Le 16 Juillet 2017, par Thomas Drouart
Le modèle que nous vous présenterons ici est une pièce unique. Et pour cause... Vous verrez que cette curieuse voiture ne fait rien comme les autres. Mais d'ailleurs, qu'est-ce ? Une sportive ? Un prototype ? Un exercice de style ? En fait, c'est un peu des trois, mais pas seulement...
Dimensions | 4,68 x 2,00 x 1,31 mètre | |
Poids | 1 700 kg | |
Boîte de vitesse | / | |
Transmission | Intégrale | |
3 blocs électriques 4 batteries 32 kWh 570 chevaux 900 Nm | 0 à 100 km/h | 4"5 |
Vitesse max. | 220 km/h | |
Autonomie | 200 km | |
Prix du neuf | Pas à vendre |
Par où commencer ? Débutons par parler de Protoscar. Ce nom ne vous dit peut-être rien et c'est compréhensible. Protoscar, c'est une société suisse qui propose des véhicules électriques pouvant être configurés à la carte. Sympa, non ? Un premier prototype fut présenté à Genève en 2009, dénommé Lampo et basé sur l'Opel GT, avec un design revu et des roues arrière semi-carénées.
En 2010, la Lampo2 voit le jour. Enfin, c'est peut-être un bien grand mot car il s'agit uniquement de prototype, des pièces uniques et plus précisément, des vitrines technologiques.
Le modèle que nous présentons ici, c'est la Lampo3, créée en 2011, et dotée et intégralement construite par Protostar. Au niveau du look, c'est très original. Comme souvent avec les voitures électriques, le constructeur a opté pour un design qui sort des sentiers battus avec une ligne fuyante, des roues arrières carénées et une grande bouche béate.
En y regardant de plus près, on note rapidement des indices qui nous laissent penser qu'il s'agit là d'une sportive ! Commençons par le capot biseauté, la ligne de caisse fuyante où encore les aérations le long des ailes avant. Protoscar est parti de zéro pour créer la Lampo3.
Tout s'articule autour d'un châssis tubulaire accueillant un large console centrale, qui accueille les batteries d'une capacité totale de 32 kWh. Car oui, sans surprise, il s'agit là d'une voiture 100% électrique. Fondamentalement, elle n'est pas un canon de beauté, mais elle n'est pas désagréable non plus. J'éprouve un sentiment de neutralité à son égard.
Sur les vitres de custode arrière, un nom. Celui de Gabriele Gardel, pilote vainqueur des 24 Heures du Mans 2010 en catégorie GT1, sur une Saleen S7R. Le pilote suisse a participé à l'élaboration de la Lampo3, en veillant à une tenue de route irréprochable, des performances de premier ordre... Et à une bonne autonomie. Car oui, ça aussi, c'est important !
Protoscar a fait preuve d'audace en réussissant à caser trois moteurs électriques dans sa Lampo3. Et chacun fonctionne en parfaite autonomie, ne se réveille qu'au moment opportun, et dort le reste du temps. Un moteur est placé à l'avant, entrainant les roues avant. Sur le train arrière, chaque roue à son propre moteur, permettant de créer un différentiel bien réel pour plus d'efficacité. Cette quatre-roues motrices profite ainsi d'une efficacité redoutable sur piste. Les trois moteurs puisent leur énergie dans les batteries incluses dans la colonne centrale qui traverse la voiture d'avant en arrière. C'est pratique mais il a fallu faire des concessions, comme placer le frein à main à l'extrémité droite de la console, alors que le siège conducteur est à gauche. Pas glop. Mais cela permet de délivrer 570 chevaux pour 900 Nm de couple !
Alors forcément, les performances ne sont pas en reste. Le 0 à 100 km/h est gommé en 4,5 secondes tandis que les reprises sont d'un excellent niveau, bien aidé par le couple de 900 Nm jusqu'à 4 500 tr/m. Les essais de cette voiture sont rares et nous n'avons pas eu l'opportunité de prendre place à bord de cette pièce unique !
Toutefois, il faut souligner que le poids total avoisine 1,7 tonne. Ce n'est pas une ballerine. La batterie de 32 kWh apparaît bien maigre, puisqu'elle n'autorise qu'une autonomie de 200 kilomètres, on est bien loin de chez Tesla, qui propose des capacités trois fois supérieures. Par conséquent, la vitesse de pointe à été bridée à 220 km/h. Correct sur route ouverte, maigrelet sur circuit. Bon point cependant, les batteries peuvent être rechargées deux par deux, c'est un gain de temps !
Habillé d'un biton noir/orange assorti à la carrosserie, l'habitacle de la Lampo3 semble tout à fait honnête. Capable d'accueillir jusqu'à quatre personnes à bord, il offre un niveau de confort satisfaisant. Il y a bien ce frein à main mal positionné qui complique la tâche, mais c'est un détail. On trouve deux sièges baquets à l'avant et donc une console centrale très large, qui a contraint à un élargissement de l'auto, qui tutoie les deux mètres. Pas mal ! Hormis cela, on ressent bien le travail des ingénieurs qui ont veillé à limiter l'embonpoint, en ôtant le superflu à bord. Comme dans une Ferrari F40, les poignées de porte intérieures ont été sacrifiées, l'équipe de Protoscar ayant préféré de simples sangles à tirer. Cela contraste avec un pseudo luxe apparent, à base de surpiqures oranges et de profusion de carbone.
C'est certain, la Lampo3 semble faire chemin à part. Elle n'a pas de réelle concurrence dans le domaine fermé des GT électriques. Comme toute voiture, elle n'est pas parfaite. Cela commence extérieurement avec des ajustements très grossiers, principalement au niveau du pare-choc où l'on pourrait aisément y glisser le dernier Marc Lévy. Plutôt que de lister un à un des petits défauts, concentrons-nous sur l'essentiel : c'est un prototype !
Performante, efficiente et novatrice : cette Lampo3 est un succès. Un succès oui, mais elle date de 2011. Que s'est-il passé chez Protoscar depuis ce temps-là ? Il y a bien eu en 2012 la Lampo3 GT, projet resté à l'état de projet, exclusivement virtuel. Pas de nouveau modèle, mais beaucoup de travail sur les infrastructures destinées aux voitures électriques. Il semblerait que de ce point de vue là, la marque suisse a fait ses preuves.
Ligne audacieuse 4 places à bord Performances |
J'ai fondé PDLV à 13 ans, c'était il y a... Pas mal de temps ! Ma passion pour l'automobile n'a fait que s'intensifier. Depuis, ce blog a bien prospéré et nous permet de vivre notre passion à 100%. Mon pêché mignon ? Les Fiat Panda 100HP, les Porsche 911 Type G et les brochettes bœuf-fromage. Je m'intéresse à tout ce qui roule, même si mon allergie au diesel me rapproche bien souvent du pistolet vert. |
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Thomas Drouart |