Le 9 Août 2017, par Thomas Drouart
Il y a quelques mois déjà, nous étions aux commandes de la Série 5 Touring F11. Un essai qui nous avait plu sur des points, et déçu sur d'autres. Désormais, nous vous proposons l'essai de sa remplaçante, qui promet un bond en avant en terme d'équipement et de dynamisme. Alors, la 520d G31 est-elle convaincante ? Vidéo en fin d'article !
Dimensions | 4,94 x 1,87 x 1,50 mètre | |
Poids | 1 655 kg | |
Boîte de vitesse | Automatique, 8 rapports | |
Transmission | Propulsion | |
2.0 litres turbo 4 cylindres en ligne diesel 190 chevaux 400 Nm 10 CV | 0 à 100 km/h | 8"0 |
Vitesse max. | 230 km/h | |
Consommation | 4,7 L / 100 km | |
Prix du neuf | 57 800 € |
Ah, la Série 5 Touring. Après avoir essayé la génération F11 en janvier dernier, j'ai pu prendre les commandes de la dernière génération, la G31. Inutile de préciser que j'attendais ce moment avec une certaine impatience. Pensez donc : cette voiture, c'est comme votre salon. Des fauteuils moelleux, des équipements de partout et surtout pas mal d'espace.
Arrivé à la concession BMW Legrand de Laval, ma Série 5 Touring d'un jour est là. Je la reconnais immédiatement habillée du Bluestone Metallic, un mariage réussi de gris et de bleu, et d'un pack M du plus bel effet. On jurerait faire face à une M5. Dans les faits, c'est une 520d en boîte automatique Steptronic à 8 rapports.
Commençons par faire le tour de la belle. Déjà, c'est une voiture très massive, elle en impose, avec une calandre immense, des phares qui dégueulent joliment sur les ailes avant et une ligne de caisse haute, très statutaire. Ça ne rigole pas. Les flancs sont joliment dessinés et le style un peu caramel-mou de la génération précédente semble définitivement oublié.
Bien campée sur des jantes de 19 pouces (spécifique au pack M), cette 520d cru 2017 a vraiment fière allure. La montée en gamme semble bien enclenchée et les nouveaux codes stylistiques vont en ce sens.
Je continue mon tour de l'auto et remarque un arrière plus épuré, bien que très (trop ?) semblable à celui d'une Série 3 Touring... Notons que les sorties d'échappement s'affichent derrière une canule chromée, de chaque côté de l'auto. BMW a-t-elle suivi le bien piètre exemple de Mercedes et ses fausses sorties d'échappement ? Non, ici, il s'agit de vraies sorties. L'honneur est sauf !
Bien qu'il s'agisse d'un moteur diesel sous le capot, j'ai quand même hâte de prendre les commandes. La porte avant gauche s'ouvre sur un intérieur chic et vraiment hi-tech. Charles, chef des ventes de la concession me montre quelques éléments... assez bluffants...
Avant de démarrer le paquebot, visitons la salle de réception. Chez BMW, nous sommes habitués à un certain standing, tant en matière de finition que d'équipements. Là encore, la marque à fait fort. La planche de bord est toujours aussi volumineuse mais nettement plus moderne que celle de la précédente génération de Série 5.
Les sièges, à réglages entièrement électriques sur cette finition M, sont d'un excellent confort. Recouvert de cuir, ils offrent un parfait maintien. Rien à redire. Le compteur est désormais numérique, avec des couleurs très vives. Détail sympa, l'affichage tête haute qui vous projette les informations au niveau du bout du capot : vitesse, panneaux de signalisation et même indications GPS. Cool, je ne vais pas me perdre aujourd'hui. Quant à l'écran central, il est désormais d'un diamètre généreux 10 pouces et entièrement tactile.
Le volume du coffre est très spacieux, on peut y faire rentrer pas mal de valises et plus encore. À bord, la place ne manque pas. Même à l'arrière, où trois adultes prendront place confortablement. Le toit ouvrant panoramique, c'est à mon goût l'option indispensable tant c'est agréable, le voyage prend une toute autre dimension. On s'y sent bien à bord de cette BMW Série 5 Touring.
Tout semble avoir été fait pour garantir le meilleur niveau de confort possible aux occupants. Le volant, multi-fonction permet de changer de mode de conduite, de régler la radio ou même d'actionner les palettes de la boîte automatique Steptronic afin de passer les rapports en mode manuel.
Au volant, on ne fatigue pas du tout. C'est presque reposant. Les aides à la conduite libèrent de l'attention tandis que la boîte de vitesse, extrêmement souple (nettement moins en mode Sport) y contribuent. Excellent point : la caméra de recul, qui est d'une précision redoutable et qui affiche en prime une simulation vue de haut sur la partie gauche de l'écran central.
À l'arrière, les passagers profitent d'un système de ventilation qui leur est dédié, totalement ajustable, pour profiter de la climatisation ou du chauffage, au besoin.
Oui, on s'y sent très bien à bord de cette Série 5. C'est confortable, spacieux et sécurisant. Que demander de plus ?
J'ai pu testé l'un de ses dispositifs quand une voiture a changé de voie de circulation dans un rond-point, manquant de heurter l'aile arrière droite de cette 520d. Non seulement j'ai été prévenu directement du risque de collision imminente par l'arrière, mais j'ai également la sensation que la voiture a réagi en conséquence en adaptant le rythme. Bluffant et tellement sécurisant.
Et ce n'est pas tout. La reconnaissance gestuelle est également incluse sur toutes les versions de la Série 5. Il vous suffit d'exécuter des gestes bien précis et vous pourrez changer de radio, régler le volume ou toute autre commande pré-enregistrée. Dans un autre registre, il est possible d'ouvrir le coffre simplement en agitant le pied sous le pare-choc et en ayant la clé sur soi, c'est une option à 900 €.
Les aides à la conduite en tout genre sont très nombreuses. Elles sont maintenant nécessaires pour obtenir les cinq étoiles du redoutable crash-test Euro Ncap. La Série 5 a donc mis les petits plats dans les grands : vision nocturne avec détection de piéton (option), affichage dtête haute.
Quand vous démarrez l'auto, vous sélectionnez le conducteur sur l'écran central et directement, sièges et volants se placent d'eux-mêmes à vos précédents réglages. La ceinture sécurité, dès que vous l'avez clipsée, vient doucement vous plaquer contre le semi-baquet, comme si l'on vous bordait dans votre lit. Sympa, non ?
Venons-en au point sensible : le moteur. La 518d n'existe plus, mais qui s'en plaindra ? La 520d que nous avons ici constitue l'entrée de gamme, avec 190 chevaux. Ce 4-cylindres de deux litres diesel est aidé d'un turbo et offre jusqu'à 400 Nm de couple. Il s'agit du même moteur que nous avions testé sur la Série 5 F11.
Sauf que là, une économie de poids de plus de 100 kg a été réalisé en adoptant massivement de l'aluminium et des touches de carbone, dissimulées. Les 190 chevaux sont donc plus démonstratifs que précédemment, avec le 0 à 100 km/h en 8 secondes et des reprises nettement meilleures.
Mais ce n'est pas du tout sportif. La 520d joue l'entredeux : vous êtes "presque" collés au siège lors d'un appui prolongé sur la pédale de droite - en mode sport - sauf que le bloc s'essouffle pile à ce moment-là. C'est un brin frustrant mais la conduite reste dynamique et les dépassements se font sans difficulté.
Je déteste le diesel, mais je vais tâcher d'être objectif : cette 520d 2017 est homogène dans son ensemble. Ce bloc moteur conviendra à la très grande majorité des utilisateurs puisqu'il offre suffisamment de souplesse au quotidien, dans toutes les circonstances possibles.
La boîte de vitesse automatique Steptronic avec palettes au volant équipe ce modèle d'essai et c'est un très bon point. Avec ses 8 rapports, elle est un bijou d'efficacité, s'adaptant à l'allure de l'utilisateur, passant judicieusement les rapports... Les trois modes de conduites peaufinent les changements de rapports.
Le mode semi-manuel vous permet en prime d'utiliser les palettes au volant, c'est toujours sympa et l'espace d'un temps, on s'imagine au volant d'une Lamborghini Gallardo.
Quant à la consommation, elle s'établit en théorie à 4,5 litres aux 100 kilomètres. Durant mon essai, ma moyenne était à 9,5 litres. L'essai du mode Sport, tout en respectant les limitations de vitesse a sûrement joué en ma défaveur, tout comme le passage en plein centre-ville...
Conduire cette Série 5 Touring n'a rien de difficile. Bien au contraire. Les nombreuses aides à la conduite et la boîte automatique vous dégagent de pas mal de responsabilités. Il faut cependant toujours être vigilant ! Il s'agit certes d'une propulsion, mais vous ne risquez pas de vous faire des frayeurs tant les différents dispositifs sont là pour vous remettre dans le droit chemin au moindre soucis.
Cette 520d surprend également par son agilité, le gain de poids par rapport à son aïeule bien perceptible : la conduite est plus dynamique, plus fluide. Si bien que l'on pourrait facilement oublier qu'il s'agit d'un beau bébé de près de 5 mètres de long.
Le passage à la station service fut notamment un grand moment de stress. Imaginez donc : une petite station Total, avec des bordures en béton sur le sol, un tracé à suivre assez étroit et d'impétueuses jantes de 19 pouces. Tout se passera heureusement bien, mais l'épreuve fut relativement stressante !
La BMW Série 5 pack M avec ce moteur diesel de 190 chevaux est vendue à partir de 57 800 €. L'exemplaire qui m'a été confié était bardé d'options, avec un prix final de 70 880 €. Un tarif élevé, par rapport à la puissance moyenne, mais qui s'explique par un niveau d'équipement très élevé et surtout, l'implication de BMW dans les nouvelles technologies.
Je n'en avais pas encore parlé, mais il y a notamment un chargeur à induction pour téléphone portable. Test effectué avec le mien, cela marche parfaitement, le temps de recharge est même plus court qu'à la maison.
D'un point de vue plus subjectif maintenant, cette voiture mérite des motorisations plus généreuses. Le châssis est exceptionnel, le comportement hautement sécurisant. Nul doute que la 540i doit être une immense machine à sensation.
Mais pour un gros rouleur, cette 520d peut amplement se justifier.
Si vous roulez beaucoup, ce moteur peut se justifier. Néanmoins, je pense qu'un 6-cylindres serait plus appréciable encore, surtout que l'auto est désormais plus légère et dynamique. Il ne lui manque qu'un petit peu plus de puissance.
La boîte Steptronic à 8 rapports est une véritable merveille. Je la recommande fortement. Dans ce type de voiture, cela permet une conduite encore plus confortable. Je recommande également le toit ouvrant panoramique, qui est très agréable et la télécommande de stationnement autonome.
Grâce aux caméras de recul avant et arrière, cela se fait sans difficulté, vous réalisez vos créneaux du premier coup ! Évoquée précédemment, la télécommande de stationnement autonome (facturée 600 €) permet de garer à distance votre Série 5 !
C'est pas encore ça, mais c'est en très net progrès depuis la précédente 520d. BMW a évolué de manière significative. Plus dynamique, plus technologique, plus sûre et encore plus jolie à mes yeux.
Cette Série 5 Touring est une parfaite alternative au monospace et au SUV. Les espaces de rangement sont suffisants et le coffre est immense. Que demander de plus ?
BMW 520d Touring G31 - 190 chevaux - 57 800 € | ||
Design | + Design réussi Technologies embarquées Confort remarquable | |
Agrément de conduite | ||
Performances | ||
Consommation | ||
Autonomie | ||
Aspects pratiques |
Vous cherchez un break familial pour avaler des kilomètres à prix doux ? Alors, cette Série 5 Touring de 2017 est un très bon choix. J'ai réellement apprécié cette voiture qui mérite des mécaniques nobles. Le 2.0 litres Diesel de 190 chevaux conviendra à la majorité des utilisateurs puisqu'il est suffisamment nerveux tout en demeurant économe en carburant. Pour ma part, je ne cracherais pas sur une 530i ou 540i...
Merci à la concession BMW Legrand de Laval pour son accueil et la mise à disposition de cette belle Série 5. Besoin d'une batterie d'automobile ? Notre partenaire a cela en stock, où vous pouvez demander à Christophe alias 135.3db !
J'ai fondé PDLV à 13 ans, c'était il y a... Pas mal de temps ! Ma passion pour l'automobile n'a fait que s'intensifier. Depuis, ce blog a bien prospéré et nous permet de vivre notre passion à 100%. Mon pêché mignon ? Les Fiat Panda 100HP, les Porsche 911 Type G et les brochettes bœuf-fromage. Je m'intéresse à tout ce qui roule, même si mon allergie au diesel me rapproche bien souvent du pistolet vert. |
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Thomas Drouart |