10 choses à savoir sur les plaques d'immatriculation françaises

Les plaques d'immatriculation françaises sont souvent jugées comme étant assez mystérieuses dans leur fonctionnement. Dans ce court article, je vais revenir sur dix anecdotes et faits divers à connaître par rapport aux plaques d'immatriculation actuelles. Le système, actuellement en place depuis 2009, s'appelle le SIV, pour système d'immatriculation des véhicules. Il est désormais géré au niveau national. Et il y a bien quelques curiosités que je vous propose de découvrir ci-dessous !

1. Deux matières sont possibles

Si vous comptez remplacer la plaque d'immatriculation de votre voiture, sachez que vous aurez le choix entre deux types. Il y a tout d'abord les plaques en acier. Ces dernières sont embossées. C'est-à-dire que les plaques sont composées à l'aide de lettres en métal, qui sont frappées sur le dos de la plaque afin de faire ressortir les caractères. L'ensemble est ensuite peint. Ce sont des plaques simples d'aspect, que l'on peut trouver à petit prix, parfois dès 10 €. En fonction des centres et sites internet qui en proposent, le choix de la typographie (police) peut varier.

Plus récentes, les plaques en plexiglas ont un aspect plus lisse. Elles sont plus modernes dans leur présentation. Ces plaques-là, quant à elles, sont imprimées directement. Elles sont alors collées derrière une plaque de plexiglas, ce qui leur assure une meilleure longévité. Elles ont un rendu plus qualitatif et moderne mais elles sont fatalement plus chères à l'achat. Qu'il s'agisse d'une plaque immatriculation moto ou voiture, vous aurez le choix entre ces deux matières. À vous de décider en fonction de vos envies et de votre budget.

2. Les numéros sont attribués dans l'ordre

Le premier numéro d'immatriculation attribué dans le SIV (nom du système en activité depuis 2009) était le AA-001-AA. Par la suite, ce sont les chiffres qui défilent, de 001 à 999. Ensuite, ce sont les lettres, d'abord la plus droite puis la troisième, la deuxième et enfin la première. Après le AA-001-AA, le numéro suivant fut le AA-002-AA. Après AA-999-AA, ce fut AA-001-AB et ainsi de suite. L'ordre est respecté scrupuleusement au niveau national sans aucune exception à part la série SS, qui n'est pas attribuée. Notons aussi que les plaques débutant par la série WW concernant les immatriculations provisoires ne sera pas attribuée dans la chronologie classique.

3. Il n'y a pas de numéro personnalisé

Et non ! En France, il n'est pas possible de réserver son numéro d'immatriculation, même en payant ! Dans le SIV, tout le monte est à mis à égalité. Même les personnes ayant des contacts en préfecture ne peuvent pas avoir de numéro personnalisé. Alors bien sûr, vous me direz que vous avez peut être déjà aperçu une Porsche 911 ayant ce même nombre sur ses plaques, ou encore une Peugeot 206 ou 306... Il s'agit purement de coïncidences... Il n'y avait pourtant qu'une chance sur 999. Les séries défilent très rapidement et puisque tout est géré au niveau national, il est absolument impossible de prédire la sortie d'un numéro en particulier.

4. Les plaques sont peu personnalisables

En effet, les plaques d'immatriculation actuelles ont une faible amplitude de personnalisation. Il est possible de déterminer le numéro du département souhaité sur la bande droite. De facto, le logo régional s'adapte en conséquence. Il est également possible de joindre un petit texte - court - en bas des plaques. Celui-ci nécessite généralement un petit supplément. Le choix de la police est libre à la seule condition qu'il s'agisse d'une police de type bâton, sans empattement. En revanche, et contrairement aux idées reçues, les bandes latérales à fond noir ne sont pas autorisées et peuvent faire l'objet d'une verbalisation.

5. Les plaques peuvent révéler des informations

Comme je l'explique dans cet article, les plaques d'immatriculation peuvent révéler bon nombre d'informations intéressantes sur une voiture. Si vous ne savez pas de quoi il s'agit, je vous invite à lire sans plus attendre l'article en question.

6. L'ancien système (FNI) existe toujours

L'ancien système d'immatriculation, avec un format de type 1234 AB 56, a été mis en service en 1950. Lorsque le SIV est arrivé en 2009, la fin du FNI, avec conversion obligatoire de tous les véhicules dans le SIV, avait été acté au 30 décembre 2020. Cette date n'a pas été tenue. Dès lors, il n'y a plus d'échéances connues pour les anciennes plaques. En l'absence d'une cession ou d'un déménagement, il est donc tout à fait possible de continuer à arborer ces élégantes plaques qui font le bonheur des propriétaires de voitures anciennes.

7. Le système actuel devrait durer 80 ans

Lorsqu'il fut instauré en 2009, le SIV avait été prévu pour avoir une durée de vie de 80 ans. Les premières années, le défilement des séries a été très rapide puisque chaque voiture achetée d'occasion migrait systématiquement. De nos jours, l'immense majorité des modèles d'occasion a déjà basculé dans le nouveau système. Le défilement des séries a donc ralenti considérablement et le phénomène continuera de se stabiliser avec le temps. En ce début d'année 2022, nous en sommes à la lettre G. Sachez cependant que les lettres I, O et U ne sont pas attribuées en raison de leur trop forte ressemblance avec le 1, le 0 et le V.

8. Le numéro est attribué à vie à une voiture

En cas de revente, de déménagement ou tout autre situation : le numéro d'immatriculation d'une voiture demeure. Une fois appliqué, il ne change donc plus. Si vous partez à l'étranger plusieurs années avec votre voiture et que vous revenez ensuite en France, vous retrouverez votre précédent numéro d'immatriculation sur cette voiture. Précisons par ailleurs qu'un numéro d'immatriculation dont la voiture est partie en destruction ne sera plus jamais appliqué. Au même titre que le numéro de série, le numéro d'immatriculation est donc un identifiant unique.

9. Il est difficile de trouver deux numéros consécutifs

Si vous avez un parc de plusieurs véhicules neufs à immatriculer, sachez qu'il est peu probable que vous ayez des numéros d'immatriculation consécutifs. Puisque le système est géré au niveau national, toutes les préfectures de chaque département peuvent transmettre des dossiers en même temps. En heure pleine, il n'est pas rare que 50 numéros puissent s'intercaler entre deux demandes déposées simultanément dans une préfecture. En heure creuse, la fréquence est généralement moindre.

10. Le AA-001-AA a été revendu récemment

L'année dernière, la voiture titulaire du tout premier numéro d'immatriculation SIV a été vendue. Contre toute attente, ce numéro exclusif a permis de réaliser une plus-value sur cette Mazda 6 break. Il y a de nombreux passionnés de plaques d'immatriculation en France mais aussi un grand nombre de collectionneurs qui écument les casses pour récupérer de jolies plaques.