Le 20 Avril 2017, par Thomas Drouart
L'heure est venue de tester ma première Mini, un moment que j'attendais d'autant plus qu'il s'agit ici d'une version S. Particularité : c'est le modèle 5-portes, vendue dans l'hexagone depuis 2015. Il s'agit de donc de la quatrième génération de la "petite" Anglaise. Que vaut la Mini Cooper S ? À quel public s'adresse-t-elle ? Prend-on du plaisir à son volant ?
Dimensions | 4,01 x 1,73 x 1,43 mètre | |
Poids | 1 240 kg | |
Boîte de vitesse | Automatique, 6 rapports | |
Transmission | Traction | |
2.0 litres 4 cylindres en ligne 192 ch. 280/300 Nm | 0 à 100 km/h | 6"8 |
Vitesse max. | 230 km/h | |
Consommation | 5,5 L / 100 km | |
Prix du neuf | 26 500 € |
Rendez-vous était donné sur l'aérodrome de Laval. C'est en ce lieu que la concession Mini mayennaise organisait une journée un peu spéciale, à laquelle je fus sympathiquement convié. Ma monture du jour, contrairement à son nom, n'est pas vraiment minie puisqu'il s'agit de la récente carrosserie cinq-portes. Sacrilège pour les uns, évidence pour les autres. Commençons par faire le tour de la belle, puisque c'est une version Cooper S qui m'a été confiée.
Tout d'abord, le gabarit est assez imposant, malgré une longueur de quatre mètres. Ensuite, on y retrouve tous les codes stylistiques actuels de la marque, avec notamment les feux arrière qui s'inspirent directement de ceux de la première Mini. Un beau clin d'œil puisque 60 ans plus tard, nous en sommes à la quatrième génération, commercialisée depuis 2014 en 3-portes (type F56) et fin 2015 en 5-portes (F55).
Commençons par l'avant. Caractéristique des modèles S, on retrouve l'aération de capot factice avec une imitation carbone qui annonce la couleur ! Le bouclier avant bénéficie lui aussi d'un design spécifique, plus ajouré tandis que les phares supplémentaires à LED (optionnels) viennent agrémenter ma Mini d'un jour. Et elle a de la gueule ! Certains reprocheront l'absence des traditionnelles bandes, pour ma part, je la trouve plus élégante sans. Une chose qui frappe : le style assez massif, au final, avec des phares placés hauts. De véritables œuvres d'art à eux seuls, qui rappellent ceux des Porsche 911, il y a pire comme référence.
Le profil, bien sûr, est l'élément le plus casse-gueule. Ajouter des portes à l'arrière (hors Clubman et Countryman), c'était un pari plutôt osé. Mais finalement, la marque s'en est bien sortie, la ligne reste dynamique et ne souffre pas de cet ajout. Je me suis même surpris à lui trouver un beau profil assez rapidement ! À l'arrière, pas d'excentricité, hormis peut-être le spoiler au design tarabiscoté et la double sortie d'échappement.
Intéressons-nous maintenant à ce qui fait le charme de cette Mini : son moteur. Le "S" rouge, synonyme de sportivité, se retrouve un peu partout. Cette version est à mes yeux un bon compromis puisqu'elle permet une conduite dynamique sans négliger le confort. Le nouveau châssis modulable signé BMW va dans ce sens. Bien que plus massive, la Mini 5-portes témoigne d'une belle agilité, même si le côté kart s'efface petit à petit. L'esprit Mini a évolué et il faut faire avec.
La nouvelle recette a de beaux atouts, avec des possibilités de personnalisation toujours plus complètes. L'exemplaire ici testé est équipé pour 7 200 € d'options, ce qui n'est pas rien ! Alors bien sûr, l'équipement est irréprochable : radars de stationnement, Park Assist, GPS, rétroviseurs extérieurs électriques, boîte auto à 6 rapports et jantes alliage 17 pouces Cosmos Spoke. De base, la dotation de la Cooper S est un peu plus faiblarde, mais correcte pour le prix.
Mais à qui se destine cette Mini 5-portes ? Florian, commercial de la marque, m'explique qu'il s'agit généralement d'une voiture destinée aux petites familles, ou bien comme véhicule secondaire. La raison à cela ? Le coffre... 100% mini !
Que l'on aime ou pas le style Mini, on ne peut que constater que la gamme est désormais très cohérente. La concurrence étant plus rude, une version 5-portes a tout son sens. À bord, je m'y sens étonnamment bien. L'assise est bonne et surtout : quel dépaysement ! Il y a une parfaite corrélation entre intérieur et extérieur, avec des formes simplistes, principalement rondes, que l'on retrouve un peu partout. Une voiture très ludique qui donne le sourire.
Comme vous le savez, chez Palais de la Voiture, on n'aime pas le superficiel. J'ai donc tenu à le vérifier par moi-même. Pour certains, la Mini est un peu too much et je veux bien l'entendre, mais cette Cooper S 5-portes a le mérite de se démarquer de ce que l'on voit ailleurs où l'austérité et l'ambiance morne prime (je ne citerais pas Volkswag... trop tard !).
Revenons à bord ! Je remarque tout de suite des détails qui me plaisent assez, comme cette immense console centrale qui abrite un écran central, le bouton de démarrage qui semble tout droit provenir du domaine de l'aviation ou encore le volant surpiqué en rouge siglé John Cooper Works (optionnel, mais je vous le recommande). Première impression satisfaisante.
Cette Mini a vu son intérieur intégralement redessiné. Premier élément que l'on remarque, cette vaste console centrale, arrondie, dont le contour s'illumine en fonction du carburant restant dans le réservoir. Tantôt vert, tantôt jaune et parfois rouge. L'ambiance est assez fantaisiste. Un élément que j'ai tout particulièrement apprécié : les interrupteurs à bascule, dont le rouge qui permet de démarrer la cavalerie.
N'en déplaise à certains, le tableau de bord n'est pas moussé. Les commandes sont judicieusement placées, il n'y a que le compte-tours, qui aurait mérité davantage de visibilité, puisqu'il se retrouve coincé derrière l'afficheur de vitesse et souvent caché par le volant. Hormis cela, le niveau de qualité est très correct.
L'assise aux places avant est très bonne, avec un bon maintien et une infinité de réglages possibles. J'ai un bon feeling avec cette voiture. Le grand toit ouvrant panoramique n'y est sûrement pas étranger puisqu'il rend l'expérience encore plus sympa. Génial quand il fait beau, blasant quand il pleut !
À l'arrière, la place est davantage comptée, tout en restant correcte. Pour accueillir les portes arrière, la Mini Cooper S 5-portes a grandi de 16 centimètres. Là, l'assise est bonne, mais on est moins bien loti qu'à l'avant. Autre point qui fâche : le volume du coffre, vraiment petit. Pour partir en vacances, cela sera compliqué. Mais à deux, sans problème pour autant, il y a toujours moyen de s'arranger !
La position de conduite est globalement bonne. Bien maintenu dans mon semi-baquet, j'ai rapidement en main la Mini 5-portes. De l'intérieur, le gabarit semble plus petit et la belle se manie facilement, je me suis surpris à réussir des manœuvres sans difficulté malgré une visibilité moyenne (fichu sens de l'orientation...)
Une fois démarrée, la Mini laisse entendre la sonorité du 4-cylindres. Pour mieux en profiter, il faut ouvrir les fenêtres, car elle est sacrément aseptisée la Mini ! De toute manière, il ne fallait pas rouler sur les plates bandes de la version John Cooper Works, allégée et affichant 231 chevaux. Je pardonne.
Fini le partenariat avec PSA ! C'est désormais un 4-cylindres BMW que l'on trouve sous le capot de la Mini Cooper S F55. Ce 2.0 litres développe 192 chevaux et jusqu'à 300 Nm de couple avec l'overboost. Inutile de vous préciser que j'avais plutôt hâte de le tester. Les premiers kilomètres sont effectués à rythme soutenu. Ce bloc est équipé de toutes les dernières technologies (injection directe, twinpower, double Vanos, Valvetronic)...
Heureusement, cela n'entache pas le caractère de la Mini Cooper S : ce n'est pas un caramel mou. Mieux, les accélérations sont assez franches (0 à 100 km/h en 6"8) et accompagnées d'une belle sonorité. Dès 4 500 tr/m, la cavalerie est au complet et ça pousse ! Les reprises sont alléchantes, bien que malheureusement bridées par la boîte de vitesse automatique à 6 rapports dont l'étagement est lent. Une solution : incliner le levier sur la gauche pour pouvoir monter et tomber les rapports avec les palettes.
Là, je ne vous cache pas avoir pris beaucoup de plaisir. La Mini s'en trouve métamorphosée : un tempérament joueur et les 1 200 kg qui se font vite oublier. Le mode Sport, quant à lui, rend la réponse de l'accélérateur plus franche et c'est nettement perceptible. Mais gare aux excès d'optimisme : il faut respecter les limitations de vitesse !
La Mini Cooper S témoigne d'un bon comportement. Elle semble comme posée sur des rails sans toutefois s'apparenter à un kart, c'est plutôt spécial. La suspension pourrait être également un peu plus ferme, pour rendre la conduite un poil plus sportive. Quant au freinage, il pourrait être plus incisif. Vous l'aurez compris, il y a du bon et du moins bon. Les ingénieurs Mini ont pensé à laisser l'ESP déconnectable, mais aussi au Performance Control, pour éviter le sous-virage lors des virages pris à vitesse musclée.
Si elle n'est pas la plus puissante de sa catégorie, la Mini Cooper S 5-portes m'a beaucoup plu. Il n'y a pas un point en particulier, mais un ensemble. C'est une voiture extrêmement cohérente. De prime abord, elle paraît un peu bling-bling (surtout avec les bandes et le drapeau anglais sur le toit), mais on retrouve ce brin de folie dans l'habitacle... et au volant ! Alors, j'adhère.
26 500 €, c'est le prix de base de cette Mini Cooper S à cinq portes. Si la dotation de base est correcte, il est possible de l'agrémenter en recourant aux options. Si la boîte automatique ne me semble pas forcément judicieuse, le pack City Zen, à 1 600 €, l'est davantage. Il ajoute les radars de stationnement aux quatre angles, les rétroviseurs électriques et le toit ouvrant panoramique.
Estimée à 5,5 litres aux 100 kilomètres en cycle mixte, il faut avoir le pied très léger pour y parvenir. Dans mon cas, ce fut un échec, malgré un bref essai du très frustrant mode Green. Épargnée par le malus "écologique", cette Mini de 192 chevaux est un très bon compromis. Une voiture polyvalente, dynamique et avec une belle gueule. Bien loin de la morosité du sacro-saint SUV diesel gris !
Quant à savoir s'il faut ou non acheter une Mini Cooper S 5-portes ? Je dirais que cet achat doit avant tout être guidé par un coup de cœur. Quand on achète une DS3, une A1 ou même une Mini, c'est souvent parce qu'elle nous plait. Et dans le cas de ce modèle, c'est presque un sans-faute.
C'est effectivement possible ! Mais cette Mini est plus dynamique que sportive. La boîte auto en mode Manuel convient bien... Cependant, la Cooper S John Cooper Works conviendra mieux, puisqu'elle est plus légère et dispose de davantage de puissance.
Malgré des options assez coûteuses, oui ! Mieux vaut donc bien les choisir. La Cooper S semble être bien meilleur marché que la SD, vendue 1 600 € plus chère, tout en étant moins performante et à peine plus économe.
BMW utilise un moteur modulaire, de 3 à 6 cylindres en ligne, déjà connu sous le capot de nombreux modèles. Bien que modernisé à nouveau, la fiabilité ne devrait pas poser de problème.
Oui et non. Si week-end rime avec déménagement, privilégiez le Clubman. Le cas échéant, la Mini 5-portes pourra convenir à une petite famille.
Ma préférence ira vers la boîte mécanique !
Mini Cooper S 5-portes - 192 chevaux - dès 26 500 € | ||
Design | + Ligne réussie Consommation Confort | |
Agrément de conduite | ||
Performances | ||
Consommation | ||
Autonomie | ||
Aspects pratiques |
Merci à la concession Mini de Laval pour son accueil et la mise à disposition de cette belle Mini Cooper S 😉
J'ai fondé PDLV à 13 ans, c'était il y a... Pas mal de temps ! Ma passion pour l'automobile n'a fait que s'intensifier. Depuis, ce blog a bien prospéré et nous permet de vivre notre passion à 100%. Mon pêché mignon ? Les Fiat Panda 100HP, les Porsche 911 Type G et les brochettes bœuf-fromage. Je m'intéresse à tout ce qui roule, même si mon allergie au diesel me rapproche bien souvent du pistolet vert. |
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Thomas Drouart |