Le 8 Novembre 2016, par Thomas Drouart
Quand on cherche un modèle qui sort de l'ordinaire, le détour chez Mini est presque un incontournable. Et il y a un modèle dans la gamme qui mérite toute notre attention, c'est la Cooper S. Saviez-vous que les millésimes 2010 à 2014 sont de très grands crus ? On vous explique pourquoi.
Fiche technique |
Dimensions | 3,71 x 1,68 x 1,41 mètre | |
Poids | 1 205 kg | |
Boîte de vitesse | Manuelle, 6 rapports | |
Transmission | Traction | |
1.6 litre turbo 4 cylindres en ligne 184 chevaux 240 Nm | 0 à 100 km/h | 7"0 |
Vitesse max. | 223 km/h | |
Consommation | 6,3 L / 100 km | |
Côte moyenne | 14 000 € |
Mise à jour
Mini, c'est une longue histoire, qui s'écrit depuis la fin des années '50. La première génération a fait couler des litres d'encre, ce fut un succès incroyable. Passée sous l'aile de BMW en 1994, Mini a offert à son public une seconde génération à sa citadine, dès 2001, mais nettement plus cossue. Puis une troisième en 2006. C'est de cette dernière que nous traiterons aujourd'hui, en nous attardant sur la version S. L'exemplaire que nous avons ici date de 2010, il a fait l'objet d'une mise à jour cette même année, visant à réduire les émissions polluantes pour esquiver le méchant malus écologique. Et au passage, les ingénieurs ont gonflé légèrement la puissance, la faisant passer de 175 à 184 chevaux, tout en réduisant la consommation. Et si cette Mini Cooper S était le modèle à acheter ? Nous le verrons, c'est un compromis de premier ordre face aux Renault Clio RS et autres Peugeot 207 RC.
Néo-rétro
La Mini Cooper S est une GTI branchée, c'est certain. Elle est unique en son genre. Souvent, c'est même un achat coup de cœur, tant masculin que féminin puisque le public est très hétéroclite. La version S joue la carte de la sportivité avec une puissance exacerbée et un tempérament joueur. Esthétiquement, on notera d'abord une prise d'air assez imposante sur le capot, souvent dans une couleur contrastante. En rouge sur notre exemplaire, impossible de la manquer. Mais si elle est inspire la sportivité, elle n'en reste pas moins fictive ! Pire, elle perturbe l'aérodynamique ! Qu'importe, elle donne un style plus agressif, surtout avec les longues portées additionnelles ajoutées sur la calandre. Ajoutez à cela des jantes d'un beau diamètre (17 pouces), un becquet de toit, une carrosserie bi-tons, des pare-chocs plus ajourés et vous obtenez la plus agressive des Mini. Par rapport à l'originale des années '60, elle n'a plus grand chose à voir, c'est certain mais l'esprit général demeure, notamment dans l'habitacle où les références au bon vieux temps sont réinterprétées avec brio. Du pur néo-rétro.
Un grand cru
Notre Mini Cooper S arbore une sobre teinte noire parée d'éléments rouges, disposés ici et là. Une combinaison assez commune mais dont on ne se lasse pas. Sortir de la concurrence, c'est un pari audacieux pour la marque et qui porte ses fruits. La Mini s'est créée son propre public, qui souhaite faire perdurer l'histoire, qui savoure les rappels du passé tout en dégustant les technologies actuelles. Au final, l'ensemble est parfaitement cohérent et cette Mini qui n'a plus rien de mini est intéressante. La recette s'est enrichie au fil du temps et la belle anglaise passée sous giron allemand a pris du lest, avec un peu plus de 1,2 tonne... Mais cela reste dans la moyenne. Le châssis a fait l'objet d'un traitement approfondi pour garder le tempérament kart et dynamiser la conduite. De l'allègement a eu lieu notamment aux niveaux des trains avant et arrière. Les suspensions ont été raffermies tandis que diverses technologies viennent s'ajouter : direction assistée adaptée à la vitesse du véhicule, train arrière à guidage central, barres antiroulis fermes et gros disques de freins ventilés à l'avant. Plus sûre que jamais, cette Mini ne gomme pas les sensations de vitesse, même à rythme soutenu et c'est bien là le plus important.
Maxi sensations
Sous le capot, la Mini Cooper S de troisième génération (R56 pour les intimes), héberge dès 2006, un 4-cylindres de 1.6 litre accompagné d'un turbo. L'ensemble délivre 175 chevaux pour un couple de 240 Nm. Courant 2010, une mise à jour intervient, visant à réduire les émissions de CO2. C'est un triomphe. Non seulement elles descendent à 136 g/km, plaçant la Cooper S dans la fourchette très basse, mais elle gagne également 9 chevaux, sans augmenter le couple néanmoins. Tout en voyant sa consommation descendre à un plus de 6 litres aux 100 kilomètres en cycle mixte, cette Mini est plus rageuse que jamais avec dès 1 400 tr/m, une poussée continue jusqu'au rupteur. Le tempérament est clairement amélioré, avec une sonorité rauque et très sympa. Les relances sont également très bonnes et si le châssis n'égale pas celui d'une Clio RS, elle n'en est pas si éloignée. Le millésime 2010 ajoute également la récupération d'énergie au freinage ainsi que la fonction Stop & Start, dont les réels bienfaits sur la mécanique divisent toujours autant !
Bonne élève
Pas de place à l'austérité, 12 teintes de carrosserie sont proposées, avec la possibilité d'opter pour un toit et/ou des pièces d'une autre couleur, des bandes ou encore des jantes teintées. Les possibilités de configuration sont largement plus développées que chez la concurrence et cela a forcément influencé bien des acheteurs. À bord, la place est correcte aux sièges avant mais peu présente aux sièges arrière, qui font davantage office d'appoint. Il en est de même pour le coffre, ridiculeusement petit, qui restreindra les départs en vacances chargés. Au final, la Mini Cooper S de 184 chevaux produite de 2010 à 2014 est assez peu polyvalente. Elle n'est pas une sportive pour autant. Ses performances sont bonnes, avec un 0 à 100 km/h en tout juste 7 secondes, des relances satisfaisantes, avec le 80 à 120 km/h en 5,5 secondes en quatrième. La boîte de vitesse manuelle à 6 rapports, bien étagée, contribue à ces bons résultats, tout comme le turbo.
Revente difficile
Par la suite, la Mini Cooper S a été déclinée dans une version un brin plus radicale : la John Cooper Works. Mais aussi une version Grand Prix (GP). Cependant, le modèle que nous avons ici est un bon compromis pour une utilisation du quotidien. Comme toutes les voitures qui sortent un peu de l'ordinaire, elle n'est pas exempte de défauts. Elle est très présente sur le marché de l'occasion, par exemple car il est souvent bien difficile de se séparer d'une Mini. Surtout quand la configuration est vraiment originale. L'exemplaire que nous avons ici n'aura pas ce soucis quand son propriétaire n'en voudra plus ! Car malheureusement, la décote est relativement forte. Il faut dire qu'en neuf, la belle était affichée pour à peine plus de 24 000 €, ce qui restait correct et dans la moyenne globale de la concurrence. Ce sont en fait les options qui venaient alourdir la note.
Belle gueule ! Performances Comportement |
Référence article : AC99 • Version 3.2
AB06 * Austin Mini Mk5 1000 '84 - Palais-de-la-Voiture.com
La Mini, c'est une longue histoire débutée à aube des années '60 et qui perdure encore aujourd'hui dans un tout autre registre. Mais revenons quelques décennies auparavant, en 1984 précisemme...
http://www.palais-de-la-voiture.com/austin-mini-mk5-1000-84.html
AE51 * Mini Cooper (R56) S JCW '09 - Palais-de-la-Voiture.com
Les modèles néo-rétro, qu'il s'agisse de la Fiat 500, de la Volkswagen Beetle ou encore de la Mini Cooper, se basent sur l'esthétique et la philosophie d'un modèle passé pour en proposer une ...
http://www.palais-de-la-voiture.com/mini-cooper-r56-s-jcw.html
AF98 * Mini Cooper (R53) S JCW GP - Palais-de-la-Voiture.com
Mini Cooper (R53) S JCW GP . C'est dans un contexte de quête perpétuelle de performance que Mini propose cette version GP. Basée sur la Mini du préparateur John Cooper Works, elle gagne 7 cheva...
http://www.palais-de-la-voiture.com/article-af98-mini-cooper-r53-s-jcw-gp-111248309.html
J'ai fondé PDLV à 13 ans, c'était il y a... Pas mal de temps ! Ma passion pour l'automobile n'a fait que s'intensifier. Depuis, ce blog a bien prospéré et nous permet de vivre notre passion à 100%. Mon pêché mignon ? Les Fiat Panda 100HP, les Porsche 911 Type G et les brochettes bœuf-fromage. Je m'intéresse à tout ce qui roule, même si mon allergie au diesel me rapproche bien souvent du pistolet vert. |
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Thomas Drouart |