Le 16 Octobre 2017, par Thomas Drouart
Je n'aime pas le diesel, c'est plus fort que moi. Mais je suis assez curieux et j'aime bien conduire. C'est certainement ce qui m'a poussé à prendre les commandes de l'Opel Astra CDTI biturbo de 160 chevaux. Un modèle pas vraiment très "PDLV" mais qui réserve quelques surprises sympas. Retrouvez l'essai vidéo en fin d'article !
Dimensions | 4,37 x 1,81 x 1,49 mètre | |
Poids | 1 441 kg | |
Boîte de vitesse | Manuelle, 6 rapports | |
Transmission | Traction | |
1.6 litre biturbo 4 cylindres en ligne 160 chevaux 350 Nm 8 CV | 0 à 100 km/h | 8"6 |
Vitesse max. | 220 km/h | |
Consommation | 4,1 L / 100 km | |
Prix du neuf | 27 300 € |
Quand on parle de voiture biturbo, il est bien difficile de ne pas s'imaginer une supercar ou toute autre voiture à vocation sportive. L'Opel Astra de cinquième génération - appelez-là Astra K - est pourtant la première voiture Diesel de grande série à se voir greffer deux turbos.
Avant d'aborder plus concrètement la mécanique (surtout que nous ne sommes pas très branchés diesel chez PDLV), parlons de l'esthétique de cette Opel Astra.
Premier point : exit le style vieillot des Opel d'il y a 10 ou 15 ans, cette Astra a été repensée intégralement. Ligne de caisse haute mais fuyante, pavillon bien dessiné, belle ligne de caisse : la compacte Allemande est métamorphosée et cela lui fait du bien !
Le style est même légèrement agressif, mais sans exubérance. Il n'en fallait pas plus. Bien posée sur ses jantes alliage de 17 pouces, notre Astra finition Dynamic (la plus haute) a fière allure. On se plaît même à lui trouver un beau trois-quarts avant et un arrière très statutaire.
L'objectif de la firme de Rüsselsheim est clair : rattraper son retard sur ses concurrentes. Il y avait fort à faire, mais aujourd'hui, l'Astra n'a plus à rougir. Son design est réussi et homogène, qu'il plaise ou non.
La peinture noire de notre version CDTI biturbo gomme quelque peu ses galbes, mais il s'agit d'une ligne bien sculptée et agréable à regarder. Bravo Opel !
Vendue depuis 2015, l'Astra K est proposée en carrosserie cinq portes ou break, avec des moteurs essence de 105 à 200 chevaux, et des diesel de 95 à 160 chevaux. C'est ce dernier dont nous disposons. La gamme se compose également de cinq finitions, dont la Dynamic, que nous avons là.
Que trouve-t-on à bord d'une Astra Dynamic ? Il y a le système Opel On Star, qui permet d'avoir un point Wi-Fi 4G directement dans la voiture. Outre les jantes alliage et le pack Style, cette finition apporte le système embarqué IntelliLink dont nous parlerons plus loin dans l'article, mais également un avertisseur de changement de voie et divers équipements de sécurité. Il ne lui manque qu'un radar ou caméra de recul de série...
Comme de nombreux concurrents, Opel a abandonné la carrosserie 3-portes, peu demandée. La cinq-portes conviendra sans aucun doute à la majorité des usagers, dans l'attente de la version OPC, que les rumeurs annoncent pour 2018, qui satisfera les amateurs de sportivité.
Si la gamme est cohérente, nous pouvons regretter l'absence d'une motorisation hybride ou électrique. Un moteur propre, c'est ce qui manque chez ce constructeur Allemand, et qui permettrait d'ajouter une concurrente aux compactes hybrides actuelles.
Le diesel, je n'aime pas ça, vous le savez peut-être déjà ! J'ai tout de même tenu à laisser de côté mes a priori en faisant cet essai. Premier constat, c'est un moteur bruyant, avec une sonorité assez désagréable, caractéristique des moteurs diesel.
À conduire, c'est un bloc agréable. Les 160 chevaux pour 350 Nm de couple fournissent des accélérations franches, mais pas décoiffantes. Les deux turbos pourraient néanmoins gagner en réactivité sous 2 000 tr/m. En revanche, dès que l'on passe ce régime, l'Astra décolle avant de rapidement s'essouffler.
La boîte de vitesse proposée est exclusivement manuelle, à 6 rapports. Bien étagée, elle ne souffre d'aucun reproche particulier. Il ne faut donc pas hésiter à monter un peu dans les tours pour bénéficier à la fois du couple et de la puissance... Au détriment de la sonorité donc. Qu'importe, j'en ferai abstraction.
Au bout d'une bonne heure d'essai, je dois me résoudre au fait que c'est une voiture agréable à conduire, très souple, suffisamment puissante même si l'essai de la veille a laissé quelques séquelles ! La double facette de cette Astra CDTI biturbo est intéressante. Il y a vraiment la conduite sous 2 000 tr/m, molle et très classique, et au-delà, lors de l'enclenchement des turbos.
Le châssis est bon, autorisant une conduite dynamique, mais pas sportive pour autant. 160 chevaux est une puissance de plus en plus commune sous le capot d'une compacte. Au niveau des vibrations, c'est une bonne surprise, elles sont minimes. L'habitacle assez aseptisé à l'avantage de les atténuer.
En termes de performances pures, il ne faut pas s'attendre à des miracles. Le 0 à 100 km/h, par exemple, est effectué en près de 9 secondes, ce qui n'est pas exceptionnel. C'est plus le ressenti qui est marquant, avec une poussée continue mais relativement courte. Rien que pour cela, c'est sympa, bien que nous soyons très loin de l'esprit GTI ! Notons la présence d'un mode Sport, qui descend l'activation des turbos à 1 500 tr/m.
Entrons maintenant à bord. Et là... Quelle surprise ! Que de changements ! Exit les intérieurs façon camionnette des Astra H, l'Astra K a fait un bond énorme : c'est très design ! La planche de bord est désormais moderne, mêlant des habillages aluminium et piano laqué noir. C'est du plus bel effet. La finition est encore perfectible, mais elle est au niveau des standards.
L'assise est bonne, bien qu'assez ferme. À l'arrière, la place ne manque pas, ni aux coudes ni aux jambes. Quant au volume de coffre, il est correct pour une compacte.
Le système IntelliLink permet d'accéder au contenu de son smartphone, ainsi qu'à la fonction GPS. Cet écran tactile manque toutefois cruellement de réactivité. Y saisir une adresse en roulant est donc assez compliqué...
Le volant s'habille de plusieurs boutons, mais sans excès. Le levier de vitesse tombe bien sous la main, pratique. Aussi bonne et homogène soit-elle, cette Opel Astra n'innove en rien, si ce n'est la présence d'un diesel biturbo, peu de temps avant celui de la Mégane 4.
Plus légère que sa prédécesseuse de 100 à 200 kg, elle est donc plus agile et plus sympa à conduire. Le comportement dynamique est appréciable au quotidien, que ce soit en ville ou pour dépasser sur route.
Pour les manœuvres, le manque de visibilité à l'arrière est bien réel. Il en est de même pour le contrôle des angles morts. L'option radar de recul est donc indispensable (190 € pour l'aide, 300 € pour la caméra de recul).
Niveau confort, c'est satisfaisant. Les jantes alliage de 17 pouces sont idéalement dimensionnées pour conserver à la fois le style et un bon amortissement.
Il faut compter 27 300 € hors options pour cette Astra biturbo CDTI de 160 chevaux en finition Dynamic. Un prix bien placé face à la concurrence. À titre d'exemple, la Mégane dCi 165 réclame plus de 30 000 €. L'Astra est peu connue et pourtant compétitive...
Question typique du mazouteux : la consommation. En cycle mixte, elle est donnée pour 4,1 litres aux 100 kilomètres. Comme la passion prime chez PDLV, malgré l'essai occasionnel de moteurs diesel, je n'ai pas réellement fait attention à ce point...
Pour un passionné de voiture qui ne jure que par le moteur essence, non du tout. Mais pour une personne qui roule beaucoup, peu en ville, et dont le moteur diesel est malheureusement un choix inéluctable, alors cette mécanique biturbo peut être un choix plaisir car assez dynamique dans son comportement.
Dans un premier temps, la caméra de recul à 300 € en option, les rétroviseurs rabattables électriquement à 150 € et pourquoi pas les phares à LED Matrix, facturés 1 350 €, dont l'éclairage, de nuit, est un régal.
Absolument. Esthétiquement et tarifairement, elle est bien placée ! Il lui manque cependant quelque chose pour se différencier de ses nombreuses concurrentes. Un moteur hybride ou électrique ? Une carrosserie possiblement bitons ? Une boîte de vitesse automatique ?
Opel Astra CDTI biturbo - 160 chevaux - 27 300 € | ||
Design | + Comportement dynamique Ligne plus moderne Intérieur spacieux | |
Agrément de conduite | ||
Performances | ||
Consommation | ||
Autonomie | ||
Aspects pratiques |
En essayant cette Opel Astra, je ne m'attendais pas à y découvrir mon coup de cœur de l'année, ni une sportive radicale. J'y ai trouvé en revanche, une compacte agréable à conduire, malgré son moteur diesel. Elle n'est pas parfaite, loin de là, mais elle n'a pas de défaut majeur. Ses performances n'en font pas une sportive mais elles conviendront au plus grand nombre. L'effet biturbo est assez sympa, avec des accélérations franches mais trop courtes. Ah, la zone rouge des diesel...
Merci à la concession Opel Laval, groupe Dubreuil pour la mise à disposition de cette Astra sympathiquement motorisée.
J'ai fondé PDLV à 13 ans, c'était il y a... Pas mal de temps ! Ma passion pour l'automobile n'a fait que s'intensifier. Depuis, ce blog a bien prospéré et nous permet de vivre notre passion à 100%. Mon pêché mignon ? Les Fiat Panda 100HP, les Porsche 911 Type G et les brochettes bœuf-fromage. Je m'intéresse à tout ce qui roule, même si mon allergie au diesel me rapproche bien souvent du pistolet vert. |
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Thomas Drouart |