Le 6 Novembre 2015, par Thomas DROUART
La Ferrari F355 GTS succède à la 348 dans le but d'élever le niveau et d'entrer de plain pied dans les années '90. Le pari n'est pas simple mais fait son effet : les ventes repartent et la nouvelle gamme de berlinettes s'impose rapidement dans son secteur. Mais corrige-t-elle vraiment tous les défauts de sa prédécesseuse ?
Modèle | |
Moteur | 3.5 V8 380 chevaux |
Dimensions | 4,25 x 1,90 x 1,17 mètre |
Masse | 1 350 kg |
Commercialisation | 1994 - 1999 2 408 exemplaires |
Côte moyenne | 80 000 € |
0 à 100 km/h | 5"3 |
Vitesse max | 290 km/h |
Consommation | 19,0 l/100 km |
Date et lieu | 14 juin 2015, Le Mans |
Opération séduction. Enzo Ferrari décède en 1988, laissant derrière lui une marque qui ne demande qu'à continuer dans les traces de son créateur. Pour la première fois, les ingénieurs ont dû faire face à leurs propres choix et définir les évolutions futures. La Ferrari 348 n'eut pas le succès attendu : son manque de polyvalence et son comportement ont déçu les puristes. Impossible de réitérer la chose. Chez Ferrari, les berlinettes sont produites en deux temps : une première mouture, innovante et construite depuis une feuille blanche, suivie d'un modèle, au design revu avec des améliorations conséquentes sous le capot. Chez Maranello, les finances ne permettaient pas la refonte intégrale d'un modèle, il a donc fallu se satisfaire d'une amélioration. Une amélioration qui s'appelle F355 et qui reprend la ligne générale de la 348. Mais en réalité, plus rien n'est vraiment pareil et les défauts de l'aïeule semblent déjà bien loin !
Pourtant sous le capot, la puissance est en hausse, un pari osé quand l'une des priorités du modèle naissant est ailleurs. L'objectif est clair : rivaliser avec la Porsche 911, dont la génération 993 est particulièrement aboutie et permet une utilisation au quotidien.
e, des pare-chocs plus enveloppants et des ouïes latérales ouvertes sans baguettes pour une ligne plus épurée. Le style Testarossa s'efface progressivement avec un arrière entièrement revu, sans grille et nettement plus moderne. De même, les bas de caisse sont désormais peints tandis que les phares demeurent escamotables. Fini le style années '80, l'équipe menée par Lucas Di Montezemolo veut entrer de plein pied dans la nouvelle décennie et définir de nouveaux codes stylistiques. On obtient ainsi une F355 à la ligne nettement plus souple et aérée faisant oublier la 348 au succès très relatif.
Après cette date, la boîte F1 fait ses débuts. Un immense succès pour cette transmission qui inaugure les palettes au volant et permet des passages de rapport d'une extrême rapidité même si elle ne bénéficie pas de l'aboutissement de celle montée sur les Ferrari ultérieures. Quant aux dépenses à prévoir, elles sont malencontreusement hautes... Les collecteurs ne sont pas réputés pour leur longévité tandis que la distribution nécessite une dépose du moteur tous les 40 000 kilomètres, une opération demandant près de 20 heures et une facture de près de 5 000 euros et même plus dans le réseau Ferrari.
avec une moyenne peu éloignée des 20 litres aux 100 kilomètres. Mais à côté de ces désgaréments, la F355 marque un réel bon en avant tant au niveau des sensations que des équipements. La ligne est souvent érigée parmi les plus belles de la marque, souvent même devant celle de la 360 Modena et bien devant la 348 qu'elle remplace. 2 408 versions GTS sont sorties des usines Maranello, une production peu conséquente qui se ressent sur le marché de l'occasion avec des cotes qui repartent à la hausse. Il faut maintenant débourser près de 80 000 € pour profiter de cette déclinaison Targa qui réunit le meilleur des deux mondes : la praticité d'un coupé et la possibilité de rouler cheveux au vent quand l'envie survient du cabriolet.
Difficile de ne pas se laisser séduire par la F355 GTS, qui dispose de sérieux arguments. C'est un bon modèle qui a connu un rappel en 1996 pour la gestion électronique et qui profite d'une bonne fiabilité. Mais il ne suffit pas de débourser près de 80 000 € pour profiter au quotidien de cette belle italienne, l'enveloppe pour l'entretien doit être conséquente, prévoyez au bas mot 5 000 € par an. Mais pour ce prix, vous avez certainement l'un des plus beaux joyaux créé dans l'ère de l'après-Enzo, un modèle dont le créateur de la firme aurait certainement été très fier.
3 arguments |
3 contre-arguments |
Ligne réussie Performances Sonorité |
Finition intérieure Cote élevée Entretien très onéreux |
Référence article : AC58 • Version 3.1
AC59 * Ferrari F355 Spider - Palais-de-la-Voiture.com
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