Le 14 Juillet 2015, par Thomas DROUART
En 1984, une nouvelle marque automobile voit le jour, baptisée MVS. Son premier modèle, la Ventury plait au public et bien vite devient la nouvelle appellation de la firme, avec un "I" à la fin. En 1990, le coupé de 260 chevaux reçoit un pot catalytique pour répondre aux normes en vigueur liées à la pollution. 70 exemplaires sortiront des usines. Mais vaut-elle vraiment le détour ?
Modèle | |
Moteur | 2.8 V6 260 chevaux |
Dimensions | 4,09 x 1,70 x 1,17 mètre |
Masse | 1 255 kg |
Commercialisation | 1990 - 1996 70 exemplaires |
Côte moyenne | 30 000 € |
0 à 100 km/h | 6"1 |
Vitesse max | 262 km/h |
Consommation | 12,1 l/100 km |
Date et lieu | 10 juin 2015, Le Mans |
La Manufacture des Voitures de Sport (MVS) naît en 1984 sous la volonté de Claude Poiraud et Gérard Godfroy. La première production ainsi sous la forme d'un coupé sportif reprenant certains composants à des modèles déjà existants (Renault Fuego et 16 pour les pare-brise et clignotants par exemple) tandis que la véritable percée mettra du temps à venir. Alors dénommée MVS Ventury, le coupé devient Venturi 160 en 1986. Fabriqués entièrement en France, les modèles Venturi veulent redorer le savoir-faire à la française avec en ligne de mire : l'international. Tous les ingrédients semblent réunis, puisque les pièces puisées permettent d'économiser de l'argent tandis que le Coupé Venturi dispose d'un vrai tempérament.
Initialement proposée en 200 chevaux, la belle monte à 260 chevaux dès 1989. L'esthétique reste proche, seule l'adoption du V6 PRV (que l'on retrouve aussi sous le capot de la DeLorean de DMC) aidé d'un turbo compresseur change la donne. Jusqu'en 1990, 60 exemplaires voit le jour et quelques mois après, la commercialisation reprend avoir ajouté un pot catalytique aux nouveaux exemplaires. Dès lors, celles sans pot catalytiques sont nommées SPC et celles en possédant un les APC. C'est de cette seconde que nous traitons ici. Cette Coupé 260 APC fait partie des 70 modèles produits entre 1990 et 1996, une production très limitée donc mais qui satisfait un public amateur de sensations fortes et amoureux de cette ligne très pure. La disparition d'Alpine en 1995 laisse un court instant le champ libre à Venturi qui continue à étoffer sa gamme. Car la gamme en Coupé 260 comprend 3 modèles.
Le Coupé 260 APC ou SPC constitue l'offre principale, un compromis entre confort et performances tandis que l'Atlantique est une version allégée et que la LM est une version destinée à la compétition. Revenons à notre Coupé 260 APC. Livré dans une très rare teinte bordeaux, il est unique en son genre. Son propriétaire à opté pour des jantes OZ en 18 pouces en remplacement des jantes 16 pouces d'origine et l'intérieur profite de tout le confort disponible à cette époque-là. Et l'offre est intéressante puisque la Venturi Coupé dispose d'un cuir d'excellente qualité et de garnitures en Loupe de Noyer assemblées très rigoureusement. Un ensemble sobre mais bien construit qui correspond bien à la philosophie voulue par les créateurs de la marque.
La ligne de la Venturi 260 Coupé est très pure, élégante et raffinée. Ses détracteurs reprochent la très forte ressemblance d'un modèle à l'autre mais on peut admettre que cette uniformité est principalement due à la faible ancienneté de la firme. Pour différencier une 260 SPC d'une APC par exemple, il faut regarder la lame avant, plus recourbée sur les APC, même si la différence nécessite un œil averti. Le dessin est précis, presque taillé à la serpe mais toujours très élégant, quelque soit l'angle d'observation. Un style proche de chez Ferrari mais plus compact et donnant une impression de solidité étonnante. Si le style est proche, le ramage n'en est pas si loin. Les premières Venturi arrivent rapidement sur circuit et font des prouesses. Leur excellent chassis combiné au V6 en font des prédateurs de premier choix aux Porsche 911 et autres Ferrari 348 et F355.
La version à pot catalytique reçoit toutefois des critiques, notamment à cause de sa sonorité étouffée et moins plaisante. Mais sur circuit, tout défaut semble oublié. Le contraste entre un intérieur de qualité, presque luxueux et des capacités sur circuit démoniaques en font un modèle à deux visages. Le freinage est endurant et la tenue de route très bonne permettent de réaliser de bons scores en piste. Difficile de partir en survirage. À partir de 1996, la production de la 260 Coupé cesse après seulement 70 exemplaires et un total de 188 en incluant les LM et Atlantique. Globalement, les rares modèles sur le marché de l'occasion sont en bon état et pas trop kilométrés. De toutes manières, l'offre étant rare, il est difficile d'être trop exigeant.
Venturi délaisse progressivement ses modèles de route, avec un dépot de bilan dès 1995. La marque choisit alors de se concentrer sur la Formule 1 mais aussi et surtout sur la production de véhiucles électriques modestes. La fin d'une époque, celle de l'automobile sportive à la française. Le Coupé 260 incarne parfaitement cet esprit en offrant un compromis entre confort et sportivité comme rarement ce fut tant le cas. La 260 a marqué sa courte époque par son style inimitable et pourtant si simple à la fois. Que reste-t-il à la 260 aujourd'hui ? Une gueule, une vraie, une philosophie intacte et indémodable et un V6 PRV (Peugeot-Renault-Volvo) toujours prêt à se dégourdir les pneus sur circuit.
Sportive à la française, la Venturi Coupé 260 est devenu un modèle rare en raison de son faible tirage. Sur le marché de l'occasion, les offres sont rares mais généralement proposées à des tarfis raisonnables, souvent à moins de 30 000 €. Ce qui reste tout à fait correct quand on sait qu'il s'agit d'un futur collector. L'entretien n'est pas des plus onéreux tandis que la consommation reste mesurée.
3 arguments |
3 contre-arguments |
Exclusivité Performances Habitacle riche |
Très rare Sonorité avec pot catalytique Version Atlantique plus sportive |
Référence article : AD80 • Version 3.1
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