Le 16 Septembre 2016, par Thomas Drouart
Le début des années '10 marque le développement des gammes sportives des constructeurs automobiles. La gamme RS n'y échappe pas en offrant à l'A3 un beau gain de puissance. L'objectif ? Offrir des modèles au tempérament sportifs à un prix plus doux. Il faut vivre avec son temps. Mais que vaut la RS3 ?
Fiche technique |
Dimensions | 4,34 x 1,80 x 1,41 mètre | |
Poids | 1 520 kg | |
Boîte de vitesse | Manuelle, 6 rapports | |
Transmission | Intégrale + autobloquant | |
2.5 litres turbo 5 cylindres en ligne 367 chevaux 465 Nm 25 CV |
0 à 100 km/h | 4"3 |
Vitesse max. | 250 km/h | |
Consommation | 8,1 L / 100 km | |
Prix du neuf | 57 900 € |
Une longue histoire...
Commercialisée depuis 2012, il aura fallu attendre trois ans avant que l'Audi A3 n'arbore les logos RS. Il faut dire que chez Audi, on prend son temps avant de concocter une version sportive. Surtout que la concurrence n'a jamais été aussi vive. Mercedes dispose de la plus puissante compacte du marché (la A45 AMG de 381 chevaux) tandis que BMW a mis au point la M135i, la M235i et même la M2 pour les plus aguerris. Ce nouveau marché de "petites" sportives n'a cesse de se développer. C'est un fait, les badges AMG, M ou encore RS font vendre. Et les constructeurs allemands ne s'en privent aucunement. L'Audi RS3, dont nous avons la deuxième génération ici (basée sur l'Audi A3 8V), a quelque peu revu la recette par rapport à la première RS3 de 2012. Le style est encore plus affirmé... Bien qu'un œil néophyte pourrait la confondre sans trop de difficultés avec un TDI pourvu qu'il dispose du kit S-Line.
367 chevaux dans une compacte
Quand on regarde l'Audi RS3, il y a plusieurs sensations qui s'affrontent. De l'admiration d'un certain côté car il faut bien admettre qu'elle est plutôt bestiale ! Mais on a aussi l'illusion de percevoir une RS4 ou RS6 en réduction. Tous les codes stylistiques en vigueur ont été réinterprêtés avec brio et l'ensemble a fière allure. Le style est résolument musclé, avec ces pare-chocs largement ajourés, cette immense calandre noire brillante avec ses sigles Quattro et RS3. Et que dire de cet imposant diffuseur arrière et sa double sortie ? Il faut bien l'admettre, c'est une belle voiture qui ne demande qu'à prendre la route. Mais bien vite, quelques petites déceptions. Comme l'unique boîte de vitesse proposée, la S-Tronic, dont l'étagement fait l'objet de vives critiques. Pourquoi avoir fait l'impasse sur la boîte manuelle ? Et comme souvent chez Audi, les options sont autant nombreuses que coûteuses. Mais revenons-en à nos moutons. 367 chevaux dans une compacte ? Qui aurait pu prédire une telle puissance il y a encore 10 ans ? À vrai dire, pas grand monde car le marché des "petites" sportives se développe rapidement. Et la petite sœur de la RS4 a plus d'un tour dans son coffre pour surprendre...
Radine ? Il y a déjà eu pire !
Exclusivement chaussée en 19 pouces, les jantes Rotor de l'Audi RS3 n'ont pas pris une ride depuis qu'elles ont été montées la première fois sur le TT-RS en 2009. Le style est donc bien marqué avec de généreux disques de freins ventilés et percés, pincés par des étriers noirs siglés RennSport. Les quatre pneus sont désormais de dimension similaire alors que sur la précédente RS3, ceux de l'avant étaient plus larges qu'à l'arrière. Il est toutefois possible en option de ravoir des pneus plus larges à l'avant. Cette fois encore, la RS3 dispose d'une transmission intégrale, ce qui sécurise la conduite au détriment du poids. Sans surprise donc. Un gain de confort qui s'apprécie dans l'habitacle avec comme à l'accoutumée une finition irréprochable, une certaine austérité mais des matériaux de qualité. Quelques touches sportives sont perceptibles comme des rappels de la teinte extérieure (c'est bien sympa !), des baquets surpiqués mais aussi une panoplie d'options (comme les baquets à 900 € car de série, il s'agit de sièges sports) pour personnaliser davantage cet intérieur. En revanche, l'équipement est correct car les options sont pour la plupart exclusivement d'ordre esthétique.
Petite familiale
Avec ses 5 portes, l'Audi RS3 est relativement facile d'accès et peut tout à fait convenir à une petite famille. Les ingénieurs ont longuement travaillé le comportement routier dans le but de ne pas réitérer les erreurs du passé. La batterie a été déposée dans le coffre pour un meilleur équilibre des masses et un Torque Vectoring a été installé afin d'améliorer la tenue de route dans les virages et d'autoriser des vitesses de passage en courbe plus élevées. Le freinage est très incisif, la marque aux anneaux n'ayant pas lésiné sur la qualité du dispositif. Mais il reste le poids, supérieur à 1,5 tonne qui demeure très élevé, malgré une réduction d'une cinquantaine de ko depuis la précédente génération. Le système Quattro notamment pèse lourd, tout comme les équipement à bord. En option, il est possible de choisir les disques de frein en carbone céramique pour l'avant. Un dispositif très coûteux pas forcément nécessaire. Venons-en maintenant à la motorisation. Le 5-cylindres est toujours de la partie. Et malgré les normes Euro 6, il revient encore plus puissant.
Pas une sportive
D'une cylindrée de 2,5 litres, ce bloc est aidé d'un turbo pour atteindre 367 chevaux. Une puissance colossale qui se conjugue à un couple camionnesque de 465 Nm. La poussée a lieu à tous les régimes. La sonorité quant à elle, est magistrale. Les 5-cylindres ont toujours été bien lotis sur ce point et l'option échappement sport est recommandable pour accentuer encore le concerto. Les performances sont également au rendez-vous, avec le 0 à 100 km/h en 4,3 secondes seulement. Néanmoins, cela demande l'utilisation du Launch Control pour cela et sur long terme, la mécanique n'apprécie guère. En revanche, les reprises sont relativement bonnes, bien aidées par le couple faramineux, le châssis affûté et la transmission intégrale. Ce n'est pas une sportive pure. Elle n'a pas non plus l'efficacité d'une RS4, la fougue d'une RS6 ni même la rage d'une R8, mais la RS3 est un bon compromis pourvu que l'on sache ce que l'on achète. Elle n'affolera pas les chronos mais elle permet de concilier vie de famille et plaisir de conduite. Surtout que la consommation n'a rien de rédhibitoire avec 8 litres aux 100 kilomètres en conduite sage. Mais beaucoup plus lors d'une utilisation plus intensive.
Plutôt raisonnable
Les révisions sont aussi à un coût assez raisonnable. Quant à la fiabilité, avec près de 7 années de recul, on ne peut qu'être rassurant à l'égard de l'Audi RS3. Il ne lui manque pas grand chose pour en faire un parfait compromis. C'est une vraie petite RS avec son caractère bien à elle et son 5-cylindres mélodieux. Sur ce point, elle n'a pas à rougir face à la concurrence. Mais une fois de plus, cela se paye au prix fort, avec un ticket d'entrée à près de 58 000 € hors options. En attendant une hypothétique RS1, la RS3 demeure une entrée de gamme tout à fait louable dans la gamme sportive d'Audi. Nous, on adhère !
Ligne réussie Performances Équipement correct |
Référence article : AH06 • Version 3.2
AG89 * Audi RS3 (8V) Sportback Safety car '15 - Palais-de-la-Voiture.com
Après avoir déployé pour la première fois une version RS sur son A3 en 2011, Audi récidive dès juin 2011 en proposant la RS3 sur base de la dernière A3 (8V). Avec ses 367 chevaux et le 0 à ...
http://www.palais-de-la-voiture.com/2015/07/ag89-audi-rs3-8v-sportback-safety-car-15.html
AG70 * Audi RS4 (B8) Avant Medical car '14 - Palais-de-la-Voiture.com
Quant il s'agit de break sportif, Audi en connaît un rayon. C'est le moins que l'on puisse dire pour qualifier cette RS4 de troisième génération. Style agressif, moteur puissant permettent-ils ...
http://www.palais-de-la-voiture.com/audi-rs4-b8-avant-medical-car-14.html
AG92 * Audi RS6 (C7) Avant Medical car '15 - Palais-de-la-Voiture.com
Lors d'incident sur circuit, le rôle joué par les Safety et Medical car est important. Lors des 24 Heures du Mans, Audi en profite pour exhiber ses derniers modèles sportifs. Pour 2015, ce sera des
http://www.palais-de-la-voiture.com/audi-rs6-c7-avant-medical-car-15.html
J'ai fondé PDLV à 13 ans, c'était il y a... Pas mal de temps ! Ma passion pour l'automobile n'a fait que s'intensifier. Depuis, ce blog a bien prospéré et nous permet de vivre notre passion à 100%. Mon pêché mignon ? Les Fiat Panda 100HP, les Porsche 911 Type G et les brochettes bœuf-fromage. Je m'intéresse à tout ce qui roule, même si mon allergie au diesel me rapproche bien souvent du pistolet vert. |
|||
Thomas Drouart |