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Audi Q8 50 TDI 286 : tous les monstres ne sont pas vilains !

Audi Q8 50 TDI 286 : tous les monstres ne sont pas vilains !

Lorsque j'ai assisté en live à la présentation de l'Audi Q8, j'étais plutôt perplexe. Le concept de SUV coupé, je ne l'ai jamais trouvé très attrayant. Pourtant, j'ai décidé de laisser mes a priori dans le coffre de ma Fiat Panda et j'ai pris les commandes du dernier-né de la marque aux anneaux. Un beau bébé, rival des Mercedes GLE et BMW X6. Mais a-t-il les arguments suffisants pour séduire ? La réponse dans notre essai !


Fiche technique Audi Q8 50 TDI 286 S line

Caractéristiques
Dimensions 4,99 x 2,00 x 1,71 mètres
Poids 2 230 kg
Transmission Intégrale
Boîte de vitesse Automatique, 8 rapports
Commercialisation depuis 2018
Moteur
Type 3.0 V6 TDI (avec micro-hybridation)
Puissance 286 ch à 3 500 tr/m
Couple 600 Nm dès 2 250 tr/m
0 à 100 km/h 6,3 secondes
Vitesse max 245 km/h
Puissance fiscale 18 CV
Conso mixte 6,5 L/100 km
Prix du neuf
à partir de 85 200 € - modèle d'essai à 107 800 €

Essai vidéo de l'Audi Q8 50 TDI 286

L'Audi Q8, c'est avant tout une gueule

Un beau matin de septembre, rendez-vous était donné chez Audi Laval pour prendre les commandes d'un beau bébé. Lui, c'est l'Audi Q8. Face à lui, on se sent tout petit. L'immense masque avant (noir ou gris) comporte à la fois les phares, la calandre et les ouïes latérales du pare-choc. Cela donne un look très musclé et statutaire. Mais ce n'est pas un hasard, l'Audi Q8 est à la gamme SUV ce que sont les A8 et R8 dans les segments routières et sportives : un fleuron et une vitrine technologique.

Audi Q8 50 TDI 286 : tous les monstres ne sont pas vilains !

C'est donc avec une certaine impatience que Simon et moi-même sommes montés à bord du Q8. Avant cela, terminons notre tour d'extérieur. Bien campé sur des jantes de 22 pouces, l'Audi Q8 impressionne. Sa ligne de caisse est étonnamment fluide pour un bestiau de 5 mètres et qui dépasse les 2,2 tonnes. Un look qui se compose de lignes bien dessinées, d'un pavillon fuyant, d'un bel empattement (3 mètres) et d'une signature lumineuse largement reconnaissable. Bon, ce n'est pas un coupé au sens propre mais le dynamisme de la ligne est bien présent, avec notamment des vitres sans encadrements sur les portières. À côté, l'Audi Q7 (que nous avions essayé en version e-tron) paraît bien trop sage !

Audi Q8 50 TDI 286 : tous les monstres ne sont pas vilains !

De trois-quarts avant ou arrière, l'Audi Q8 donne l'impression d'une Audi RS6 élevée dans le sens de la hauteur uniquement. C'est plutôt harmonieux, au final. Nous noterons d'ailleurs que notre exemplaire est ici habillé du joli Gris Daytona en finition nacrée, de la finition S line et des jantes de 22 pouces (option à 1 890 €, 21 pouces de série). Une configuration faussement sobre qui met bien en valeur les galbes de l'engin. À l'arrière, nous découvrons une lunette arrière bien inclinée qui s'achève sur des feux à LED reliés par un bandeau lumineux, comme c'est le cas sur les dernières productions de la marque. Un style affirmé qui se termine par un diffuseur complété par deux canules d'échappement factices.

Audi Q8 50 TDI 286 : tous les monstres ne sont pas vilains !

L'Audi Q8, c'est un mélange des genres plutôt réussi, qui reprend à la fois les codes des berlines, des sportives et bien sûr d'un 4x4 (40% de répartition des masses à l'avant, 60 à l'arrière). Les plus observateurs noteront notamment les extensions d'ailes qui, bien que peintes couleur carrosserie, laissent supposer des aptitudes en tout-terrain. Personnellement, j'ai apprécié le soin accordé aux détails. Seule l'incrustation des radars dans la calandre fait un peu tache à mon sens. Lorsque l'on opte pour le masque noir, comme c'est le cas avec notre modèle d'essai, c'est moins voyant.

Audi Q8 50 TDI 286 : tous les monstres ne sont pas vilains !

Ambiance yacht de luxe

Une fois à bord de l'Audi Q8, on accède à un intérieur qui respire la rigueur. La sellerie, tout d'abord, est composée de cuir surpiqué et d'alcantara dont la texture est assez surprenante. Tout est réglable électriquement, bien sûr. La planche de bord est très épurée et s'achève sur les contre-portes. Au programme, des finitions très soignées, mêlant de beaux matériaux. Les commandes physiques ont quasiment toutes disparu. Le Virtual Cockpit permet de personnaliser l'affichage numérique des compteurs, d'y inclure la navigation GPS et d'obtenir toutes les informations souhaitées, lors d'un changement de mode, par exemple.

Audi Q8 50 TDI 286 : tous les monstres ne sont pas vilains !

Deux écrans, l'un au-dessus de l'autre, permettent de régler les sièges, la température, la musique et les différentes aides à la conduite. Un niveau d'équipement assez dingue que nous n'avons pas exploré dans le détail, préférant nous attarder sur la conduite. Toutefois, les menus sont bien organisés, le tactile à un bon répondant et il est possible d'écrire, avec son doigt, sur l'écran du bas, les informations liées à la navigation. Pas mal !

Audi Q8 50 TDI 286 : tous les monstres ne sont pas vilains !

À bord, l'espace ne manque aucunement. Bien que très épais, les sièges avant laissent une place généreuse aux occupants arrière. D'ailleurs, contrairement au Q7, le Q8 est un modèle 5 places, le pavillon étant fuyant. Le gabarit est certes imposant, avec une largeur de 2 mètres, mais l'on se sent rapidement à son aise. Le volant offre un excellent grip, grâce à une ergonomie parfaitement travaillée. La visibilité est bonne dans l'ensemble même si les radars avant et arrière sont d'une précieuse aide lors des manœuvres.

La finition S line offre des boucliers plus sportifs, des applications en aluminium brossé, la sellerie mi-alcantara mi-cuir, des touches de commandes en verre avec réponse haptique, des sièges au look sportif, le pack d'éclairage intérieur à LED, la caméra de recul (qui reconstitue une vue en 3D) et bien sûr le Virtual Cockpit (qui est proposé dès le premier niveau de finition). Une dotation correcte largement complétée sur notre modèle d'essai facturé 107 800 € avec ses options.

Audi Q8 50 TDI 286 : tous les monstres ne sont pas vilains !

Audi Q8 : le moteur 50 TDI en quelques mots

Le fervent anti-diesel que je suis doit l'admettre : un moteur diesel dans un gros SUV de plus de deux tonnes, ce n'est pas déconnant. De toute manière, à l'heure où j'écris cet article, seul le moteur 50 TDI est proposé à la vente. Il s'agit du V6 TDI de 3 litres de cylindrée, développant 286 chevaux à 3 500 tr/m et 600 Nm de couple dès 2 250 tr/m. Cette mécanique est complétée par un système de microhybridation permettant, en théorie, d'économiser 0,7 litre de mazout aux 100 kilomètres. Dans les faits, c'est difficilement vérifiable, donc faisons confiance à Audi sur ce point.

Ce moteur est automatiquement associé à la transmission intégrale Quattro et à la boîte de vitesse automatique Tiptronic à 8 rapports. En attendant les potentielles versions SQ8 et RSQ8, le V8 "de base" sera aussi proposé en TDI de 231 chevaux et en TFSI 340 chevaux. Des puissances assez généreuses, mais il ne faut pas oublier que ce baroudeur affiche 2 230 kg sur la balance. Pourtant, Audi a fait son maximum pour gommer les sensations de lourdeur.

Audi Q8 50 TDI 286 : tous les monstres ne sont pas vilains !

Pour améliorer le dynamisme, la marque aux anneaux propose plusieurs modes de conduite grâce à l'Audi Drive Select. Le mode Dynamic, qui se veut le plus sportif, paraît presque trop sage de prime abord. Il faut vraiment bousculer le Q8 pour ressentir des suspensions plus fermes, une direction plus précise et un meilleur répondant de l'accélérateur. Forcément, le Q8 est un peu typé bateau. Les suspensions pneumatiques permettent de monter ou d'abaisser la hauteur de Q8 dans un intervalle de 9 centimètres. Mis au plus bas, notre modèle d'essai gagne en motricité. D'ailleurs, les quatre roues sont directrices (jusqu'à 5° d'inclinaison à l'arrière), ce qui doit contribuer à sa bonne tenue de route.

Le plus bluffant, c'est certainement l'accélération. Audi est parvenu à obtenir un bon score de 6,3 secondes pour le 0 à 100 km/h, c'est moins qu'une Renault Clio 4 RS Trophy ! Dans les faits, la position de conduite haute et le poids élevé aseptisent les sensations. Normal pour un véhicule aussi imposant davantage destiné à cruiser sur l'autoroute, régulateur à 136 km/h plutôt qu'à taper des chronos sur circuit.

Audi Q8 50 TDI 286 : tous les monstres ne sont pas vilains !

L'Audi Q8 est-il un bon 4x4 ?

Une pression sur l'Audi Drive Select pour passer en mode off-road, caisse levée au maximum, nous voilà fin prêts à tester l'Audi Q8 en dehors des belles avenues. Contrairement à ce que nous aurions pu penser, ce SUV s'en sort plutôt bien. La transmission intégrale Quattro sait constamment à quelle roue il faut envoyer le couple afin de gravir tout type d'obstacles. Si le franchissement simple se fait sans trop de difficultés, le plus angoissant vient certainement des jantes de 22 pouces, des passages de roue peints couleur carrosserie et des imposants boucliers. Le risque de rayure est élevé... Un franchisseur occasionnel, donc, qui offre tout de même un garde au sol pouvant aller jusqu'à 25,4 centimètres !

Audi Q8 50 TDI 286 : tous les monstres ne sont pas vilains !

Au volant de l'Audi Q8 : du bon et du moins bon !

Parlons maintenant comportement routier. Les accélérations et reprises de notre Audi Q8 50 TDI sont correctes. 286 chevaux, c'est largement plus que la moyenne française, mais le poids élevé vient calmer les ardeurs et les excès d'optimisme. Les multiples aides à la conduite sont là pour tempérer les écarts. Si vous sortez des lignes continues, alors un voyant s'affichera et vous enverra de délicates vibrations dans le volant. Ce qui serait dérangeant dans une voiture sportive, l'est moins dans un 4x4 premium.

La tenue de route est bonne, avec une sensation d'agilité plutôt étonnante. Il y a peu de mouvements de caisse. En revanche, la boîte de vitesse tiptronic, depuis son calibrage pour les cycles d'homologation WLTP, montre quelques petits creux, surtout en rétrogradage. Cela est principalement perceptible en mode Dynamic. En utilisant les palettes au volant, le passage des huit rapports est nettement plus agréable. La microhybridation est totalement imperceptible au volant, enclenchant l'arrêt du moteur à vitesse stabilisée (entre 55 et 160 km/h) ou bien lors d'un arrêt (de 22 à 0 km/h).

Audi Q8 50 TDI 286 : tous les monstres ne sont pas vilains !

En conduite sportive, l'Audi Q8 affiche un comportement sain, avec la possibilité d'envoyer jusqu'à 85% du couple sur les roues arrière qui, je le rappelle, sont aussi directrices. Cela donne un tempérament sympa. Les suspensions pilotées permettent de véritablement changer le comportement du Q8. C'est là que l'on se rend compte à quel point abaisser le centre de gravité, ne serait-ce que de 2 centimètres, peut transfigurer le comportement d'une voiture. D'ailleurs, l'ambiance sportive est bien présente dans l'habitacle, avec notamment des LED disséminés sur la partie basse du tableau de bord et sur les contre-portes éclairent en rouge, délicatement.

L'anticipation, c'est le maître-mot. Avec une largeur de 2 mètres, le Q8 ne passe pas partout. Heureusement, les aides à la conduite viennent aider au besoin. Notons par ailleurs que le régulateur adaptatif ACC est offert de série, permettant de vous laisser conduire par le système embarqué. Toutefois, il faut rester attentif et être prêt à reprendre les commandes à n'importe quel moment.

Audi Q8 50 TDI 286 : tous les monstres ne sont pas vilains !

Mais qu'est-ce que l'on se sent bien à son volant... D'une certaine manière, l'Audi Q8 s'apparente à une voiture plaisir. Non pas le sens de la performance pure, mais bien par l'agrément distillé au volant. Les suspensions et les modes de conduite réglables permettent d'adapter le véhicule aux envies du conducteur. Dans un confort tout à fait admirable, on profite d'une voiture de qualité, avec une finition presque irréprochable et un moteur suffisamment coupleux pour déplacer la bête correctement. Puis, que dire de ce toit panoramique... D'ailleurs, un petit surplus de puissance n'aurait pas été de refus !

Audi Q8 50 TDI 286 : tous les monstres ne sont pas vilains !

Nous avons soumis l'Audi Q8 50 TDI 286 à notre PDLVmètre, notre indice maison. Score : 55

 Niveau de satellisationFeelingProvocation d'acouphènesNécessité de vendre un rein 
 
Indice 40
Indice 70
Indice 20
Indice 90
 
 
 
 
 

Look travaillé et agréable
Intérieur très cossu
Bonne homogénéité

Reprises encore trop timides
Légère latence dans la boîte
Options coûteuses
 
 
Audi Q8 50 TDI 286 : tous les monstres ne sont pas vilains !

L'Audi Q8 50 TDI S line : équipements & options

Principaux équipements de série
Suspensions adaptatives pneumatiquesPack extérieur
Masque de calandre gris platineSellerie cuir/alcantara
Volant sport avec palettesÉclairage intérieur à LED
Caméra de recul 3DJantes alliage 21 pouces
Seuils de portes éclairésAudi smartphone interface
Principales options
Peinture métallisée/nacrée (1 240 €)Jantes 22 pouces (dès 1 540 €)
Phares LED Matrix (2 000 €)Sièges Sport S (1 560 €)
Sellerie cuir (1 360 €)Toit panoramique verre (1 830 €)
Bang & Olufsen (1 360 €)Climatisation quadrizone (950 €)
Affichage tête haute (1 650 €)Filet de séparation (110 €)
Prix du neuf
à partir de 85 200 €
Audi Q8 50 TDI 286 : tous les monstres ne sont pas vilains !

Faut-il acheter un Audi Q8 50 TDI 286 ?

Assurément, l'Audi Q8 est bien né. Face à ses concurrents, le modèle aux anneaux apporte un vrai vent nouveau. Exit le concept de SUV "coupé" composé d'une partie basse de SUV et surmonté d'une partie haute de berline. Là, la firme d'Ingolstadt a opté pour un style qui marche plutôt bien et qui apporte un vent nouveau à la catégorie. Loin d'être une "simple" déclinaison "coupé" du Q7, le Q8 est un modèle à part entière.

Bien qu'affiché à un prix assez élevé, nous imaginons que le Q8 trouvera sans peine sa clientèle puisque ce segment, majoritairement premium, est porteur, notamment auprès des entreprises. Nous, en tout cas, on a bien aimé cet essai et nous validons pleinement le Q8, qui, malgré son poids et son gabarit assez dingues, est très agréable à conduire. À quand un moteur encore plus cossu ?

Merci à Audi Premium Automobiles pour le prêt de cette belle compacte et Simon Lemaître pour les prises de vues, notamment les photos de cet article. N'hésitez pas à cliquer sur son nom pour accéder à son compte Instagram !

Le poste de conduite pourrait difficilement être plus ergonomique, les semi-baquets cuir/alcantara offrent un excellent maintien.

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L'Audi Q8 est à l'aise sur tous les terrains, mais gare à ne pas rayer une jante !

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Le caméra de recul est d'une grande précision, une vue 3D du dessus est aussi disponible.

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J'ai toujours été nul à cache-cache...

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Pour passer inaperçu, l'Audi Q8 n'est peut être pas le meilleur choix !

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Il y a même un chargeur à induction, pratique !

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Le volant offre une excellente prise en main.

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L'arrière de l'Audi Q8 a été bien dessiné, là, on note le pavillon très fuyant.

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Fiat Panda 100HP contre Audi Q8, c'est un peu David contre Goliath !

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J'ai fondé PDLV à 13 ans, c'était il y a... Pas mal de temps ! Ma passion pour l'automobile n'a fait que s'intensifier. Depuis, ce blog a bien prospéré et nous permet de vivre notre passion à 100%. Mon pêché mignon ? Les Fiat Panda 100HP, les Porsche 911 Type G et les brochettes bœuf-fromage. Je m'intéresse à tout ce qui roule, même si mon allergie au diesel me rapproche bien souvent du pistolet vert.

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Thomas Drouart

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