Le 12 Septembre 2015, par Thomas DROUART
Audi profite d'une image forte pour développer sa gamme au maximum. Depuis 2006, les SUV sont de la partie, avec d'abord l'imposant Q7 puis le plus sage Q5 dès 2008. Mais il faudra attendre 2012 pour qu'une déclinaison sportive de ce dernier arrive, le SQ5. Malencontreusement, c'est bien un bloc Diesel qui officie, la version essence n'étant pas importée dans l'hexagone. Mais que vaut vraiment cet Audi SQ5 TDI ?
Modèle | |
Moteur | 3.0 6 cylindres en ligne Diesel 313 chevaux |
Dimensions | 4,64 x 1,91 x 1,62 mètre |
Masse | 1 920 kg |
Commercialisation | 2012 - 2016 |
Prix du neuf | 73 250 € |
0 à 100 km/h | 5"1 |
Vitesse max | 250 km/h |
Consommation | 6,6 l/100 km |
Date et lieu | 10 juin 2015, Le Mans |
Raisonnable. L'Audi Q7, dès sa sortie en 2006, s'est imposé aux côtés du Porsche Cayenne comme un modèle phare. Adoré par les pères de famille, il a rencontré aussi un fort succès auprès des hommes et femmes d'affaire qui ont vu en lui un alter ego à quatre roues. Assez raisonnable, ce n'est qu'en 2008 que l'Audi Q5 fait son apparition. Moins volumineux, il hérite d'un style dynamique et plus élancé. Sous le capot, on retrouve des motorisations 4 et 6-cylindres qui lui offrent des performances correctes. En essence comme en diesel. S'agissant d'un SUV de grande série, il impressionne pourtant par sa stature bien qu'il soit difficile de parler d'un modèle coup de cœur, il n'est en fait qu'un assemblage des codes stylistiques en vigueur chez la marque aux anneaux. Sans version réellement sportive à ses côtés, les amateurs de motorisations puissantes ont du se résoudre du 3.0 V6 TDI de 258 chevaux ou du TFSI de 225 chevaux. C'est maigre.
Cure de vitamine. Pour la première fois, Audi applique son premier blason sportif "S" sur un 4x4, le Q5 se transformant en SQ5 pour séduire les amateurs de performance. Présenté au Mondial de l'Automobile de Paris en 2012, il calme rapidement les ardeurs. Malgré une esthétique améliorée, c'est bien un moteur Diesel que l'on retrouve sous le capot. Le contexte français l'explique parfaitement : les Q5 essence se vendent très mal. Proposer cette version sportive Diesel, c'est s'assurer à coup sûr des ventes. Et comme on peut difficilement parler passion d'un tel véhicule, cela ne pose pas de problèmes et les ventes se succèdent. Une version essence du SQ5 verra toutefois le jour en 2013 mais ne sera pas importée en France, ce qui demeure assez regrettable puisque son 3.0 V6 TFSI de 354 chevaux n'est pas des plus déplaisants. Revenons-en à nos moutons, c'est bien un SQ5 TDI que nous avons là.
Esthétiquement. Dès le premier regard, le SQ5 séduit par sa grille à lamelles horizontales et ses bouches d'aérations barrées d'une lame chromée entourant l'anti-brouillard (sauf si option Pack esthétique noir). Le style est donc plus travaillé avec les rétroviseurs gris aluminium, des jantes de série en 20 pouces et des teintes exclusives, comme le Bleu Sepang Nacré, qui met bien en valeur le dessin de ce 4x4. Tous les attributs des modèles "S" de chez Audi ont été réinterprétés sur le SQ5, dont les quatre sorties d'échappement à l'arrière. Pour un premier exercice de style sur un véhicule surelevé, le pari est plutôt réussi : l'Audi SQ5 a fière allure. Les quatre freins à disques ventilés complètent la donne tandis que l'on découvre dans l'habitacle une sellerie de qualité, en semi-baquets, avec la possibilité d'assortir deux teintes. Bien assemblé et dessiné sobrement, c'est un intérieur élégant et légèrement sportif. Juste légèrement.
Illusion parfaite. Sous le capot, c'est là que les choses se gâtent. Tout d'abord, une seule boîte de vitesse est proposée, la TipTronic. Ensuite, le choix du bloc Diesel laisse perplexe. Ce V6 biturbo fournit des performances correctes, avec le 0 à 100 km/h abattu en 5,1 secondes et une vitesse de pointe de 250 km/h. En réalité, hormis la zone rouge fixée à seulement 4500 tr/m, rien ne laisse craindre qu'il s'agit d'un Diesel. Pas même la sonorité puisque Audi a usé d'un appendice : la dissimulation. À l'accélération, c'est une sonorité bien plus proche de celle d'un V8 que les bruits agricoles d'un Diesel "classique". L'illusion est donc parfaite mais ne fait pas oublier un train avant alourdi. Pour le reste, c'est un sans-faute. L'accélération est plus radicale qu'un Porsche Cayenne S tandis que la consommation est divisée par plus de deux. On ne peut que saluer l'effort.
Dynamique. Monté de série en 20 pouces, il est possible d'opter pour du 21 pouces en option. Et quelle que soit la monte, le comportement de l'Audi SQ5 reste tout à fait honorable avec un agrément inattendu. Le couple de 650 Nm bien présent garantit des reprises dès les plus bas régimes tandis que la boîte de vitesse TipTronic gomme les à-coups de passage de vitesse. 313 chevaux, une puissance honorable mais pas inédite puisque le Volkswagen Touareg V10 TDI atteignait déjà ce chiffre mais avec une efficacité (et fiabilité !) moindre. Abaissé de trois centimètres pour abaisser le centre de gravité, le SQ5 donne l'impression d'être collé à la route et ferait presque oublier son poids avoisinant les deux tonnes et son moteur tournant au carburant gras.
Polyvalent. Habitable et performant, l'Audi SQ5 permet de concilier vie de famille avec la vitesse. Ce qui est certain, c'est que l'expérience d'Audi dans son moteur TDI permet à ce modèle d'offrir un compromis intéressant. Mais sa sonorité soigneusement cachée ne saurait faire oublier qu'il s'agit bien d'un Diesel. Vendue à 73 250 €, elle s'avère 11 000 € plus chère que le Macan S diesel de Porsche, bien que moins puissant. Malgré un équipement correct, la note reste salée, surtout quand on sait que le SUV allemand demeure éligible à un malus de 1 300 €. Diesel oblige, parlons consommation. Avec une moyenne de 7,2 litres aux 100 kilomètres en cycle mixte, elle reste raisonnable.
Racée. À l'arrière, les deux doubles sorties d'échappement renforcement le côte sportif de l'Audi SQ5. Mais ne nous y trompons pas, le SQ5 ne joue pas les sportifs pour autant. Son terrain de prédilection demeure la route et l'autoroute où ses dépassements sont aisés et où les reprises sont énergiques à tous les régimes. La performance pure, ce n'est pas pour lui. Il ne déclenchera pas non plus les passions puisqu'il n'apporte rien de vraiment transcendant à la catégorie. Néanmoins, sa polyvalence est son principal atout et si votre besoin se résume à rouler beaucoup et longtemps, l'Audi SQ5 peut être un choix cohérent.
Vendu 73 250 € hors options, l'onéreux SQ5 TDI peut se révéler un précieux allié pour les gros rouleurs allergiques ou terrifiés par le sans-plomb. Performant et bien équilibré, c'est un modèle bien né. Et en l'absence de la version TFSI, c'est bien de cette motorisation diesel de 313 chevaux qu'il faut se contenter. Ce qui est sûr, c'est que l'illusion du V8 est là, avec une sonorité très travaillée. Alors faut-il se laisser séduire par le SQ5 ? En l'absence de version essence, pourquoi pas !
3 arguments |
3 contre-arguments |
Ligne réussie Équipement Confort |
Prix élevé Sans saveur Sonorité trafiquée |
Référence article : AG93 • Version 3.1
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