AG77 • Lamborghini Aventador LP700-4 roadster '14

Difficile de parler supercars sans parler de Lamborghini. Et quand la sulfureuse Murcielago, fleuron de la gamme a pris sa retraite en 2011, c'est un modèle encore agressif et performant qui a pris la relève. Voici l'Aventador, que nous découvrirons dans sa version cheveux au vent. Chronique d'une voiture vraiment pas comme les autres...

Fiche technique

Lignes acérées taillées à la serpe, taureau rutilant, portes en élytres, V12 rugissant... Aucun doute, c'est bien une Lamborghini qui se trouve face à nous. La Murcielago, supercar de la firme de Sant'Agata était arrivée à son apogée avec la SV et ses 670 chevaux. Pour remplacer ce modèle, il n'y avait d'autres options que de créer un modèle encore plus exclusif, encore plus performant et encore incroyable.

C'est dans cette optique qu'est née l'Aventador en 2011, d'abord en coupé, en roadster l'année suivante et même dans une version roadster sans toit ni pare-brise ni vitres, nommée Aventador J.

En passant de Murcielago à Aventador, la firme italienne ne s'est pas contentée d'améliorer une recette existante mais est repartie de zéro. Et cela tant sur le plan de l'esthétique, avec une ligne plus agressive, faisant la part belle aux arêtes franches et chassant la courbe un tantinet trop gentillette pour ne garder que l'essentiel. Mais aussi sur le plan motorisation, avec un V12 plus puissant et performant que jamais et sur l'aspect technique, avec un chassis monocoque en fibre de carbone.

Les phares acquièrent une forme totalement novatrice et plus travaillée que les trapèzes de la prédécesseure pour un regard plus affirmé. Les prises d'air du pare-choc sont également plus volumineuses. Mais ne croyez pas qu'il s'agit d'un choix purement esthétique, comme l'a fait Mini pour sa sportive Cooper S !

Comme toute Lamborghini, la largeur de l'Aventador dépasse légèrement les deux mètres !

Les jantes sont disponibles en plusieurs finitions, mais c'est la finition noire brillante qui est la plus appréciée. Chaussée en 19 et 20 pouces, l'Aventador utilise des gommes de 33,5 centimètres à l'arrière. Elles dissimulent des disques de frein en carbone-céramique pincés par des étriers (couleur au choix) à 6 et 4 pistons.

Le freinage s'avère donc des plus efficaces, de même que la tenue de route, qui malgré près de 1,6 tonne pour cette déclinaison cabriolet témoigne d'une belle agilité.

Le roadster conserve parfaitement la ligne du coupé bien que la structure du chassis ait été adaptée. Un toit en carbone en deux parties d'un poids total de 12 kg peut se greffer. Noir, il ne dénature pas la ligne, mais enlevé, il occupera tout le coffre ! Cheveux au vent ou bagages sur les genous, il faudra choisir !

L'Aventador innove également sur une palette colorée jusque là encore jamais vue. Quand les Gallardo et Murcielago se contentaient de teintes plutôt sobres, hormis en jaune, l'Aventador ose tout ! Avec des teintes exclusives, métallisées ou nacrées, comme le vert citron de notre Aventador roadster ! L'intérieur peut aussi être customisé dans des tons plus ou moins sombres, de quoi permettre un nombre de configurations conséquent que l'on ne verrait pas dans une usine de fabrication à la chaîne de voitures...

Le cœur de l'Aventador, cest son surpuissant V12. La puissance est portée à 700 chevaux grâce à une optimisation optimale, bien desservie par une boîte robotisée à 7 rapports réactive. Le 0 à 100 km/h est abattu en 3 secondes, c'est un dixième de plus que la version coupé tandis que la vitesse de pointe demeure à 350 km/h. Le mode Sport distribue le couple à 90 % sur l'arrière ; mieux vaut donc bien garder les mains sur le volant.

Plus réactive que la Murcielago, le chassis monocoque en carbone et les trains avant et arrière en aluminium ont permis un gain de poids appréciable.

Avec 700 chevaux, l'Aventador distance la concurrence tant sur les performances... que sur les prix ! Affiché à partir de 324 000 € hors option, le coupé, bien qu'assemblé à la main nécessitait un investissement important, mais pour le roadster, c'est 36 000 € supplémentaires qu'il faudra ajouter !

Malgré un prix conséquent, il s'est écoulé en 2012 davantage d'Aventador en France que de Gallardo, preuve que ce modèle plaît.

L'aérodynamique a été particulièrement travaillée avec un aileron arrière rétractable à haute vitesse. Le diffuseur arrière, assez imposant permet de stabiliser l'Aventador.

La monocoque carbone de l'habitacle permet à la fois un gain de poids et une sécurité optimale en cas d'accident, en créant une véritable cellule de survie.

Notons que le V12 de cette Aventador est le deuxième plus puissant moteur jamais créé par Lamborghini. Record détenu actuellement par la Veneno qui grapille 50 canassons supplémentaires.

Pour tout amateur de sensations fortes et de supercars originales et particulièrement démonstratives, l'Aventador est l'arme absolue. La déclinaison roadster apporte en plus le plaisir de piloter cheveux au vent en contrepartie d'une facture salée.

Performante, aboutie et bien née, elle demeure une supercar à part entière, sans réelle concurrence, tant sur le plan des performances pures que d'un point de vue tarifaire !
 

Référence article : AG77 • Version 3.0