Le 14 Juin 2015, par Thomas DROUART
C'est en 2004 que BMW lance sa Série 1, une compacte en propulsion. Bien vite, le succès de ce modèle d'entrée de gamme est retentissant et la gamme se développe, avec une version 3-portes, une 5-portes, un coupé et même un cabriolet. Nous verrons la version la plus haute, hors modèle Motorsport : la 135i Pack performance. Le bon numéro ?
Modèle | |
Moteur | 3.0 6 cylindres en ligne 326 chevaux |
Dimensions | 4,36 x 1,75 x 1,41 mètre |
Masse | 1 485 kg |
Commercialisation | 2009 - 2010 |
Côte moyenne | 32 000 € |
0 à 100 km/h | 5"6 |
Vitesse max | 250 km/h |
Consommation | 9,3 l/100 km |
Date et lieu | 30 mai 2015, Mayenne |
Quand BMW a décidé d'enrichir sa gamme de la Série 1 (E87), beaucoup n'y ont vu qu'une Série 3 amputée de son coffre. En réalité, la compacte à l'hélice innove sur bien des points. Tout d'abord, elle est une stricte propulsion, une première dans le segment. Elle reçoit ensuite une esthétique cohérente, plus ou moins agressive et/ou sportive suivant le choix des options pour satisfaire un public large. Elle adopte aussi des moteurs essence et diesel, de 115 à 306 chevaux. Autant dire que ce modèle a contribué à démocratiser la marque allemande avec un ticket d'entrée proche des 20 000 €. Une version 3-portes (E81) enrichit la gamme en 2007, puis des coupés (E82) et cabriolets (E88) dès 2008.
C'est ainsi en 2008 que naît la Série 1 coupé, un modèle qui fait penser à une mini-M3 dans un style ramassé et très sportif. Son porte-à-faux court à l'avant et ses lignes élancées en font assurément un modèle unique et assez impressionnant. On se prête à l'admirer sous tous ses angles en cherchant la petite bête, mais inutile de chercher, le travail accompli par les designers force l'admiration. Écartons la version 1M, sommet de la gamme passé par le département Motorsport et attardons-nous à la 135i. Tout d'abord, il faut savoir qu'il n'y a pas de différentes flagrantes d'une Série 1 coupé à une autre, tout se joue dans les détails, avec par exemple un possible pack M ou encore la taille des disques de freins qui peut indiquer la puissance du moteur.
Les 135i coupé se distinguent des autres par le pack aérodynamique M un peu différent par rapport aux versions moins bien motorisées, avec des entrées d'air plus larges, des bas de caisses profilés et un fin spoiler sur la malle. Les lignes généreuses réfléchissent la lumière et subliment sans cesse cette plastique digne des plus grandes. Les designers ont voulu marquer le coup. La 135i bénéficie aussi de deux sorties d'échappements chromées noirs, une antithèse d'un bel effet. Mais c'est en 2009 que l'évolution ultime est proposée. Un pack performance peut-être monté sur toute BMW 135i ou 335i moyennant finances. Outre une augmentation de la puissance et du couple, le fin coupé adopte une esthétique propre, usant du carbone.
Le Pack performance se monte uniquement lors de l'achat, aucune seconde monte possible. Cela se traduit tout d'abord par le blanc Alpinweiss, très apprécié sur les M3 (E92) avec une fine bande latérale grise. À cela s'ajoutent des jantes spécifiques en 18 pouces, un intérieur amélioré avec pièces siglées M Performance et surtout de très nombreuses options qui font des 135i Pack Performance des modèles bien plus onéreux à l'achat que la 1M qui sortira en 2011. Mais pour la 135i Pack performance, l'enjeu est important. Elle doit notamment présenter en terme de puissance ce que serait une future 140i... Qui n'aboutira jamais et deviendra 1M (et non M1, qui fait référence au célèbre modèle sorti dans les années 70).
Les jantes à neuf doubles branches sont en 18 pouces. Elles renferment des disques de freins généreux de 338 mm à l'avant et 324 mm à l'arrière. Le tout est pincé par des étriers fixes à 6 et 2 pistons peints en jaune. Un résultat harmonieux qui métamorphose la ligne de la 135i. Confortablement chaussée, la belle affiche une tenue de route tout à fait correcte avec de nombreuses aides à la conduie pour convenir au plus grand nombre. On notera par exemple, sans mauvais jeu de mot, le DTC qui optimise la traction, les DSC, ABS et ASC qui gèrent la stabilité, le classique ESP ou encore le CBC pour optimiser le freinage dans un virage. Le freinage ne manque donc pas de mordant et surpasse largement celui de la M3, offrant une décélération puissante. En option, des disques plus larges peuvent être choisis.
Sous le capot de la 135i (E82), on retrouve un six-cylindres de cylindrée 3.0 litres développant 306 chevaux. Mais en réalité, il s'agit de deux moteurs distincts. De 2008 à début 2010, c'est le bloc N54 avec deux turbos, et après le N55, avec un unique turbo, la même puissance et des consommations 15 % plus faibles. Sous le capot de la Pack performance, c'est le N54 que nous retrouvons avec un gain de puissance de 20 chevaux. Le couple maximal passe à 450 Nm tandis que le 0 à 100 km/h gagne deux dixièmes pour le très honorable score de 5,6 secondes. Développé spécifiquement pour elle, le 6-cylindres en ligne lui sied bien et offre des accélérations généreuses bien qu'un peu étouffées à l'oreille. Le couple maximal allant de 1 300 à 5 000 tr/m, on comprend mieux d'où la Pack performance tire ses ressources. Bon point, les turbos, très silencieux qui ne pénalise aucunement la sonorité.
Sur son moteur, la 135i accumule les superlatifs et a en plus le privilège d'être la plus économe en carburant de sa catégorie, avec une moyenne inférieure à 10 litres aux 100 kilomètres. Pour parvenir à cela, l'usage de turbos ainsi que la récupération de l'énergie au freinage. Tout incite alors au plaisir de conduite, sur route ou sur piste, où l'intégralité des aides à la conduite sont déconnectables et où les 326 chevaux peuvent exprimer tous leurs potentiels. Le département Performance de BMW offrait à l'origine deux kits : Version 1 et Version 2, le second apportant un kit de refroidissement doté d'un radiateur à eau, un ventilateur à 850 W mais des conduites d'air spécifiques qui améliore la régulation thermique pour un usage intensif.
Le Pack performance ne s'apprécie pas qu'au volant. On note de nombreux équipements de série ou en option qui font drastiquement monter la note... Les rétroviseurs, la lame avant et le spoiler de malle peuvent par exemple être paré de carbone. Un gain de poids et une esthétique sacrément embellie. Les bandes grises permettent d'identifier rapidement une Pack performance, même si d'autres livrées était proposées, on trouve par exemple des 135i Pack performance noires. Mais on perd en exclusivité, et puis quitte à avoir un modèle limité et exclusif, autant en adopter le plumage ! On ne se lasse donc pas d'admirer la 135i Pack performance, qui semble parfaite sous tous les angles...
C'est sous son trois-quart avant que l'on apprécie le mieux les courbures de la BMW 135i Pack performance, le bas de caisse profilés dynamise la silhouette tout en fournissant une ligne raffinée et très élégante. La sensation d'avoir affaire à une mini-M3 est là et on se plaît à en trouver les similitudes tout en notantà quel point cette ligne est réussie. Un sans-faute ? Presque !
On se plaint souvent des intérieurs assez austères chez les constructeurs allemands. Cette fois encore, la 135i déroge à la règle en offrant un habitacle lumineux malgré qu'il soit intégralement noir. Hormis quelques plastiques durs à l'aspect pas très flatteur sur les parties basses, l'intérieur est d'une extrême rigueur, les ajustements sont rigoureux et soignés, le cuir Boston d'un très bel effet et les surpiqures apportent une finition impeccable. Les baquets offrent un excellent maintien, difficilement reprochables !
De nouveau, le carbone s'invite dans l'habitacle sur les baguettes intérieures le long du tableau de bord et des portières.Le soin du détail, cher à la firme munichoise est présent partout. Des bas de portières aux sièges baquets frappés du "BMW Performance". Assez polyvalente, la Série 1 coupé peut accueillir confortablement jusqu'à quatre personnes, même s'il est préférable que celles placées à l'arrière soient des enfants. Les 326 chevaux sont utilisables au quotidien et malgré un poids assez haut, rien ne semble effrayer cette voiture.
Un profil qui n'a rien à envier aux M3. La fiabilité est globalement bonne, bien que meilleure sur les N55 que sur les N54. Toutefois, ce dernier a eu quelques rappels, comme pour la pompe haute pression, prise en charge à 100 %. Plus rarement, le boîtier CAS? qui gère l'éclairage et l'électronique peut rendre l'âme imposant un surcoût de près de 700 €. L'entretien courant est classique et pas plus onéreux qu'une Série 1 d'entrée de gamme, la vidange n'est préconisée que tous les 30 000 km et l'usure des pneumatiques et disques de freins dépendera de la lourdeur de votre pied droit.
Contrairement à la 1M, deux sorties d'échappement occupent l'arrière de la 135i, Pack performance ou non. Un arrière ramassé et agressif, avec des feux très bien dessinés, avec un léger biseau et un spoiler en fibre de carbone fin mais harmonieux et finissant de la plus belle qu'il soit la ligne de la Série 1 coupé.
Très bien née et dessinée, la 135i Pack performance a tout pour séduire. Son 6-cylindres biturbo est rageur et témoigne d'une belle fougue. Assez aseptisée, la sonorité peut facilement être plus communicative en remplaçant le silenceux. Quant au reste, ce n'est pas l'habitacle d'une très belle facture qui viendra ternir la note. Taillée pour la piste, la Série 1 coupé s'apparente réellement à l'un des coupés les plus réussis de la marque. On en redemande !
3 arguments |
3 contre-arguments |
Ligne réussie Moteur rageur Habitacle très bien assemblé |
Côte haute Difficile à trouver Poids élevé |
Référence article : AA03 • Version 3.1
AG81 * BMW Série 1 (F20) M135i '12 - Palais-de-la-Voiture.com
Souhaitant toucher une clientèle plus large, BMW crée en 2004 la Série 1. Affichée et présentée comme une entrée de gamme, la petite munichoise convainc et réussit à toucher un public asse...
http://www.palais-de-la-voiture.com/bmw-serie-1-f20-m135i-12.html
AD91 * BMW Série 1 (E82) M - Palais-de-la-Voiture.com
BMW Série 1 (E82) M . Une compacte Motorsport chez BMW ? Pourquoi pas ! Produite depuis 2011, cette version sportive de la Série 1 aurait pu porter le patronyme M1... Mais cette dernière existai...
http://www.palais-de-la-voiture.com/article-ad91-bmw-serie-1-e82-m-115199658.html
AA84 * BMW Z4 (E86) M coupé '06 - Palais-de-la-Voiture.com
Le Z4 succède au Z3 en 2006. La recette est la même, d'abord un roadster puis un coupé compact. Le tout proposé avec des motorisations essence plus ou moins sages, avec une gamme coiffée par l...
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