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AG66 • Citroën DS 21 Injection électronique '70

AG66 • Citroën DS 21 Injection électronique '70

Après la Traction, Citroën n'avait pas d'autre choix que de proposer une nouvelle familiale au moins aussi prestigieuse. Ainsi est née la DS. Dans un premier temps, la 19. Mais la belle évolue rapidement, tant au niveau carrosserie (déclinaisons berline, cabriolets et break) qu'au niveau motorisation (cylindrée de 1,9 à 2,3 l) qu'en finition (ah, les DS Pallas !). Nous nous intéresserons ici à la DS 21 Injection électronique, produite de 1970 à 1972, et qui malgré ses bonnes performances à fait l'objet de controverses.

 

Fiche technique

Modèle Citroën DS 21 Injection électronique
Moteur 2.1 4 cylindres en ligne 125 chevaux
Dimensions 4,84 x 1,81 x 1,47 mètre
Commercialisation 1970 - 1972
Côte moyenne 10 000 €
0 à 100 km/h NC
Vitesse max 188 km/h
Consommation NC l/100 km
Date et lieu 19 avril 2014, Laval
AG66 • Citroën DS 21 Injection électronique '70

Mais pour apprécier pleinement ce modèle, un retour dans le passé s'impose. Nous sommes donc en 1955, sur les Quais de Javel, là où sont produits les modèles Citroën. Après plus de 20 ans de Traction, la belle s'apprête à passer le flambeau. La Citroën DS fait alors son apparition. Sa ligne est d'une extrême fluidité pour l'époque. Avant-gardiste, elle hérite d'un long capot destiné - à l'origine - à recevoir un 6 cylindres. Mais elle se contentera de quatre. À l'image de la Traction, place nette est faîte au confort, avec notamment la célèbre suspension hydropneumatique. Elle arbore aussi la direction assistée, une boîte de vitesse à commande hydraulique, des freins à disque à l'avant et même les phares pivotants. Même si pour cette dernière évolution, il faudra attendre 1968.

AG66 • Citroën DS 21 Injection électronique '70

Vous l'aurez compris, la DS ne s'est pas contentée de remplacer la Traction, elle s'affiche aussi comme une vitrine technologique, démonstration du savoir-faire de la firme à l'après-guerre. Revenons-en aux motorisations. À sa commercialisation en 1955, la DS se contentait d'un 1,9 l de 75 chevaux. Elle est alors nommée DS 19, en référence à la cylindrée. La puissance passera successivement à 83, 84 puis 109 chevaux. Des évolutions esthétiques interviennent, plus ou moins légères. Mais nous nous concentrerons ici sur la DS 21. Succède à la DS 19 la DS 20 de 91 chevaux.

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En 1969, est présentée la DS 21. Il s'agit alors de la plus puissante DS jamais produite, forte de 125 chevaux. Mais ce qui caractérise ce modèle, c'est l'injection électronique Bosch. Celle-ci permet d'améliorer le rendement moteur grâce à un calculateur électronique et optimise le mélange air/essence. Cela permet ainsi d'économiser du carburant. Si l'idée était bonne, la mise en place fut plus chaotique. Des pannes sont à recenser, surtout pour les DS roulant peu. Malgré cela, les performances sont au rendez-vous.

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L'injection éléctronique sera par ailleurs reconduite sur la DS 23 et ses 130 chevaux.

Rejoignons la DS 21. Esthétiquement, elle ne se débmarque de la DS 20 que par de menus détails. Le principal signe distinctif résidant à l'arrière : un imposant badge que nous verrons dans l'article. En revanche, l'habitacle arbore quelques nouveautés. Les compteurs sont désormais ronds et la partie supérieure du tableau de bord est rembourrée.

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Le profil divise. Révolutionnaire à sa sortie, ses détracteurs lui reprochent un capot démesurément long contrastant avec un derrière ramassé. D'autres apprécient ce choix qui donnent une incroyable fluidité à la voiture. Quoiqu'il en soit, la marque aux chevrons a réussi son pari : intriguer et fasciner.

En 1962, un événement popularise la Citroën DS. Le 22 août, le Général de Gaulle, à bord de sa Citroën DS 19 est victime d'un attentat. Malgré les deux pneus crevés et une pluie importante, son chauffeur put continuer d'accélérer sur autoroute sans partir en tête à queue. Les disques de freins étant disposés à la sortie de la boîte de vitesse y sont certainement pour quelque chose ainsi que la bonne maitrîse du gendarme au volant de la belle française.

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Les chromes sont omni-présents. Les clignotants "obus" sont intégrés dans la partie supérieure. Ils participent pleinement à l'esthétique de la DS, en s'intégrant parfaitement.

La Citroën DS a réalisé un record, celui de consommation. Une version d'entrée de gamme (la célèbre ID) n'a consommé que 6,06 litres aux 100 km... Derrière une Panhard Dyna qui n'excéda pas les 5 litres aux 100 km.

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La Citroën DS21 Injection éléctronique hydrophobe ? Durant les années 70, au Havre, plusieurs propriétaires de DS IE se sont plaints que le moteur calait aux abords du bord. Après de multiples recherches et hypothèses (certaines bien farfelues), il s'est avéré que la cause étaient les bateaux passant à proximité et plus particulièrement les radars qu'ils embarquent qui créerent un bug... Qui conduisit au proverbe normand : "Les DS ne démarrent pas à marée haute".

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Plusieurs conducteurs furent déboussolés par la simplicité d'inscrire la DS dans les virages en raison de la direction assistée. Certains choisirent de placer un piston plus petit pour augmenter la résistance le temps de s'y habituer. Dernière évolution notable : le son de la radio s'adapte en fonction de la vitesse du vent pour avoir une intensité constante.

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La Citroën DS a donc profondément chamboulé les habitudes et a instauré de nouveaux codes stylistiques et équipements. Véritable vitrine technologie, elle s'est vite installée parmi les modèles phares. Ses évolutions de cylindrée et de carrosserie lui permettent de toucher un public large. En occasion, les DS restent bien côtées. Une DS 21 IE, comme ici, s'échange entre 10 et 15 000 € pour un exemplaire en bon ou très bon état.
 

Référence article : AG66 • Version 3.0

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