Le 3 Avril 2015, par Thomas DROUART
Réputés pour leur efficacité et leur chassis, les modèles Renault Sport gagnent en popularité. La Renault Mégane 3 RS s'offre un second restylage pour l'année 2014, arborant la nouvelle identité du modèle compact de la marque au losange. Mais qu'apporte cette Mégane RS 3 phase 3 ? Mérite-t-elle sa bonne réputation ?
Modèle | |
Moteur | 2.0 4 cylindres en ligne 265 chevaux |
Dimensions | 4,43 x 1,85 x 1,44 mètre |
Masse | 1 394 kg |
Commercialisation | 2014 |
Prix du neuf | 32 350 € |
0 à 100 km/h | 6"0 |
Vitesse max | 254 km/h |
Consommation | 7,5 l/100 km |
Date et lieu | 28 mars 2015, Laval |
La Renault Mégane troisième du nom pointe le bout de sa calandre au printemps 2008. La version RS, basée cette fois uniquement sur le coupé naîtra en 2009. Cette fois, Renault mise sur une carrosserie et motorisation uniques. Exit la Mégane 2 RS déclinée en 3 et 5 portes, en essence et en diesel. La nouvelle venue ne conserve que la carrosserie coupé et n'adopte qu'un unique bloc essence. Et quel bloc essence puisqu'il s'agit du 4 cylindres en ligne de 2,0 litres, suralimenté et développant successivement 250, 260 puis 265 chevaux. La Mégane 3 RS, alors tout juste âgée d'un an est choisie par la Gendarmerie pour sa brigade rapide d'intervention. 70 exemplaires sont ainsi consacrés à cette tâche en remplacement des Subaru Impreza WRX dont le vieillissement rapide fut problématique.
Le succès est rapide puisque cette énième Renault Sport reprend les ingrédients qui font le succès de la gamme sportive de Renault : un chassis sport qui colle la voiture à la route, des performances décoiffantes et un design agressif. Si le premier restylage, opéré en 2012 n'a concerné qu'un toilettage du bouclier avant à coup de LED, le second de 2014 est plus important puisqu'il redessine les flancs, offre de nouveaux phares et le losange domine la calandre depuis un élégant bandeau noir brillant. Il en ressort un côté très chic. Le bouclier avant reçoit de nouvelles bandes LED et s'habille d'un bandeau noir brillant du plus bel effet. Oublié l'aspect un brin massif de la première phase, la troisième se veut plus consensuelle et représente mieux la polyvalence de cette Mégane RS, tant agile en ville qu'efficace sur circuit !
Précédemment constituée de trois versions (Luxe, Sport et Cup), la Mégane 3 RS phase 3 n'en retient qu'une seule, le chassis Sport étant désormais de série et le Cup en option. Quant à la version la plus extrême, la Trophy, elle s'affiche près de 5 000 € plus chère, à 38 000 €. Revenons-en à notre RS "de base" et sur une caractéristique souvent méconnue et peu vantée. La phase 1 développait 250 chevaux tandis que la 3 en affiche 265. Mais les 15 chevaux supplémentaires ne sont présents qu'en activant le mode Sport. Le reste du temps, cette Mégane RS est bien à 250 chevaux ! Une puissance toutefois largement suffisante au quotidien.
Les jantes de série sont en 18 pouces. Il s'agit du modèle Tibor en finition "Dark anthracite" ou "Black Mat" comme ici. Les étriers de frein virent alors au rouge ! En option, il est possible d'opter pour une monte de 19 pouces, notamment pour les versions Trophy. Le chassis Sport affine la tenue de route et gomme les remontées de couple dans le volant, facilitant la conduite mais n'entravant pas les sensations pour son conducteur... Ou pilote. Les baquets offrent un bon maintien. Ce que l'on retient de cette Mégane 3 RS, c'est un bon confort et maintien et des performances d'un très bon niveau. En témoigne le 0 à 100 km/h en seulement 6 secondes. Un score que seule la Seat Leon Cupra de 280 chevaux peut égaliser.
En mai 2014, Renault Sport a emmené la Mégane 3 RS Trophy sur le circuit du Nürburgring. Il en est ressorti un temps de 7 minutes et 54 secondes, devançant ainsi la Ferrari F430 F1, l'Aston Martin DBS et même la Caterham R500 Superlight. Mais à côté de cet aspect un peu brut et clairement orienté sur les performances, cette RS peut se vanter d'être polyvalente et de pouvoir convenir à un usage urbain. L'équipement de série est correct et peut être enrichi par de nouvelles options comme le R-link (commande tatile), les baquets Recaro ou encore le système Radio Bose.
Néanmoins, quelques points nous laissent penser que le restylage aurait pu aller davantage en profondeur. D'abord, pour baisser ses rejets en CO2, Renault Sport a revu la boîte de vitesse qui perd légèrement en efficacité mais n'a pas fait évolué son turbo qui n'est toujours pas à double entrée. Le Stop&Start, désormais de série n'y change rien, le malus demeurant à 2 200 €. Mais ce qui plait le plus dans cette Mégane RS, c'est son côté sauvage avec un train arrière assez joueur, un freinage mordant et un train avant incisif. En revanche, la sonorité du turbo a tendance à prendre le dessus assez rapidement sur celui du 4-cylindres de 3 à 6 000 tr/m.
L'arrière évolue assez peu sur la phase 3 puisque l'on retrouve toujours les feux profilés et le diffuseur avec sa sortie d'échappement centrale. La Mégane RS, au même titre que le Coupé dont elle dérive offre cinq places à bord, même si les passagers arrière regretteront le confinement et le fait que les vitres arrière fassent office de meutrière, design oblige. Mais à côté de ces quelques points moins réjouissants, la phase 3 est une vraie sportive. Polyvalente, mais sportive. Bien née et correctement motorisée, elle distille des sensations uniques. Le rugissement du 4-cylindres est flatteur à l'oreille. Jusqu'à 3 000 tr/m rajouteront les pro-atmosphériques !
Le second restylage ne transcende pas la Mégane 3 RS, c'est certain. Mais il lui apporte un regard nouveau... Et c'est bien là son atoût principal ! Performante et polyvalente, la Mégane RS s'adresse tant aux papas pressés (qui regretteront l'unique carrosserie trois portes) qu'aux pilotes amateurs qui peuvent ainsi accéder à une sportive légère moyennement 32 250 €. Une somme inférieure à celles imposées par les concurrentes Peugeot RCZ-R et Seat Leon Cupra 280. Ce que l'on retiendra de cette 3 RS, c'est son tempérament.
3 arguments |
3 contre-arguments |
Restylage réussi Performances Agilité |
Peu d'évolution Malus fort (2 200 €) Visibilité arrière |
Référence article : AG87 • Version 3.1
AD16 * Renault Clio 3 RS '10 - Palais-de-la-Voiture.com
Dans la catégorie des citadines vitaminées, la Clio RS y occupe une place de première ordre. Bien desservie par un chassis bien né et par un moteur adapté, elle a su conquérir une clientèle ...
http://www.palais-de-la-voiture.com/renault-clio-3-rs-phase-2-10.html
AE86 * Renault Super 5 GT Turbo '88 - Palais-de-la-Voiture.com
Pour donner une image plus neuve à leur marque, les constructeurs développent des versions sportives dérivées de leur modèle phare. Pour Renault, cela a lieu dès 1985 avec la Super 5 GT Turbo...
http://www.palais-de-la-voiture.com/article-ae86-renault-super-5-gt-turbo-phase-2-96824210.html
AG49 * Volkswagen Scirocco III R - Palais-de-la-Voiture.com
Volkswagen Scirocco III R . Le Scirocco... une vieille histoire signée Volkswagen. Produit en 1974 et restylé en 1988, il s'est imposé comme un modèle sportif au succès inattendu dans ce secte...
http://www.palais-de-la-voiture.com/article-ag49-volkswagen-scirocco-iii-r-120966601.html