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Histoires de constructeurs automobiles #5

Histoires de constructeurs automobiles #5

Pour beaucoup, créer sa propre marque de voiture est un vieux rêve. Certains l'ont concrétisé. Je vous propose de découvrir l'histoire pas comme les autres de constructeurs automobiles. De leur passion, de leur détermination mais aussi de leur caractère ! Et vous, avez-vous l'âme d'une de ces personnes ?
 

Dans chaque article Histoires de constructeurs, vous découvrirez le portrait de fondateurs de quatre marques automobiles. Ces hommes et ces femmes sont parvenus à concrétiser leur rêves... Le plus intéressant est de connaître leur motivation et le pourquoi. Vous le verrez, il y a parfois des surprises ! Dans ce cinquième numéro, les portraits des auteurs des marques Delage, Facel Vega, Gillet et Gumpert.

Histoires de constructeurs automobiles #5

Dates
Louis Delage est né le 22 mars 1874 et est mort le 14 décembre 1947.

Sa passion
Né à Cognac, Louis Delage sort diplômé ingénieur en Arts et Métiers. Le contexte fait qu'il doit partir en Algérie, où il travaille quelques temps avant de revenir en France et de travailler chez Peugeot. L'automobile est alors en plein essor et il s'intéresse de très près à tout ce qui à trait au domaine de la motorisation. Mais la frustration le rattrape rapidement et il décide alors de quitter Peugeot, à 31 ans, et de fonder sa propre marque automobile en 1905, un pari très audacieux pour l'époque.

Sa marque
Dès le lancement, tout va très vite. Le premier modèle tout juste sorti des usines est la Type A, équipée d'un moteur De Dion-Bouton. Dès 1906, des Delage sont engagées en compétition pour voiturette avec de très bons résultats. Une première place est grattée en 1908 et les succès se multiplient à une vitesse incroyable. Les locaux sont transférés à Courbevoie pour avoir plus de place tandis que les modèles de route misent sur le luxe et l'élégance, ceux de compétition joue sur la performance, grâce à l'investissement de Louis Delage et ses connaissances dans le domaine de la motorisation. Il est élu Champion du Monde des Manufacturiers en 1927 grâce à la 155B. Mais la crise de 1929 met à mal Delage. L'homme a alors une idée ingénieuse : faire reprendre la marque par un autre manufacturier. C'est ainsi que Delahaye prit le relai de Delage et que l'aventure continua jusqu'en 1954.

Ses secrets pour réussir
Il y a une bonne part de conviction et d'audace, l'envie de concrétiser son rêve et de donner vie à son projet. Louis Delage a su s'entourer des bonnes personnes afin de faire aboutir son projet très rapidement et avec une qualité d'exécution remarquable. Quand la faillite est arrivée, il a su anticiper au mieux afin de faire perdurer son savoir-faire.


Anecdote
À la fin de l'aventure Delahaye-Delage, Louis Delage a consacré la fin de sa vie à la religion catholique, accumulant les pélerinages, à pied et à vélo. Une vie simple pour celui qui se plaisait à dire "ayant tout possédé puis tout perdu".

Histoires de constructeurs automobiles #5

Dates
Jean Daninos est né le 2 décembre 1906 à Paris et est mort le 13 octobre 2001 à Cannes.

Sa passion
Jean Daninos a toujours éprouvé de l'intérêt pour l'automobile. Ce n'est donc pas par hasard que cet homme se retrouve chez Citroën dès 1934 en tant qu'ingénieur, à seulement 22 ans. Il y travaille à la belle époque et participe à la conception de la Traction. C'est certainement ce modèle qui lui donna le goût des voitures de luxe. Il évolue sur les versions coupés et cabriolets de la Traction Avant et part ensuite travailler chez un constructeur d'avion où il est amené à étudier les composants de prêt. Deux ans plus tard, en 1937, il décide de travailler à son compte en prenant la direction de la société des Forges et Ateliers de Constructions d'Eure-et-Loir, plus connue sous le nom de Facel. Il s'agit d'un atelier d'assemblage où se sont succédées Simca, Ford et Bentley.

Sa marque
C'est en 1954, à 46 ans, que Jean Daninos décide de passer la vitesse supérieure et de concrétiser un vieux rêve : celui de relancer l'automobile française de luxe. Rappelons que Delahaye venait de disparaître à peine un an plus tôt. S'inspirant de ce qui se fait de mieux, il crée la Vega. Un modèle au design très élégant, au V8 américain noble et avec un niveau de luxe incroyablement élevé. Les ventes se succèdent mais font face à une fragilité des moteurs sur les premiers exemplaires. Le gouvernement voit d'un mauvais œil Facel et met tout en œuvre pour faire cesser la production des Vega. Cela se passe en 1964, après un salon de l'automobile où le public tomba sous le charme... Un peu plus de 3 000 exemplaires ont été réalisés.

Ses secrets pour réussir
Il y a tout d'abord la volonté de concrétiser un rêve et l'expérience. Après avoir été ingénieur dans l'automobile puis dans l'aviation et avoir cotoyé de près des modèles de divers horizons, Jean Daninos a pu faire des choix en toute connaissance de cause. Malheureusement, un contexte défavorable lui a fait perdre sa marque. Mais ces dernières continuent de vivre dans les mains de passionnés.


Anecdote
Alors qu'il était au bord de la faillite, le Ministère des Finances imposa des partenaires à Facel. Ces choix ne correspondaient pas aux souhaits du fondateur et conduirent la marque à une pente impossible à remonter.

Histoires de constructeurs automobiles #5

Dates
Né le 4 septembre 1945.

Sa passion
Difficile de faire plus passionné d'automobile que le belge Tony Gillet. Pilote puis metteur au point, ce belge résidant à Namur n'a que rarement eu le temps de s'ennuyer. Après avoir exploré diverses facettes de ce domaine, comme en étant préparateur pour le Paris-Dakar, il décide de fonder sa propre marque automobile. Passionné de vitesse, Tony Gillet désire un modèle au tempérament sportif, en tenant compte des dernières innovations.

Sa marque
Tony Gillet a misé sur un pari audacieux : la voiture sportive d'exception à "petit" budget. Dès lors, l'aventure a commencé sur les chapeaux de roue dès 1991 avec un premier prototype. En 1994, le record du 0 à 100 km/h est battu avec un très bon 3,2 secondes tandis que la Vertigo voit le jour. Le tirage est très limité et adapté à chacun. Johnny Halliday prend réception d'une Gillet Vertigo, le prince Albert de Monaco également et même Philippe Streiff, ex pilote de F1, handicapé qui se voit attribuer une Vertigo spécialement aménagée. En compétiton également, les Vertigo récoltent de bons scores. Des évolutions régulières ont lieu et la Gillet Vertigo se voit popularisée grâce à sa présence dans le jeu Gran Turismo 4. Le prix de vente d'une Vertigo ? Près de 200 000 € avec les options. Seules une trentaine de voitures ont été assemblées pour l'instant, mais l'aventure n'est pas prête de s'arrêter !

Ses secrets pour réussir
Une volonté à toute épreuve mais aussi s'entourer des bonnes personnes pour faire aboutir le projet rapidement, efficacement tout en restant dans les budgets. Tony Gillet a misé sur un domaine assez peu expérimenté par les constructeurs. Et puis il y a aussi la volonté de faire plaisir avec une voiture au rapport poids/puissance phénoménal : 780 kg pour 910 chevaux.


Anecdote
D'après un entretien accordé à Tony Gillet, le public cible de la Vertigo est très vaste. Un professeur de mathématiques de l'est de la France en possèderait une !


Citation
"Chaque fois qu'on m'a dit que
ce n'était pas possible - et c'est arrivé souvent - j'y mettais deux fois plus d'énergie. Et ça marche !"

Histoires de constructeurs automobiles #5

Dates
Roland Gumpert est né le 10 décembre 1944 à Ziegenhals, en Allemagne.

Sa passion
Passionné d'automobile, Roland Gumpart débute sa carrière comme ingénieur chez Audi dès 1969. Un poste qui lui permet d'accéder rapidement en tant que gestionnaire de test où il travaille sur des projets expérimentaux pour le marque, comme le système Quattro mais aussi une moto, qui ne verra jamais le jour. Il se spécialise dans les châssis à partir de 1977 et prend la direction du département Audi Sport dès 1981. Un poste qui lui permet de superviser au plus près les exploits en endurance, en rallye et sous divers championnants. Mais la passion a pris le dessus et l'envie de voler ses propres ailes à poussé Roland Gumpert avec le soutien du préparateur MTM.

Sa marque
Fondée sous son éponyme dès 2004, Roland Gumpert s'attèle à la réalisation de l'Apollo. Un moteur propulsé par un moteur V8 Audi au design très abouti et répondant à ses envies : un moteur noble et fiable, de la puissance et un poids relativement léger. La Gumpert Apollo se vend relativement malgré quelques périodes difficiles. Les ventes continuent grâce notamment à des versions spéciales surpuissantes allant jusqu'à 700 chevaux. En France, le tirage des Apollo est confidentiel avec entre 1 et 3 exemplaires écoulés chaque année pour un prix unitaire proche du demi-million d'euros.

Ses secrets pour réussir
L
'envie d'aller plus loin et de dépasser les cahiers des charges initiaux, le goût du challenge et la volonté de créer une supercar d'exception.

Anecdote
En 2008, une Gumpert Apollo hybride fut engagée aux 24 Heures du Nürburgring.

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