Audi Q7 3.0 TDI e-tron : le mastodonte "écologique" à l'essai

Nous avons eu l'opportunité de tester l'Audi Q7. Assez impatients de prendre les commandes de ce mastodonte aux antipodes de nos goûts automobiles. Curieux, nous l'avons été quant à la motorisation e-tron de cette voiture. Et si c'était un SUV sympa ?

Audi Q7 3.0 TDI e-tron : fiche technique

Depuis 2015	Dimensions	5,05 x 1,97 x 1,74 mètre
	Poids	2 450 kg
	Boîte de vitesse	Automatique, 8 rapports
	Transmission	Intégrale
3.0 V6 TDI 258 ch Moteur électrique 94 kW 373 chevaux 700 Nm 13 CV	0 à 100 km/h	6"2
	Vitesse max.	231 km/h
	Consommation	1,8 L / 100 km
	Prix du neuf	83 260 €

Audi Q7 : un style, une gueule

Si vous vous interrogez sur le fait que deux passionnés de petites sportives essence, se retrouvent au volant d'un énorme SUV hybride, c'est normal. Il faut voir de tout. Et de par sa stature, l'Audi Q7 nous a toujours fait de l'œil. Nous voilà donc aux commandes d'un paquebot de plus de cinq mètres de long, carburant conjointement au diesel et à l'électricité puisqu'il s'agit de la version e-tron.

Tout d'abord... Quelle gueule ! Si le mastodonte aux anneaux est imposant en vrai, il l'est encore plus lorsque vous faites face à son immense calandre, et que vous êtes venu le chercher à bord d'une voiture sans permis !

Commençons par un tour de notre Q7 e-tron d'un jour. La ligne est tout de même relativement harmonieuse, donnant l'illusion d'un break Audi tiré sur sa hauteur, avec une ligne de caisse sculptée, assez haute. Ce n'est pas vilain, bien au contraire. Dans le rétroviseur, il en impose vraiment. Difficile de croire que cet engin ne fait que 13 CV selon Allianz.

La partie avant affiche une calandre assez massive, mais très structurée, le style est bien plus agressif que la précédente génération d'Audi Q7, vendue dès 2005. Cette deuxième mouture existe depuis 2015. Elle reprend les codes stylistiques en vigueur, avec davantage d'aérations, une ligne de caisse plus travaillée et des traits taillés à la serpe.

Ce côté massif ne plaira pas à tout le monde, mais il a le mérite de se hisser aux niveaux de ses concurrents directs, qui s'appellent Volvo XC90, Lexus RX et bien sûr, Porsche Cayenne. Le profil se veut même assez fluide, ce qui est rare pour un SUV.

La première impression est assez bonne. Le terme de monter à bord prend tout son sens lorsque le véhicule en question est aussi haut perché. Notre version d'essai est l'hybride, dénommée e-tron. Un nom peu flatteur en France qui n'est pas sans déclencher quelques blagues graveleuses...

Ambiance yacht de luxe

Commençons cette fois par parler de l'intérieur de cet Audi Q7. Les préjugés sur les voitures allemandes font toujours souvent état d'une finition irréprochable. Si nous ne généraliserons pas sur ce point, notre gros bébé de plus de deux tonnes confirment les rumeurs.

On accède à un intérieur étonnamment spacieux, très aérien. L'immense planche de bord s'apparente à un cockpit. Les sièges, d'un confort rare, offrent un bon maintien et une panoplie de réglages infinie. C'est vraiment une voiture ? Quant à la finition, nous n'avons jamais été des aficionados du tableau de bord moussé. Pourtant, nous devons admettre qu'Audi excelle.

Tout est d'une rigueur extrême. La console centrale s'étend sur un tunnel accueillant à la fois un accoudoir, des rangements, le levier de vitesse assez minuscule - paradoxalement - et un support tactile qui permet de commander l'écran central sans avoir à lever le bras. Écran tactile qui se déploie quand vous démarrez l'Audi Q7. Waouh !

Le virtual cockpit est présent sur notre Audi Q7. Cet équipement de série remplace tous les compteurs. Derrière le volant, c'est un bel écran, entièrement personnalisable, qui vous permet d'afficher toutes les informations dont vous pourriez avoir besoin.

C'est très gratifiant d'être au volant de ce Q7, sans être un univers bling-bling. C'est savamment dosé. Peut-être que cela se ressent dans la rédaction de cet article, mais nous avons été assez impressionnés par ce condensé de luxe, de rigueur et de subtilité. Confortablement assis à l'avant, un regard à l'arrière permet de se rendre compte de la taille du bestiau. Un très bel engin !

À bord, rien ne manque. Il suffit de juste effleurer les commandes pour qu'elles s'activent avec une précision chirurgicale. Les matériaux sont de qualité, tous les ingrédients d'un essai plutôt cool semblent réunis. Notons que cinq finitions sont proposées avec le moteur e-tron.

Les équipements

Parmi les cinq finitions proposées sur le Q7 e-tron (base, S line, Ambition Luxe, Avus, Avus Extended), nous avions l'intermédiaire Ambition Luxe avec une large panoplie d'options. Parmi les équipements de série que nous pouvons retrouver sur ce Q7 hybride, il y a le régulateur de vitesse ACC. Ce dispositif permet la conduite semi-autonome, avec le maintien de ligne et l'adaptation de la vitesse en fonction du trafic, et de la signalisation.

Notons aussi une interface Audi connect accessible depuis l'écran central, la caméra multifonction avant/arrière, le système d'aide au stationnement, la récupération d'énergie au freinage, le virtual cockpit, la climatisation automatique trizone, les jantes alliages de 20 pouces, la boîte de vitesse automatique Tiptronic à huit rapports.

Bien sûr, les sièges électriques, le GPS, le démarrage sans clé ou encore la sellerie cuir sont offertes de série, mais rien de plus normal pour un véhicule qui excède les 80 000 €. La dotation est donc assez intéressante. Il faudrait des journées entières pour comprendre l'intégralité des fonctionnalités proposées...

Sous le capot d'un Q7 e-tron...

Prenez un Audi Q7, agrémentez-le d'un moteur diesel 3.0 litres TDI de 258 chevaux, garnissez-le d'une transmission intégrale Quattro (un vrai 4x4 !) et saupoudrez-le d'une boîte automatique à 8 rapports. Ensuite, ajoutez un moteur électrique au niveau de la boîte. La recette, bien exécuté, aboutit à un Audi Q7 e-tron, hybride donc, délivrant pas moins de 373 chevaux en cumulant les moteurs thermiques et électriques.

Pour cela, des batteries ont pris place dans le coffre. Comme il s'agit d'un hybride rechargeable, nous avons deux trappes à l'arrière. Du côté droit, on y met du diesel. À gauche, on peut y effectuer la recharge en électricité. Un hybride rechargeable, cela permet de rouler en mode tout-électrique, avec une autonomie d'une cinquantaine de kilomètres.

Précisons qu'à cause des batteries, le Q7 e-tron n'est pas proposé en version sept places. Ce gros SUV autorise alors plusieurs modes de conduite : diesel seul, électrique uniquement ou bien les deux combinés. Le passage d'un mode à l'autre est totalement imperceptible au volant. À tel point qu'il faut consulter le virtual cockpit pour savoir ce qui entraine les roues exactement.

Avec pas loin de 2,5 tonnes sur la balance, cet Audi Q7 hybride n'est pas une ballerine. Le confort est maitre mot à bord. Le moteur diesel ne s'entend aucunement et cela est un bon point, nous n'avons pas les affreux claquements des 4-cylindres qui tournent au mazout.

Au niveau des performances, c'est aseptisé bien sûr. Ce qui fait que l'on a vite fait de se retrouver à des vitesses indécentes, tout en étant convaincu de ne pas avoir le pied trop lourd. Avec 373 chevaux, les accélérations sont pourtant bien présentes. Le 0 à 100km/h ne demande que 6,2 secondes. À titre de comparaison, c'est mieux qu'une Renault Clio 4 RS Trophy ! Bon, en terme de reprises, le mastodonte allemand laisse filer la petite française agile, en revanche.

Aux 373 chevaux, s'ajoute le couple camionnesque de 700 Nm qui confère un sacré tonus à la bête. Les suspensions, réglables directement grâce à une commande située dans le coffre, peuvent être réglés pour être plus ou moins surélevé suivant le type de parcours.

Le Q7 e-tron, vu de derrière le volant

À conduire, le Q7 e-tron fait assez vite oublier son gabarit, même si les petites routes sont très stressantes du fait du gabarit. Néanmoins, on prend vite goût à la conduite de l'engin. Déjà par le niveau de confort époustouflant, les performances très honnêtes et l'appétit d'oiseau : officiellement, moins de 2 litres aux 100 kilomètres en cycle mixte.

Se pose bien sûr la question d'avoir couplé ce moteur électrique à une motorisation diesel. Il faut bien reconnaître qu'une voiture de 2,5 tonnes n'a pas la vocation d'un roadster léger. L'hybride diesel n'est donc pas totalement incohérent pour les gros rouleurs. En ville, il est possible de n'utiliser que le moteur électrique, ce qui limite les émissions polluantes...

Sur route, aucun bruit ne vient perturber la conduite. Tout est d'un calme religieux. L'excellent système audio Bang & Olufsen distille avec brio les musiques de votre smartphone...

Acheter un Audi Q7 pour les performances, c'est comme demander à Chabal de faire un numéro de claquettes. Néanmoins, ce SUV est assez agile, performant et très peu énergivore. Sur ce point, l'autonomie théorique est proche des 1 400 kilomètres, en veillant à modérer sa vitesse et ses accélérations.

Un bilan très positif à l'égard du Q7 e-tron. Audi a fait très fort en proposant une alternative à son rival de toujours, le Porsche Cayenne. Ce dernier dispose aussi de technologies hybrides, mais établies depuis une base essence.

Assurer un tel engin ne s'improvise pas. N'hésitez pas à consulter l'assurance voiture électrique d'Allianz qui s'adaptera aux spécificités des voitures propres, telles que cet Audi Q7 e-tron.

L'Audi Q7 3.0 TDI e-tron en 5 questions

Il n'est pas un peu tape-à-l'œil ce Q7 ?

Les gros SUV, d'une manière générale, ont toujours un côté un peu prétentieux, de par leurs appendices esthétiques, proportionnés au véhicule : c'est-à-dire énormes. Le Q7 est donc un peu tape-à-l'œil car il est le plus gros SUV de la marque, en attendant le futur Q8, qui sera une version coupé.

Peut-on prendre du plaisir ?

Oui, car les performances sont assez impressionnantes pour un si gros véhicule. L'habitacle peut lui aussi être une source de plaisir, de par l'espace et la qualité irréprochable de la finition.

Combien coûte cet exemplaire ?

Je n'ai plus en tête le chiffre exact mais ce Q7 Ambition Luxe habillé d'un bleu bleu sombre et bardé d'options, était affiché à neuf à près de 110 000 €. Sans options, il faut compter un minimum de 83 260 €. Heureusement, vous vous y retrouverez rapidement sur le poste carburant et carte grise, car la puissance fiscale n'est que de 13 CV.

Est-ce la meilleure motorisation ?

Cette version e-tron est de très loin la plus économique. À titre de comparaison, la version TDI 272 chevaux classique est affichée 9 000 € moins cher. Les moteurs essence ont malheureusement disparu du capot de l'Audi Q7.

Q7 e-tron ou SQ7 ?

Ces deux véhicules ne correspondent pas au même public. Malgré son moteur diesel, le SQ7 embarque un V8 de 435 chevaux pour 900 Nm de couple. Plus léger que l'e-tron, il dispose ainsi d'un comportement plus sportif que son homologue hybride. Tout dépend de vos besoins, et de votre budget accessoirement car le SQ7 est affiché à partir de 107 860 €.

L'essai en vidéo de l'Audi Q7 3.0 TDI e-tron

Faut-il acheter un Audi Q7 e-Tron ?

Sans aucun doute, l'Audi Q7 e-tron est un modèle recommandable. L'association diesel-hybride, nous l'avons souvent décriée sur PDLV. Mais il suffit de l'essayer pour se rendre compte que c'est assez cohérent dans un véhicule aussi imposant et lourd que ce Q7 hybride. Le moteur électrique fait ses merveilles en ville tandis que le diesel conviendra pour faire de la route.

Merci à la concession Audi Laval, du garage des Pommeraies, pour le prêt de ce majestueux Audi Q7 qui consomme trois fois rien.