Le 30 Juillet 2015, par Thomas DROUART
À partir de 2014, BMW restructure sa gamme. La Série 1 coupé ou cabriolet se nomme désormais Série 2. Comme pour la version 3 portes, la gamme est coiffée d'une version M35i copieusement motorisée. Que vaut concrètement cette BMW M235i, assimilée à une mini-M3 ? A-t-elle le bagage nécessaire face à des rivales toujours plus performantes ?
Modèle | |
Moteur | 3.0 6 cylindres en ligne turbo 326 chevaux |
Dimensions | 4,45 x 1,77 x 1,41 mètre |
Masse | 1 470 kg |
Commercialisation | 2014 |
Prix du neuf | 50 600 € |
0 à 100 km/h | 5"0 |
Vitesse max | 250 km/h |
Consommation | 8,0 l/100 km |
Date et lieu | 4 juillet 2015 |
Quand BMW a lancé la commercialisation de la Série 1 en 2004, l'objectif était d'étendre la clientèle en tirant l'offre vers le bas. Il s'est rapidement avéré que l'attrait pour la Série 1 était aussi du aux versions plus sportives. C'est ainsi que la 135i puis la 1M sont venus enrichir l'offre, après avoir décliné la compacte en trois portes, en coupé et enfin en cabriolet. En 2011, la première génération est retirée du catalogue et la remplaçante (nom de code F20) est exclusivement proposée en 3 ou 5 portes. Il faut attendre 2014 pour que les versions coupé et cabriolet reviennent dans la gamme, mais sous une autre identitié. BMW a fait en sorte de mieux séparer et hiérarchiser sa gamme. Ainsi, les Série 2, 4 et 6 sont des déclinaisons coupé ou cabriolet des Série 1, 3 et 5.
Nous nous attarderons ici sur le fleuron de la gamme, la Série 2 M235i. Tout d'abord, on remarque un avant travaillé, différent de la Série 1 puisque plus élancé, sportif et un peu moins lourd visuellement. On remarque ensuite rapidement le pare-choc profilé et un peu tonitrué qui indique que nous sommes face à un modèle badgé M. La M235i, c'est son nom, constitue ainsi le haut de gamme de ce petit coupé. Une version qui conjugue un design travaillé à un moteur performant. Bien dessinée, la ligne semble tout droit inspirée de celle de la M3, avec une légère réduction mais toujours une belle harmonie et un ensemble cohérent.
Différents appendices ont été utilisés pour dynamiser la ligne et lui donner un côté plus trapu, comme les ailes galbées, les bas de caisse ou bien la ligne de caisse. Dans cette robe noire, la M235i demeure sage mais ce n'est qu'une façade puisque la belle allemande n'est pas là pour faire de la figuration. Son terrain de prédilection, ce sont les petites routes de campagne où elle fait preuve d'une belle agilité et d'accélérations saisissantes. Bien né et affuté, le chassis de la Série 1 dont elle dérive est optimisé et incite au dynamisme avec plusieurs modes de conduire, favorisant au choix une consommation basse ou des performances pures. En option, une boîte automatique sport permet à la fois d'abaisser les consommations et d'améliorer le temps à l'épreuve du 0 à 100 km/h.
Chaussée en 18 pouces sur des jantes à cinq doubles branches, la M235i reçoit des étriers de frein bleus, caractéristique des modèles M. La carrosserie peut être habillée de blanc, de gris, de noir, de rouge ou du bleu Estoril, présenté sur les BMW M4. Quelque soit la teinte choisie, la M235i s'apprécie pour son soin du détail et sa ligne plus travaillée que les Série 2 plus traditionnelles moins généreusement motorisées. Modèle d'appel de la gamme Motorsport, ce modèle impressionne par sa double facette, la rendant compatible à un usage quotidien et lui permettant à l'occasion de laisser sur place bon nombre de concurrentes. Une savante alchimie dont seule BMW a le secret.
La M235i est un de ces "sleepers", ces modèles à l'esthétique à peu près sage mais qui sont capables de vous procurer des accélérations saisissantes. C'est le cas ici. La belle munichoise dispose du même 6-cylindres que la M135i, d'une cylindrée de 3,0 litres de dernière génération (N55) avec un turbo autant efficace que silencieux. La sonorité est légèrement rauque et l'accélération - qui n'a rien de légère - passe de 0 à 100 km/h en seulement 5 secondes. La boîte automatique avec palettes au volant permet d'optimiser encore ce temps et laisser sur place 95 % du parc automobile français.
Des performances d'un excellent niveau égales à celles de la M3 (E92) produite jusqu'en 2014. Sur ce secteur, la concurrence est rude et se contente des Porsche Cayman et Nissan 370Z Nismo, deux modèles à la philosophie différente et bien moins discret même si l'unique finition M apporte à la 235i un design pas si sage. La suralimentation, chez BMW, n'est pas une nouveauté, la firme y a déjà recouru puis l'a abandonnée. Désormais, c'est un moyen simple de limiter les émissions polluantes et donc le malus écologique.
L'habitacle ne déçoit pas et se place dans les standards de la marque. Un intérieur bien fini et qui reprend les accessoires M Sport, comme les seuils de porte en aluminium où les siièges semi-baquets qui offrent une excellente assise en plus de séduire par leur design. C'est d'autant plus le cas si, comme ici, on opte pour l'élégante sellerie Korallrot. Un intérieur sobre mais bien assemblé avec tous les équipements que l'on peut attendre d'une petite sportive. Le levier de vitesse badgé M et les inserts en aluminium complètent cet intérieur qui mixe confort et ambiance sportive. Quand le 6-cylindres monte dans les tours, on comprend alors rapidement à qui l'on a affaire et que cette Série 2 n'a rien d'un classique coupé.
À l'arrière, on retrouve le logo M235i mais aussi un diffuseur et une élégante double-sortie d'échappement. BMW a fait en sorte que la conduite de ce modèle soit une vraie expérience, en favorisant une bonne répartition des charges pour une tenue de route réellement bluffante. Et ce "whaou", on le garde tout au long du trajet et on apprécie cette M235i dans son ensemble, pour ce qu'elle est et pour ce qu'elle procure comme sensations.
Condensé de technologie, la M235i permet de concilier passion et raison, en permettant un usage quotidien avec une consommation raisonnable de 8 litres aux 100 kilomètres en cycle mixte avec la possibilité de procurer des sensations assez incroyables et plutôt inattendues. Les 326 chevaux sont bien présents et ne manquent pas de se manifester à la moindre manifestation. Vendue à partir de 50 600 €, la "petite" Série 2 est résolument un bon numéro, surtout ainsi motorisée.
Pour toute personne à la recherche d'un modèle sportif mais pouvant être utilisé sagement à l'occasion, la M235i est un bon compromis. Voiture plaisir par excellente, elle profite d'un très bel intérieur et d'un moteur qui ne manque pas de piquant. Cette version essence de haut de gamme n'a pas à rougir face à la concurrence, BMW a redoublé d'effort pour dynamiser sa nouvelle compacte. Malgré un poids avoisinant la tonne et demie, la belle allemande parvient à conserver un bon feeling, on en redemande.
3 arguments |
3 contre-arguments |
Ligne réussie et subtile Intérieur bien présenté Assise excellente et soignée |
Poids assez élevé Un seul modèle de jantes au choix Tarif placé dans la fourchette haute |
Référence article : AG90 • Version 3.1
AA03 * BMW Série 1 (E82) 135i Pack performance '09 - Palais-de-la-Voiture.com
C'est en 2004 que BMW lance sa Série 1, une compacte en propulsion. Bien vite, le succès de ce modèle d'entrée de gamme est retentissant et la gamme se développe, avec une version 3-portes, un...
http://www.palais-de-la-voiture.com/bmw_135i_pack_performance.html
AG81 * BMW Série 1 (F20) M135i '12 - Palais-de-la-Voiture.com
Souhaitant toucher une clientèle plus large, BMW crée en 2004 la Série 1. Affichée et présentée comme une entrée de gamme, la petite munichoise convainc et réussit à toucher un public asse...
http://www.palais-de-la-voiture.com/bmw-serie-1-f20-m135i-12.html
AC11 * BMW Série 3 (E93) 335i cabriolet '10 - Palais-de-la-Voiture.com
La cinquième génération de BMW Série 3 dispose de quatre types de carrosserie et nous verrons ici la seule qui permet de rouler cheveux au vent. Et si en plus de cela, nous avons une version es...
http://www.palais-de-la-voiture.com/bmw-serie-3-e93-335i-cabriolet-10.html