Le 27 Février 2022, par Thomas Drouart
L'éco-conduite, c'est un mot qui existe depuis une bonne dizaine d'années. Et c'est un nom particulièrement explicite. Cela consiste à adapter sa conduite au volant dans le but de moins consommer. De là, il y a eu le phénomène des hypermilers, qui s'amusent à consommer le moins possible. Pratiquer l'éco-conduite, ce n'est nécessairement une contrainte au quotidien puisque le maître mot de cette pratique, c'est l'anticipation. Dans ce court article, je vous donnerai plus de détails sur ce qu'est l'éco-conduite mais aussi sur ce qu'elle n'est pas. Car si l'objectif secondaire est de moins consommer, le premier est de réduire son impact sur l'environnement.
On ne va pas se mentir, pour moins consommer, il suffit de rouler moins vite. Mais il est bien réducteur de s'arrêter à cela car chaque véhicule dispose de ses propres rapports de boîte, ce qui influence directement sur la consommation. Certaines voitures consommeront moins que d'autres à 80 km/h plutôt qu'à 90 km/h alors que cela sera l'inverse pour d'autres. Dans les faits, il est surtout important d'éviter de monter dans les tours inutilement car sur ce point, toutes les voitures sont logées à la même enseigne. Restez à un rythme correct et passez plus vite vos vitesses pour éviter la surconsommation. C'est une pratique relativement facile à impliquer, qui n'affecte que plus ou moins les relances et reprises. Pour les voitures ayant un moteur turbocompressé, le couplé est généralement disponible assez bas tandis que pour les voitures atmosphériques, vous perdrez en dynamisme puisque la puissance et le couple sont généralement hauts dans les tours.
Beaucoup ont l'image du camping-car qui cruise à 50 km/h sur la départementale ou bien le conducteur de Toyota Prius qui met une éternité (au moins) à décoller de chaque feu rouge. Pourtant, l' eco conduite est bien différente de ces images, elle vise avant tout à adopter une conduite plus souple, basée sur l'anticipation. Vous avez un stop dans 100 mètres ? Inutile d'accélérer à fond pour piler ensuite ! Car si les accélérations inutiles polluent, c'est également le cas des plaquettes de frein qui rejettent leur lot de particules fines à chaque freinage. Bien connaître sa voiture, c'est optimiser son fonctionnement et surtout son entretien. Car une voiture qui dispose d'une huile régulièrement renouvelée, de filtres en bon état et de pneus dont la pression est bonne, c'est un gain de consommation qui se mesure aussi bien pour vos économies que pour la planète !
Bien sûr les différentes mesures qui découlent de l'éco-conduite doivent avoir du sens. Par exemple, pour les véhicules Diesel munis de filtre à particules, l'encrassement de ce dispositif a un impact significatif sur la consommation et donc la pollution. Il faut donc trouver un bon équilibre afin que les cycles de régénération puissent s'effectuer. Exit donc la conduite trop molle. Tout est donc question de compromis !
Selon les études de l'ADEME, les véhicules seraient à l'origine de plus de la moitié des émissions de gaz à effet de serre en France. Une proportion importante que l'Europe vise à réduire drastiquement. L'essor de la voiture électrique est une manière d'abaisser le bilan carbone. Toutefois, l'éco-conduite n'est pas qu'une problématique propre aux utilisateurs de voitures thermiques. En effet, la consommation d'une voiture électrique peut aussi varier fortement en fonction de l'usage qu'il en effet. L'éco-conduite, c'est donc l'histoire de tous les automobilistes.
Pour autant, d'autres pratiques sont également incluses, comme le fait de ne pas surcharger le coffre de sa voiture, de garder des barres de toit ou une galerie qui ne seraient pas utilisées. Tout cela vise à remplir objectif :
Dans les faits, il est assez difficile de mesurer l'impact réel de l'éco-conduite, à part en faisant des contrôles soi-même depuis l'ordinateur de bord du véhicule. Selon des études analysées par nos confrères de Chacun sa route, un coffre de toit engendrerait une surconsommation d'un litre aux 100 kilomètres à 120 km/h. C'est donc relativement important !
Pour aller encore plus loin, l'éco-conduite implique aussi d'adapter son itinéraire. Évitez les axes embouteillés afin d'avoir une conduite plus lisse et moins importante. Profitez-en pour trouver des axes secondaires qui vous permettront de moins consommer sans avoir une impression de frustration au volant.
En France, l'éco-conduite est assez mal perçue. La raison, c'est qu'il y a, comme toujours, eu des cas assez extrêmes, qui retiennent forcément l'attention. Des personnes d'une lenteur désopilante sur la roue, des vitesses très basses sur autoroute qui agacent les routiers ou encore celles et ceux qui prennent tout leur temps pour quitter un feu rouge. Mais il ne faut absolument pas s'arrêter à cela. L'éco-conduite, c'est une affaire de tous et elle ne consiste pas à être un lambin sur la route. Cette image erronée n'a donc pas lieu d'être.
Lorsqu'elle est appliquée, l'éco-conduite permet une conduite plus zen, sans frustration. Elle favorise un entretien régulier de sa voiture et une conduite plus lisse. Dans les embouteillages, on évite ainsi les phases d'accélérations et de freinage tous les trois mètres. On privilégie au contraire un léger filet de gaz pour fluidifier la conduite. Cela évite ce phénomène d'accordéon et permet de passer plus rapidement. Mais les mentalités sont longues à évoluer.
Vous l'aurez compris, rouler lentement n'est pas une expression synonyme de l'éco-conduite. Elle vise tout simplement à alléger la consommation aussi bien pour vos économies que pour la planète. Cela comprend bien sûr d'autres éléments, comme l'utilisation de la climatisation. Avant de l'utiliser, il faut toujours chasser l'air chaud ou encore arrêter le moteur pour tout arrêt supérieur à 30 secondes. Autant de mesures qui sont faciles à mettre en œuvre et qui n'ont rien de frustrant. Bien sûr, chacun est libre d'appliquer (ou non) les mesures qu'ils souhaite. Mais plus que de la "simple" écologie, il s'agit également d'économiser de l'argent, nous avons toutes et tous intérêt à appliquer au moins une partie de ces mesures.
Pour bien apprécier l'efficacité de ces mesures, il est conseillé de faire des relevés réguliers de consommation. La consommation en temps réel est d'ailleurs un bon indicateur pour analyser quelles sont les vitesses les plus intéressantes à adopter pour réduire votre impact sur l'environnement. D'ailleurs, certains modèles de voitures, comme les Toyota hybrides, vous permettent d'assembler des sapins virtuels sur le tableau de bord afin de vous inciter à conduire d'une manière plus souple.
J'ai fondé PDLV à 13 ans, c'était il y a... Pas mal de temps ! Ma passion pour l'automobile n'a fait que s'intensifier. Depuis, ce blog a bien prospéré et nous permet de vivre notre passion à 100%. Mon pêché mignon ? Les Fiat Panda 100HP, les Porsche 911 Type G et les brochettes bœuf-fromage. Je m'intéresse à tout ce qui roule, même si mon allergie au diesel me rapproche bien souvent du pistolet vert. |
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Thomas Drouart |