Le 24 Juin 2018, par Thomas Drouart
Jeudi dernier, nous étions conviés à un Drive & Sail à La Rochelle, par Maserati. Comprenez par là un événement permettant de passer un bon moment sur terre et sur l'eau. Après un passage à bord de la frégate Maserati de Giovanni Soldini, nous avons pu prendre les commandes du Maserati Levante S. Un SUV régulièrement décrié mais qui donne le sourire.
Ne perdez pas de temps sur Google Traduction, "Drive & Sail" signifie "conduite et voile". Rendez-vous était donné à la Société des Régates Rochelaises, qui, comme son nom l'indique, se trouve au niveau du port de La Rochelle. À peine arrivé, je ne peux que constater la présence de trois belles Maserati. Deux belles Gransport et une Ghibli dont je me suis rapidement assuré qu'il ne s'agissait pas d'un diesel. Un beau plateau... Dont nous ne profiterons pas !
Une vingtaine de minutes plus tard, une Maserati Ghibli et trois Levante arrivent. Il s'agit ainsi de nos moutures pour la journée. Parlons-en d'ailleurs, du déroulement de cette journée. Il s'agit d'un événement sur invitation réservé à la presse, destiné à nous permettre de nous évader sur terre et sur l'eau. D'ailleurs, il nous était proposé de prendre place à bord de la frégate (Maserati Multi 70 pour les connaisseurs) de Giovanni Soldini. Ce natif de Milan affiche un palmarès impressionnant sur l'eau. Il cumule les succès et son dernier titre est le record Hong Kong - Londres, avalé en 36 jours, 2 heures, 37 minutes et 12 secondes, devançant tous ses concurrents.
Revenons sur l'automobile. Les quatre voitures d'essai qui nous sont proposées ont une motorisation commune : le 3.0 litres V6 biturbo de 430 chevaux. Autant dire qu'il y a de quoi prendre du plaisir au volant de ces belles italiennes. Ma monture sera un Levante S. C'est un fait, ce SUV m'avait toujours laissé assez indifférent. Vais-je changer d'avis lors de l'essai ?
Quand Maserati a présenté le Levante en 2016, nous étions nombreux à rester dubitatifs. Après tout, l'image de Maserati s'est construite autour de coupés prestigieux et de routières. Pourtant, effet de mode oblige, la firme italienne n'a guère le choix que de suivre ses concurrents. C'est ainsi qu'est né le Levante. Outre un V6 diesel, ce SUV de 5 mètres et 2,2 tonnes dispose de deux V6 essence, développant 350 ou 430 chevaux. Je disposais de ce dernier moteur. Mais c'est pas tout : une version V8 Troféo de 590 chevaux a été présentée à New York en mars dernier...
Esthétiquement, le Maserati Levante est tout de même beau. Sa calandre est proéminente sans être excessive. L'avant est racé. Le profil est élégant et ces portes sans encadrement m'ont littéralement fait craquer. Une ligne assez élancée même si tous les angles de vue ne sont pas flatteurs. Pour un look plus exclusif, il est possible de recourir aux options. Elles sont très nombreuses chez Maserati. D'ailleurs, plusieurs les possibilités de configuration sont nombreuses. Le Levante S peut ainsi être choisi en ligne Granlusso, orientée vers le luxe, ou bien en Gransport, privilégiant la sportivité, ce qui fut le cas de mon modèle d'essai.
Bon, passons à la partie qui nous intéresse. Le démarrage du Maserati Levante S est relativement discret. En revanche, une double pression sur le bouton Sport permet d'ouvrir totalement les clapets de l'échappement. Et là, les quatre sorties gueulent. Une sonorité envoûtante et très forte. Rappelons que le V6 et son échappement ont été travaillés directement par Ferrari. Ici, point d'artificiel, tout n'a été qu'un long travail jusqu'à aboutir à la mélodie la plus jouissive.
Le mastodonte vire à plat et les performances n'ont rien de ridicule. Outre le 0 à 100 km/h en 5,2 secondes, les reprises sont dans la bonne moyenne. Bien sûr, la sensation de lourdeur est bien là et je ne faisais pas le fier en passant l'étroit péage reliant l'île de Ré à la terre ferme. Cependant, le confort de conduite est assez dingue. La position de conduite peut être ajustée comme bon nous semble, la prise en main est facile, les commandes sont bien disposées, la finition est très bonne. Bref, on prend du plaisir et c'est bien ça le plus surprenant. Une forte pression sur la pédale de droite et le Levante lève le museau pour vous propulser en avant. Car oui, la marque italienne a conservé un comportement typé propulsion. Et ça se ressent.
Bien sûr, les sensations à bord d'une Maserati Granturismo n'ont pas grand chose à voir avec ce que l'on peut ressentir à bord d'un Levante, aussi puissant soit-il. Toujours est-il que ce dernier se défend assez bien, pour un SUV voulu sportif.
La boîte automatique ZF à huit rapports a du répondant. Son étagement est idéal et elle autorise une conduite dynamique. Très dynamique même. Quant à la notion de plaisir, elle est forcément là. Ce ne sont pas tant les performances mais plutôt l'ensemble. Ce SUV demeure une belle voiture, d'une rare élégance, avec un intérieur très agréable à vivre, une finition valorisante et une panoplie de détails qui font la différence, comme l'horloge sur le tableau de bord. L'essai ayant été (trop) court, je ne m'étendrais pas davantage. À voir pour un essai plus approfondi ultérieurement.
L'événement étant court, il m'a fallu faire un choix entre photos ou vidéo. J'ai choisi la seconde option. Merci au photographe Thomas Cortesi pour ses superbes clichés !
J'ai fondé PDLV à 13 ans, c'était il y a... Pas mal de temps ! Ma passion pour l'automobile n'a fait que s'intensifier. Depuis, ce blog a bien prospéré et nous permet de vivre notre passion à 100%. Mon pêché mignon ? Les Fiat Panda 100HP, les Porsche 911 Type G et les brochettes bœuf-fromage. Je m'intéresse à tout ce qui roule, même si mon allergie au diesel me rapproche bien souvent du pistolet vert. |
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Thomas Drouart |