Le 27 Octobre 2016, par Thomas Drouart
On a tous déjà vu un camion transporter des voitures pour les amener en concession. Des trains aussi parfois. Mais intéressons-nous de plus près à cela et nous verrons que certaines entreprises ont trouvé des solutions innovantes pour réduire les coûts. Après plusieurs semaines de recherches, voici une sélection de ces acheminements qui ont lieu au quotidien, plus ou moins dans l'ombre.
Voilà un nom un peu barbare pour désigner un mode de transport ferroviaire. Vous ne l'avez probablement jamais entendu et ce n'est pas étonnant. Le Vert-a-pac n'a été utilisé qu'aux États-Unis jusqu'au début des années '60. Il faut resituer le contexte. Chevrolet, qui en fut utilisatrice, avait un cahier des charges assez strict, notamment pour le développement de sa compacte Vega. Il fallait maintenir un coût de revient au maximum de 2 000 €. Si les matières premières coûtent cher, le transport l'est presque tout autant. Acheminer un grand nombre de voiture par camion, cela a un coût rédhibitoire. Il a donc fallu se rabattre sur le train. Les immenses machines Diesel sont onéreuses en entretien et le prix de revient devient vite délirant. Alors pour rentabiliser le transport de ses voitures, les ingénieurs de General Motors et de la Southern Pacific Railroad se sont concertés pour créer des wagons "rentables".
Ces wagons Vert-a-pac ont été développés dans le but d'accepter un maximum de Chevrolet Vega. La solution de transporter les voitures "à plat" sur ces wagons de 15,5 mètres de long ne permettait que d'en accueillir 18. Alors ils ont élaboré un système permettant de transporter les voitures debout dans des compartiments amovibles. Ainsi, un wagon peut accueillir 30 voitures. Pour cela, les modèles montent sur une rampe inclinée à 45° avant d'être rabattus en position verticale. Cela a posé quelques soucis techniques ; les bouchons de réservoir, d'huile et d'essence ainsi que les composants moteurs ont du être revus pour supporter sans aucun dommage le voyage dans ces conditions. Lorsque la commercialisation des Vega a cessé, les caissons amovibles ont été détruits et les wagons ont connu une autre utilisation. En France notamment, un tel système n'aurait pu exister pour la simple et bonne raison que les caténaires (fils électriques au dessus des rails) auraient rendu impossible l'exploitation de wagons excédant les 5 mètres de hauteur. Cela n'en reste pas moins une belle prouesse !
Sources photos : architecture.tulane.edu et mostreliablecarbrands.com
C'est en Chine que l'on trouve les plus improbables camions permettant d'acheminer un maximum de voitures en un seul trajet. En France, la réglementation est stricte et permet d'embarquer un maximum de 10 voitures. Les longueurs et hauteurs ne sont pas libres contrairement à d'autres nations, comme la Chine, où ne se prive pas quand il s'agit de rentabiliser les transports. C'est ainsi que l'on peut y découvrir des semi-remorques pouvant atteindre plus de 20 mètres de long (hors tracteur) et disposant même d'une rallonge. Ainsi, certaines peuvent accepter près d'une trentaine de voitures. Les normes de sécurité ne sont pas les mêmes, comme le montre le cliché ci-dessus pris par un internaute en voyage dans l'Empire du Milieu. Le convoi impressionne par sa longueur et l'impossibilité de circuler en ville avec. Fait étonnant, ce type de semi-remorque peut être achetée directement sur des sites internet de vente en ligne, comme Alibaba !
Pire encore, certaines semblent défier les lois de la physique en disposant des rangées de deux véhicules sur la partie supérieure. Dès lors, on imagine que le convoi doit excéder les 4 mètres de large et disposer d'un centre de gravité très (et sûrement beaucoup trop) haut. En cas de manœuvre d'urgence à bon rythme, c'est le retournement assuré. Mais cela a l'avantage de réduire les coûts de transport. Autre source de problème éventuelle, les voitures sont littéralement collées les unes aux autres. Les chargements et déchargements doivent être cocasses !
Sources photos : itgeek.com et muailin.canalblog.com
Ce mode de transport peu conventionnel n'a jamais été développé pour la grande série. Les voitures neuves n'utilisent pas ce moyen de transport relativement coûteux à l'usage bien que certains appareils, comme les Airbus Beluga pourraient sans peine accueillir un bon nombre de modèles. Mais ils demeurent réservés au domaine de l'aviation et notamment au transport de pièces d'avion. Le transport en avion reste donc plutôt élitiste et ne dessert qu'un nombre limité de destination. Les voitures qui y voyagent sont généralement des modèles hors de prix. Elles sont placées sur de grands chariots avant d'être amenés dans des avions par des passerelles mécaniques. Le voyage est donc parfaitement sécurisé mais cela a un coût et pas des moindres ! Mais il faut pour tous les budgets et tous les besoins.
Nous retournons sur les rails avec un second type de wagons, un brin plus commun. Ce sont les fourgons. Il s'agit de wagons tolés disposant d'une structure permettant d'accueillir sur un niveau (camions, cars...) ou deux niveaux (voitures, motos...) des véhicules qui sont chargés depuis des rampes ou des wagons rampes. On trouve ce type de véhicules notamment dans le tunnel sous la manche. Les véhicules suivent un long parcours (voir vidéo ci-dessous) avant d'accéder à un premier wagon permettant d'accéder au niveau supérieur ou inférieur et d'avancer dans les wagons jusqu'à s'arrêter. Ce mode de transport est relativement avantageux puisqu'il permet d'embarquer un fort nombre de véhicule dans un minimum de surface. On le trouve également aux États-Unis mais aussi à la SNCF qui disposa de ce type de matériel (TA 60 et DD pour les ferrovipathes).
Voici étape par étape, les différents éléments jusqu'à arriver à bord du train, dans un fourgon porte-automobile.
Ce mode de transport tend à se développer pour plusieurs raisons : déjà parce qu'il est relativement moins cher à exploiter que le service auto-train que propose la SNCF, où ce sont des agents qui acheminent chacune des voitures à bord du convoi sur rail. Avec les fourgons porte-automobiles, ce sont les automobilistes eux-mêmes qui amènent leur véhicule jusqu'à bord du wagon. C'est plus sécurisant, cela réduit les formalités et donc les coûts d'usage. Quand un trajet en auto-train coûte plus de 200 €, le fourgon n'en demandera que 35. Des broutilles !
Source photo : Wikipedia.fr
Largement répandu, le transport de véhicule par bateau se popularise. Cela a plusieurs avantages dont un acheminement à moindre coût en misant sur d'imposants volumes. Les voitures y voyagent dans d'immenses soutes, souvent par plusieurs milliers d'exemplaires. Pour traverser plusieurs pays, c'est un moyen idéal, économique bien que plus lent qu'une relation ferroviaire. Les particuliers peuvent également faire appel à des sociétés exploitant ce secteur. Les bateaux sont de géants cargos avec des prestations très ciblées, comme le déplacement de voiture depuis un point précis par camion jusqu'au port de départ. C'est un grand gain de temps pour les constructeurs mais aussi pour les sociétés qui ont besoin de bouger leur parc automobile.
Source photo : logtrans-services.fr
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J'ai fondé PDLV à 13 ans, c'était il y a... Pas mal de temps ! Ma passion pour l'automobile n'a fait que s'intensifier. Depuis, ce blog a bien prospéré et nous permet de vivre notre passion à 100%. Mon pêché mignon ? Les Fiat Panda 100HP, les Porsche 911 Type G et les brochettes bœuf-fromage. Je m'intéresse à tout ce qui roule, même si mon allergie au diesel me rapproche bien souvent du pistolet vert. |
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