évoquions en début d'article, la voiturette engendre moquerie, jugements, insultes et comportements à risque. Durant nos trois jours d'essai, nous avons été confrontés à de nombreux dangers. En cas d'accident, les risques sont très nombreux et certains conducteurs de "vraies" voitures mettent clairement en danger la vie des conducteurs de voiturette.
Toutefois, un cliché reste fondé : bon nombre de voiturettes sont de véritables épaves roulantes. À l'heure où je rédige ce billet, il n'existe toujours pas de contrôle technique destiné à ces petites voitures. Ainsi, certaines qui devraient être à la casse sont toujours en circulation. Pour ne rien arranger, la décote des VSP reste faible. Ainsi, une voiturette de plus de quinze ans s'échange parfois à plus de 4 000 €, dans un état très moyen. Un déséquilibre entre l'offre et la demande qui complexifie le marché...
• La législation a évolué il y a quelques années. Désormais, les VSP peuvent atteindre 500 kg, contre 350 auparavant. Cela s'est ressenti sur les éléments de sécurité, qui sont plus nombreux. Sur le modèle que nous avions essayé, il n'y avait pas de réel renfort au niveau du toit. En cas de tonneau, nous serions certainement morts à l'heure actuelle ;
• Les moteurs de VSP sont essentiellement diesel en raison des normes françaises, qui limitent la cylindrée. Il s'agit majoritairement de moteurs d'origine agricole, très bruyant et pas vraiment propre. Toutefois, ils sont très économes, avec des consommations aux alentours des 3 à 5 litres aux 100 kilomètres. Depuis peu, des voiturettes électriques commencent à voir le jour. Il s'agit de bons compromis, plus agréables à conduire, qui n'ont plus qu'un défaut : leur prix. Gageons que cela s'améliorera dans un futur proche.
• On ne peut pas conduire une VSP en étant alcoolisé ! Même si la détention d'un permis est facultative, le tribunal peut vous interdire la conduire de tout véhicule à moteur si vous abusez.
• Pour conduire une VSP, tout dépend de votre date de naissance. Si vous êtes né avant le 1er janvier 1988, aucun document ne vous sera demandé. Le cas échéant, il faudra passer le permis AM, qui succède au BSR. Il s'agit d'une brève formation destiné à prendre conscience des dangers liés à la conduire d'un véhicule.
J'ai fondé PDLV à 13 ans, c'était il y a... Pas mal de temps ! Ma passion pour l'automobile n'a fait que s'intensifier. Depuis, ce blog a bien prospéré et nous permet de vivre notre passion à 100%. Mon pêché mignon ? Les Fiat Panda 100HP, les Porsche 911 Type G et les brochettes bœuf-fromage. Je m'intéresse à tout ce qui roule, même si mon allergie au diesel me rapproche bien souvent du pistolet vert. |
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Thomas Drouart |